Najat et les maths

Un article du JDD du 4 décembre 2014 présente la stratégie de Najat Vallaud-Blekacem pour promouvoir l'enseignement des mathématiques et donner le goût des maths aux élèves, par "plus de numérique, de cas concrets et d'actions éducatives." Tout cela me semble une très bonne idée. 

"Dans le cadre des nouveaux programmes, nous allons développer des approches nouvelles des maths. L’introduction de l’algorithmique permettra par exemple de mieux former les élèves au raisonnement déductif. Le numérique sera aussi mis à profit pour permettre aux élèves d’effectuer davantage d’exercices avec des niveaux différenciés et d’avancer aussi chacun à leur rythme", détaille Najat Vallaud-Belkacem.

Là, c'est curieux, car l'algorithmique fait déjà partie des programmes de lycée, depuis des années. Ou alors il s'agit de l'aborder aussi au collège ? Pourquoi pas (personnellement j'adore enseigner l'algorithmique) mais alors il va falloir faire des coupes dans les programmes existants.

"La connaissance et la compréhension des nombres, ainsi que le calcul, en particulier le calcul mental, tiendront une place centrale". 

Moui bof. La connaissance et la compréhension d'accord ; le calcul mental, tout dépend comment et quand. 

Et pour intéresser davantage les élèves à cette matière, la ministre propose dans 20 minutes d'utiliser "des problèmes ancrés dans le réel", "plus d’actions éducatives, en lien avec des associations scientifiques" et prône également l'enseignement "des compétences et des techniques fondamentales des mathématiques" dans d'autres disciplines, comme l'éducation physique.

OK. Sauf que beaucoup d'entre nous font déjà tout ça. Mais c'est une bonne idée de l'officialiser.

L'accent sera aussi mis pour "promouvoir les filières scientifiques et techniques auprès des filles", qui peuvent, fait valoir Najat Vallaud-Belkacem, "réussir aussi bien que les garçons".

Ca, ça tombe à pic alors que le colloque Translittératie, égalité filles garçons se termine demain à Rouen. Mais cela n'a rien d'étonnant de la part de notre ministre, sur laquelle nous pouvons compter pour défendre l'égalité des chances à l'école, au moins en intention. Je l'avais entendue lors d'une conférence à l'association Femmes et mathématiques et son discours m'avait plu. Il semble qu'elle associe l'action à la parole ; la suite le dira !