Alexandre Grothendieck enfant |
mathématique.
Pour ceux qui auraient échappé au battage médiatique au moment de sa disparition en novembre dernier, Alexandre Grothendieck avait, enfant, découvert lui-même que le périmètre du cercle était proportionnel à son diamètre, alors qu'il était dans un camp pendant la seconde guerre mondiale. Elève sans éclat et qui a bien du mal à "canaliser son énergie" (on croirait une appréciation sur un bulletin), il suit des études de mathématiques convenables. Et puis voilà, des rencontres (Schxartz et Dieudonné, tout de même...) et c'est l'explosion des capacités incroyables de Grothendieck.
Sa vie semble une suite de ruptures, de colères, peut-être de déceptions ou d'amertumes. Anarchste, antimilitariste, il plaida pour l’arrêt de toute recherche, estimant que la science a perdu toute conscience. Grothendieck percevait sans doute la vie d'une façon très particulière. Ma première dissertation de philo, en terminale, avait pour sujet "Le bonheur est-il possible à l'ignorant ?" mais on pourrait aussi se demander si le bonheur et la paix sont possibles à celui qui possède une telle intelligence. Il a dû pas mal souffrir, et ceux qui ont vécu dans son entourage aussi d'ailleurs.
Un accord a été ratifié entre la région Languedoc-Roussillon et l’université de Montpellier pour que ses 20 000 pages de notes (que Grothendieck appelait ses gribouillis) contenues dans cinq cartons ( dont des cartons de couches-culottes) soient scannées et conservées selon les règles de l’art. Le Comité Grothendieck a été constitué, et est l'officiel propriétaire de ce trésor. Alexandre Grothendieck avait demandé en janvier 2010 que les livres qui portaient son nom soient retirés des bibliothèques et que plus rien, jamais, ne soit publié, mais souhaitait que ses derniers écrits soient confiés à la Bibliothèque nationale.
Reste à savoir quoi faire de tout cela... Mais Jean Malgoire a dit de ces écrits : «Mon bref coup d’œil m’a convaincu que ces notes sont riches et méritent d’être examinées en détail».
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