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jeudi 1 janvier 2015

Ratatouille de mathématiques à la crème de logique

Enseigner les maths, pour moi, c'est comme cuisiner. Ce sont deux activités que j'adore, et similaires par bien des aspects.

Dans les deux cas, il faut connaître les bases : les gestes, le vocabulaire. Il faut planifier : faire sa liste de courses, préparer sa progression pédagogique. Il faut avoir des références, aussi : lire ce qu'ont essayé les autres, ça aide, ça donne des idées, ça peut éviter de faire des erreurs.

Ensuite, pour se lancer, il faut de l'intuition, de l'imagination. Un zeste d'originalité rehausse un plat, et éveille la curiosité des élèves en classe. Mais il faut respecter certaines règles, structurer sa tâche, accepter de prendre le temps nécessaire.

Il faut de l'ambition, aussi, et le souci du détail, parce que parfois il change tout. Soigner la présentation, pour donner envie, garder en tête de rester humble, car même une recette ou une activité qui a bien marché peut louper la fois suivante, sans qu'on sache toujours pourquoi.

Il faut aussi de la générosité : on fait la popotte pour les autres, pour apporter du plaisir, du bien-être. Et quoi que l'on enseigne, c'est en se tournant vers l'autre, pour l'autre.

Une séance bien faite, c'est comme un recette harmonieuse : à chaque étape, on le sent. Tout va bien, les ingrédients se marient, l'ensemble prend forme. Le résultat est esthétique. Au final, on suscite la gourmandise, l'appétit du savoir, et ça fait briller les yeux.
Marmiton n°15
Et puis enseigner comme faire la cuisine, c'est toujours réinventer ce qui existe déjà. En se l'appropriant, en l'adaptant à son "public", en utilisant les moyens d'aujourd'hui. En communiquant avec les autres pédogocuisiniers, pour comparer nos recettes.

Et dans les deux cas, quand c'est mal fait ou raté, c'est indigeste.

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