Qu'en retenir ?
- Les "jeunes en âge d'étudier" sont un peu moins nombreux qu'auparavant, mais pourtant le nombre d'étudiants bat des records : 12% des étudiants en France sont étrangers, ce qui regonfle les effectifs, et puis la part de bacheliers chez ces "jeunes en âge d'étudier" augmente, d'où des équilibres différents.
- 55 % des étudiants sont des étudiantes. La proportion de femmes est de 70% en lettres et en sciences humaines, 84 % dans les formations paramédicales ou sociales mais seulement 27% dans l’ensemble des filières scientifiques et dans les écoles d’ingénieurs (ce qui marque tout de même une progression de 5 points en quinze ans).
- L'accès aux études supérieures est toujours influencé par le milieu social : "quand les enfants de cadres ou de professions intermédiaires sont 79 % à avoir effectué des études supérieures, cette proportion chute à 46 % pour les enfants d’ouvriers ou d’employés. Le contraste est particulièrement flagrant dans les formations élitistes : 30 % des enfants de cadres sortent diplômés d'une grande école ou de l'université à un niveau bac + 5 ou supérieur, contre seulement 7 % des enfants d'ouvriers." Quand on voit ce que cela coûte pour ne serait-ce que passer les oraux aux écoles de commerce une fois admissible, on n'est que modérément surpris.
- Avoir des diplômes protège du chômage. Quand je dis ça à mes élèves, immanquablement plusieurs m'opposent "Mais moi j'ai un frère/cousin/voisin qui a fait plein d'étude et ben il aurait pas dû en faire autant parce que maintenant il ne trouva jamais de travail". Oui oui oui. Il y a aussi des gens qui fument des pompiers toute heur vie et meurent vieillards : corrélation n'empêche pas exceptions. Mais il demeure que "13 % des diplômés sont chômeurs, contre 25 % parmi les non-diplômés. Les jeunes ingénieurs et diplômés du secteur de la santé connaissent même le (presque) plein emploi, avec respectivement, seulement 3 % et 2 % de chômeurs. Cet effet protecteur du diplôme sur le marché de l’emploi explique pourquoi un tiers des jeunes sortant sans diplôme reprennent les études dans les trois ans suivant leur formation initiale."
- On dépense de plus en plus : "Un étudiant coûtait, en 2012, 11 540 euros, soit 40 % de plus qu’en 1980. Une somme variable selon la filière, de 10 850 euros pour un étudiant d’université publique et jusqu’à 14 850 euros pour un élève de classe préparatoire aux grandes écoles". Cette augmentation est imputable à l'augmentation des effectifs des personnels des établissements universitaires, mais les aides allouées aux étudiants ont elles aussi augmenté de façon très significative. Et malgré cette augmentation, les dépenses consacrées à l'enseignement supérieur sont inférieures à beaucoup d'autres pays (par rapport au PIB).
- "L’effort de recherche est principalement dû aux entreprises. Le secteur privé exécute 65 % des travaux en recherche et développement sur le territoire national et les finance à hauteur de 59 %. Quant à la part du financement de la recherche par le secteur public, elle se repose à 55 % sur les organismes de recherche et à 40 % sur les établissements d’enseignement supérieur."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire