Pages

dimanche 28 février 2016

Talons aiguille et plexiglas

Jeudi dernier, nous sommes, mon fils et moi, allés assister à une conférence de Sciences Action : ça coule, ça colle, ça casse.

C'était intéressant, même si je n'ai pas tout compris et que mon fils n'a pas appris grand-chose. Il était question de matériaux, et de certaines de leurs propriétés mécaniques. En particulier, Elisabeth Bouchaud, Physicienne des matériaux, chercheur à l'Institut Pierre-Gilles de Gennes, s'intéressait à la façon dont les matériaux cassent. J'ai appris le mot "ductile", été surprise de voir comment certains matériaux se déforment en cassant, j'ai révisé mes notions quant aux liaisons moléculaires, manifestement pas au top, j'ai compris pourquoi le plexiglas ne se casse pas en mille morceaux, retenu que la nacre c'est fort, et que la gélatine ça ressemble terriblement aux tissus humains. Et puis maintenant je sais qu'une femme de 50kg en talons aiguille exerce plus de contrainte sur le sol qu'un éléphant. Beaucoup, beaucoup plus. Et je ne mettrai pas des baskets pour autant.


Cette conférence sera bientôt en ligne ici.

Ce n'était pas forcément mon domaine, ni un thème lié à mes centres d'intérêts prioritaires. Mais j'aime bien apprendre et découvrir, et mon fils avait envie d'y aller. Les applications de ces recherches étaient remarquables : de l'opération du poumon ou du foie aux tremblements de terre, c'est toujours surprenant de voir comme certaines découvertes s'appliquent dans des champs que l'on aurait pas soupçonnés au départ.

Mais surtout, c'est la démarche du chercheur qui m'a surprise : Elisabeth Bouchaud a expliqué les bases de concepts mathématiques qui modélisent ses histoires de matériaux qui cassent, mais elle a aussi expliqué que cela ne suffisait pas pour avancer. Un auditeur lui a demandé si les chercheurs avançaient dans ce domaine "au hasard", espérant tomber sur une découverte utile, et elle a réfléchi avant de répondre "Non, c'est plutôt l'expérience, en fait. On sent ce qu'il faut faire, on sent ce qu'on peut essayer". Cela m'a semblé une drôle de science, au final.

C'est curieux comme je n'ai aucune facilité de compréhension en sciences expérimentales. Tout cela me paraît très bizarre. Mais deux phrases m'ont plu :

"Le désordre est nécessaire, mais il complique la prédiction"
et
"C'est sûr que ce n'est pas en perfectionnant la bougie qu'on a inventé l'ampoule"

Toujours grâce à Sciences Action, et dans le cadre de la semaine des mathématiques, une conférence alléchante approche (mais je bosse, zut) : La géométrie souterraine, une histoire de mathématiques pratiques (1550-1800), programmée pour le vendredi 11 mars de 14h à 16h.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire