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samedi 6 décembre 2014

Bilan complètement subjectif du colloque translittératie

Cette semaine, j'ai assisté au colloque "translittératie, égalité filles garçons" à Mont Saint Aignan, pendant trois jours. J'en reparlerai régulièrement, car je compte synthétiser certaines communications qui me semblent interroger ou qui m'ont apporté beaucoup. Mais en attendant, voici mon bilan, complètement subjectif, de ces trois jours.

- trois jours dans un autre univers, ça fait du bien. J'ai été obligée de m'adapter à un lexique inhabituel pour moi, de réfléchir vite à des points de vue où parfois l'intervenant passait rapidement sur ce qui lui semblait évident et ne l'était pas pour moi.

- à aucun moment je ne me suis sentie perdue. Les personnes organisant et participant au colloque, pour la plupart des chercheurs, dont beaucoup en sciences humaines, ont été d'une grande bienveillance et à aucun moment je ne me suis sentie "pas à ma place". Je n'ai pas toujours vécu la même chose au milieu de chercheurs scientifiques...

- discuter avec des gens si divers, venus parfois de très loin, et même faire de belles rencontres qui sans doute se prolongeront, c'est drôlement chouette.

- je m'attendais à des interventions toutes bien construites. Là, j'ai été surprise : beaucoup étaient rigoureuses, structurées et intéressantes, mais quelques-une étaient franchement ennuyeuses et, surtout, pas toujours à la pointe en matière de communication : les diaporamas lus de bout en bout, en particulier, me semblent d'une autre époque. Je m'aperçois que les techniques d'animation ont changé plus vite en formation d'enseignants dans le second degré (quitte à ce que ce soit franchement décoiffant) que dans le milieu universitaire. C'est sans doute par nécessité de capter l'attention de profs assez négatifs face à la formation en général, et je pense aussi car il nous faut, à nous profs en collège est en lycée, nous adresser à un public de jeunes gens qui n'ont pas forcément envie de nous écouter. D'où la nécessité de nous adapter, de faire le clown, d'innover aussi dans la forme.


- dans le même registre, j'ai été surprise d'entendre des interventions dans lesquelles les prérequis n'étaient pas clairement exposés, ou qui ne collaient pas vraiment à la problématique du colloque. Je comprends bien que des équipes de recherche valorisent au maximum ce sur quoi elles travaillent, mais parfois le propos manquait de lien avec la thématique annoncée tout de même.

- maintenant je sais parler le sociologue : il s'agit de dire le plus souvent possible "réifier", "à l'aune de ...", "tropisme" et "verbatim".

- j'ai appris plein plein de choses. L'état des lieux sur l'équité en matière de genre est terrible et donne envie de tout casser, mais j'y reviendrai, je l'ai dit plus haut. Il va me falloir un peu de temps, car des notes, j'en ai pris beaucoup, mais alors vraiment beaucoup. Avec curiosité et gourmandise.

J'aime bien apprendre, découvrir, réfléchir.

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