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mercredi 5 novembre 2014

Souriez, vous êtes filmés !

Aujourd'hui, j'ai filmé une séance. Les élèves étaient avertis, mais comme ce n'est pas la première fois et qu'ils savent que je ne diffuse rien, ils ont été aussi naturels que d'habitude. Je ne filmais d'ailleurs pas pour les observer eux spécifiquement, mais pour préparer une séance à l'ESPE en ayant de la matière, des éléments concrets sur les déplacements de l'enseignant pendant une heure en classe.
Au final, je n'ai pas vraiment réussi à observer de façon constructive ce que je voulais. J'ai moi-même très vite oublié la caméra (ça c'est plutôt mieux) et ce que je voulais observer. J'ai joyeusement changé le plan de ma séance, car au départ les élèves se sentaient en difficulté sur le thème abordé. Alors oui, j'ai pu observer mon agitation frénétique : je me suis vue passer devant la caméra dans tous les sens et à grande vitesse, mais cela ne suffit pas à pourvoir à mes besoins. Tant pis, ce sera pour une autre fois. En plus, m'observer moi-même est difficile : très vite mon regard se focalise sur les élèves, et bien plus intéressant. Leur comportement, leurs relations, leurs touchantes attitudes lorsqu'ils font un effort de concentration en tirant la langue, lorsqu'ils butent sur une difficulté, la tête dans les mains. J'aime bien les regarder, et la caméra les observe différemment par rapport à ce que je vois en direct dans la classe.
Quelque chose m'a frappée enfin, que je ne réalisais pas ainsi. J'en suis encore toute surprise : c'est fou ce qu'ils bossent, ces jeunes gens ! Ils ont cherché des exercices sur le thème de la distributivité, et leur investissement est vraiment revigorant. Ils discutent entre eux, s'aident, débattent, questionnent, et font appel à moi lorsque vraiment ça coince. Là aussi la caméra a enregistré les échanges de plusieurs tables à proximité, et c'est épatant.
Je n'ai pas observé ce que je voulais. Ce que j'ai vu, c'était bien mieux.

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