Benoît Rittaud est enseignant-chercheur en mathématiques, maître de conférences à l'université Paris-13, au sein du laboratoire d'analyse, géométrie et applications. Le petit livre que je viens de lire ( QU'est-ce qu'un nombre, aux éditions Le Pommier, 2005, dans la collection les Petites Pommes du Savoir ) n'est pas le seul qu'il a écrit. Je vais d'ailleurs me pencher sur les autres car celui-ci m'a beaucoup plu.
Benoît Rittaud commence par revenir sur différents sens des chiffres : le "2" de "325", de "2 pommes" ou de "2, rue des Acacias" en illustre quelques-uns. Tranquillement, au fil des 64 pages de son ouvrage, il navigue au travers de notions pas si simples : le lecteur rencontrera des hyperpavés, des lois de composition internes (ou externes), des principes tels que la commutativité, et saura distinguer ordinal et cardinal. Mais sans douleur : aucune notion n'est évoquée sans raison et la lecture est très accessible et fluide.
Benoît Rittaud présente les choses comme j'aime, de façon simple et juste ce qu'il faut de fantaisie :
" Lorsqu'on multiplie une grandeur qui s'exprime dans l'unité Truc par une autre qui s'exprime dans l'unité Muche, l'unité dans laquelle s'exprime le résultat est le TrucMuche. "
" Si, à la lecture des pages qui précèdent, vous vous êtes dit que, décidément, les mathématiciens aiment bien couper les cheveux en quatre, posez-vous donc la question suivante : quelle est la nature de ce "quatre" ? "
" Comme le souligne ironiquement Jacques Maillot (PDG de Nouvelles Fraontières), 90% des gens croient une phrase qui contient un pourcentage. "
" A l'instar des licornes, on ne voit jamais vraiment les nombres. Tout comme pour l'animal mythique, une attitude logique consiste donc à douter de leur existence. (...) Cette question de l'existence des nombres fait partie d'un débat plus vaste sur l'existence des objets mathématiques en général. "
Je vais acheter ce petit bouquin (emprunté dans ma super bibliothèque de quartier) pour le mettre dans ma bibliothèque de classe et le faire lire à mes élèves. Nous verrons ce qu'ils en pensent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire