Aha, trop marrrant. Ouioui, j'ai bien compris, c'est pour rigoler... Nonnon, voyons, pourquoi me vexerais-je, cher monsieur O. ? Mais avez-vous une idée, monsieur O., de l'impact de ce genre de remarque ? A mon sens, il est de deux ordres :
- au niveau personnel :
Hier, c'était une journée assez compliquée. Je pars aujourd'hui en colloque pour quelques jours, alors il a fallu régler tout ce qui devait l'être dans la semaine. J'ai passé pas mal de temps à travailler ce weekend, sur des choses compliquées, lorsque j'étais mal fichue. Se concentrer avec de la fièvre, c'est difficile. Lundi, j'arrive au boulot sans avoir tout bouclé, mais pas loin. A condition de manger vite fait et de carburer sur la pause du midi et le soir, c'était pas mal parti. Sauf qu'entre temps je réalise (brutalement) que les bulletins, les bilans de compétences et les notes bilan pour le DNB, c'est pour maintenant. Je panique, je respire, je mange un bout de chocolat, et puis je m'organise.
Et là, monsieur O. me balance sa remarque. Habituellement (oui, c'est habituel. Faut dire, on est tout le temps en vacances et non ne fiche rien, alors forcément !) peu m'importe. Mais là, boum. J'ai planté monsieur O. aussi net et je suis partie.
Du coup monsieur O. m'a écrit un mail, pour m'exprimer son incompréhension et s'étonner de mon manque de sens de l'humour. Je ne répondrai pas à votre mail, monsieur O. Je ne suis pas fâchée, mais j'en ai assez que l'on attende de moi des justifications qui n'a aucune raison d'être, aucun sens, qui ne me concernent même pas.
D'ailleurs, si je parlais, moi, à mes interlocuteurs (parents, collègues, partenaires professionnels) sur le même ton, avec le même type d'"humour", ça ne passerait pas du tout. Comme quoi en matière d'humour, tout dépend du contexte.
- au niveau collectif :
Casser du prof, du fonctionnaire en général, c'est facile et ça fédère (les autres). Mais du point de vue du citoyen, est-ce bien responsable ? C'est participer à la construction d'une opinion publique qui se laisse emporter par la facilité, qui exclut, qui catégorise. C'est ça, la société que nous voulons ? Chaque vanne facile cautionne des idées courtes dans l'esprit collectif. Nous valons sans doute mieux que cela, tous, non ? J'espère que si...
En attendant, j'ai tout bouclé, et j'ai une demi-heure d'avance sur mon programme. Je vais pouvoir déjeuner.
Allez, monsieur O., sans rancune ! Quand je pourrai me poser deux minutes, je suis sûre que mon sens de l'humour reviendra (un peu)...
Formidable Monsieur "O", dupliqué partout...Qui nous donne gracieusement plein de petits o et de petites A à éduquer jusqu'à épuisement ...
RépondreSupprimerRaté. Il ne m'épuisera pas, na.
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