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samedi 25 octobre 2014

Le TBI, tableau blanc interactif

Un article du Figaro.fr du 23 octobre expose une expérience pédagogique du TBI. Le TBI (ou TNI, comme on veut) n'est pas une nouveauté. Mais en ce moment, on en parle.


Il y a au moins dix ans, dans le lycée dans lequel j'enseignais, il y avait déjà plusieurs TBI. Mais presque aucun n'était utilisable, car des personnels avaient écrit dessus au marqueur, pensant qu'il s'agissait d'un tableau blanc "normal". Aujourd'hui, je n'ai pas de TBI dans ma salle, mais un ebeam, calé sur la coin du tableau, qui le transforme en TBI quand j'en ai besoin. C'est moins précis (utiliser geogebra avec le stylo interactif demande une précision inhumaine et une patience que même moi je n'ai pas, c'est dire...), mais c'est drôlement pratique. Surtout, cela me permet, lorsque je projette la leçon que les élèves ont en version papier devant eux, de souligner, d'annoter, puis de sauvegarder en l'état. On peut aussi enregistrer les éléments ajoutés par les élèves sur la figure ou le document projeté. Seul inconvénient, en dehors du manque de précision : la consommation en piles, relativement gargantuesque.

Au sujet du TBI, eduscol explique que "le TNI permet avant tout une souplesse dans la présentation des éléments présentés aux élèves pendant le cours. Il s'agit en effet d'un support pour le multimédia (texte, image, son) permettant l'affichage de documents numériques, la modification de ces documents ou, par exemple, l'enregistrement d'une séance de cours.
Il facilite également l'activité des élèves au tableau grâce à la manipulation simple de fonctionnalités intégrées jusqu'alors externes au tableau classique : feutres multicolores, déplacement d'objets, instruments géométriques...
Le TNI est toujours associé à un logiciel qui offre la possibilité de création, de personnalisation et de modification de documents multimédia grâce aux différentes fonctionnalités proposées.
Même s'il est, avec l'ordinateur, l'un des outils TICE les plus connus on remarque en France des disparités.
"

L'expérience relatée dans l'article du Figaro s'appuie de façon intensive sur le TBI. La collègue qui l'utilise semble n'utiliser que lui. Son système de buzzer m'a l'air sympa et utile. J'avais cherché un moyen de faire ce genre de choses, mais sans trouver de solution. Pour certains types d'exercices, pour réveiller tout le monde tôt le matin, pour rendre ludiques ce qui ne l'est pas forcément, cela me semble une bonne idée. Et puis cela permet d'évaluer en continu, sans dramatiser l'idée d'évaluer. Malheureusement, l'article ne rentre pas dans le détail, ce qui est bien dommage.
Il me semble en revanche allouer des avantages excessifs au TBI : "Grâce au logiciel, elle peut préparer ses cours en amont, à la maison: elle n'aura plus qu'à cliquer pour que la leçon s'affiche à l'écran." Là, pas besoin de TBI, un vidéo projecteur suffit. Et préparer ses cours avant d'être face aux élèves est assez peu novateur. De même, l'article dit que les sacs sont moins lourds pour les élèves. Ils ont pourtant un cahier devant eux, et utiliser le TBI ne change rien, manuel numérique ou pas.

"Fini les règles en bois qui se cassent ou se volent, l'équerre à partager entre trois classes et la panne de craies au milieu du cours. Les outils numériques sont précieux, surtout en mathématiques: en trois clics, voilà un compas qui s'affiche sur l'écran et permet de tracer un cercle avec un doigt, ou un rapporteur qui mesure l'angle au dizième de degré près.". Là, je ne suis pas tout à fait d'accord. Même si j'utilise avec bonheur des applications qui permettent de mesurer précisément et facilement, l'enseignant a aussi besoin de manipuler devant les élèves, les mêmes outils qu'eux, et de les faire manipuler au tableau pour les corriger et leur permettre de se comprendre entre eux. Et la combinaison ordinateur - vidéo projecteur remplit cette fonction. Sans doute moins facilement, puisqu'on manipule à partir de l'ordinateur. Quant aux règles en bois et aux craies, c'est une vision rétrograde de la classe... De même, nous sommes bien équipés en matériel et les élèves brûlant d'envie de chaparder une équerre de 70 cm de long sont assez rares.

 Au final, le TBI est un outils, pratique et simple, mais il n'apporte pas tant de choses que voudrait nous faire croire cet article. Son gros inconvénient est qu'il prend de la place, et qu'il faut donc réduire le tableau blanc "classique" pour lui adjoindre un TBI. Question de choix personnel, donc.
La solution du tableau interactif à volonté, avec mon bidule dans le coin, me convient définitivement bien. En revanche, j'aimerais bien en savoir plus sur le système de boîtier pour répondre, qui m'a l'air vraiment intéressant.

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