Il a choisi une pièce vide et blanche. Et il a mesuré des gens. 90 000 personnes, quand même, pour l'exposition initiale. Comme lorsque nous étions enfants : le dos bien déroulé contre le mur, à l'emplacement de son choix, chaque contributeur a laissé sa marque, un trait tracé par un gardien du musée, avec le prénom et la date correspondante. Le protocole a été défini par Roman Ondak, qui a nommé son oeuvre "Measuring the universe" : chaque trace laissée par un individu est comme une étoile et permet de mesurer, de façon subjective et sensible, un univers.
A la fin de l'exposition, tout est repeint en blanc. Mais il semble que le concept se déplace, car une expo similaire a eu lieu à Paris.
Je suis une nouvelle fois partagée : l'idée est amusante et visionner des vidéos des expositions d'Ondak suscite en moi des émotions. L'aspect éphémère, toutes ces individualités fixées pour un temps parmi une multitude, le parallèle avec l'univers, le choix de la subjectivité pour mesurer, ne me laissent pas indifférente. D'un autre côté, cela pose une nouvelle fois la question de ce qu'est l'art pour moire. Car, en même temps que cet enchevêtrement de traces d'humains me touche, voir des visiteurs le nez dessus et contempler ces murs m'amuse.
A lire pour en savoir plus : Ondak, l'art du rien sur le Huffington Post, un parcours de visite au Mam de Paris, et ici une vidéo de l'auteur :
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