Pages

jeudi 31 décembre 2015

2015 + 1 = 2016

Changer d'année, ça se fête. Pourtant, ça ne veut pas dire grand-chose, mais c'est vrai que changer de numéro, c'est marquant.

Qu'est-ce que je pourrais bien souhaiter à mes élèves ?

De continuer d'évoluer, en restant eux-mêmes ;
De grandir avec plaisir, car ça en vaut la peine ;
De devenir encore plus autonomes ;
De prendre confiance en eux ;
De garder du rêve et de l'espoir ;
De n'accepter la colère que si elle est constructive ;
De regarder la beauté du monde et des gens, même si parfois cela demande un effort ;
D'aimer plutôt que d'envier, critiquer ou regretter ;
De réfléchir, toujours.

Je vais essayer de faire pareil, tiens. Sauf grandir, je vais le remplacer par vieillir, sans amertume.

Alors à tous :

Belle année 2016 !!!

Boris, la sécurité affective et les enseignants

Dans la suite de l'article de Liaisons, le magasine de la CASDEN, dont j'ai déjà parlé ici au sujet de la réforme, Boris Cyrulnik parle de la sécurité affective indispensable à l'épanouissement des enfants à l'école et du rôle actif et parfois décisif que jouent les enseignants en la matière.

Extraits :

Les enseignants ont un rôle à jouer dans la « sécurisation » de l’enfant, mais ils ne se pensent pas dans ce rôle-là. Nous avons en France de bons enseignants, motivés, bien formés et désireux de bien faire leur métier. Mais peu ont conscience de l’impact affectif qu’ils ont sur les enfants. Certains instituteurs, professeurs de collège et de lycées, vont rassurer et réconforter les enfants par leur façon d’être, leur manière de parler, leur attention à reprendre autrement une explication mal comprise… Généralement, ils ne s’en rendent pas compte. Un encouragement, une appréciation de leur part qui seraient perçus comme des banalités par des adultes, auront chez un gamin en recherche de sécurisation, une valeur inestimable. Ce sera un événement émotionnel fort qui participera à structurer sa personnalité. 

 Les enseignants sont formés et payés pour instruire or, on leur demande de plus en plus d’éduquer. Non seulement ce n’est pas leur rôle, mais c’est aussi très compliqué, car le nombre d’enfants agressifs a beaucoup augmenté. Les problèmes anxieux de ces gamins ne naissent pas à l’École, mais c’est là qu’ils s’y expriment.

L’enjeu social de l’école est devenu faramineux. Aujourd’hui les parents associent le fait de rater sa scolarité à celui de rater sa vie. Et désormais ce qui construit notre identité sociale, c’est le diplôme. Résultat, la « sélection » est extrêmement forte et précoce. Tout cela avec l’aval des parents qui surinvestissent le rôle de l’école ; il suffit de constater combien d’entre eux paniquent à l’idée que l’on puisse assouplir des rythmes scolaires alors que toutes les études sérieuses en ont confirmé le bien-fondé.

L’enjeu est si grand, l’institution si lourde à manœuvrer qu’elle me semble impossible à réformer. 

Nous serions bien inspirés de prendre exemple sur les pays nordiques. Comme eux, il nous faudrait nous intéresser à la sécurisation des tout petits, retarder leur entrée à l’école, ne pas attribuer de notes en primaire, raccourcir la durée des cours, confier des activités éducatives à des tiers issus du monde de la culture ou du sport, etc. Dans les pays d’Europe du Nord, on recense 1% d’illettrés ; ils sont plus 10% en France. Chez eux le nombre de suicides d’adolescents a diminué de 40% en 10 ans ; chez nous c’est un fléau.

Il ne faut jamais oublier que l’intelligence est incroyablement plastique, qu’un mauvais élève peut devenir bon en l’espace de quelques mois quand il est dans un milieu sécure. Or, plus un système est rigide – et le nôtre l’est – moins il tient compte de cette plasticité de l’intelligence.

mercredi 30 décembre 2015

C'est comme ça, point !

Conversation de fin d'année, en famille :

Moi : c'est quoi, pour vous, un point ?
Mon papa : un point ? C'est l'intersection de deux droites.
Moi : ah ben comme moi.
Mon fils : moi, ta définition, je ne l'aime pas parce que tu te sers des droites pour définir le point, alors que la droite est définie par des points.
Ma maman : ça me fait penser à un raisonnement par l'absurde, moi je dirais comme ça.
Ma fille : un point, c'est un tout petit truc : on prend un stylo, on fait pouf avec la pointe et voilà on a un point.
Mon mari : ah ben comme moi, mais pas pouf, poc. Et ça change tout.
Mon fils : ben non, il a une épaisseur, ton point. Ce n'est pas un point, c'est une surface. La définition de Pierrick, c'est bien celle d'un bonhomme qui étudie les cartes.
Mon mari : ça a un nom ça mon garçon : c'est un cartographe.
Mon fils : c'est ça.
Définition du point trouvée ici
Ma maman : un point, c'est la matérialisation d'un endroit du plan ou de l'espace.
Moi : une droite aussi...
Ma maman : ah oui, zut, il faut que je précise. Alors un point, c'est la matérialisation d'un tout petit endroit du plan ou de l'espace. C'est aussi l'intersection de deux droites, ou de plusieurs. Et pis sinon, c'est plein de points partout, tout autour du cercle et tout.
Mon papa : tout ça débouche sur un point d'interrogation... Un point, c'est une abstraction, ça n'existe pas. On ne peut pas montrer un point.
Mon mari : du coup, c'est compliqué à définir. On ne peut pas définir quelque chose qui n'existe pas en vrai.
Moi : ah oui ? Et l'amour ou la liberté ?
Mon mari : non, mais ce ne sont pas des objets, ce sont des idées ou des sentiments. Le point, il a une représentation graphique.
Moi : le point aussi c'est une idée. C'est un concept intellectuel.
Ma maman : ben non, le point c'est matériel !
Mon papa : non, un point n'a pas de dimension.
Ma maman : alors la droite n'existe pas, le cercle n'existe pas...
Mon papa : absolument. Ce sont des concepts mais pas des objets.
Ma maman : un point a forcément une matérialité, même si on ne peut pas le représenter.
Mon fils : un point est infiniment petit donc on ne peut pas le mesurer. Ca n'a pas de mesure.
Moi : infiniment petit, tu pourrais le mesurer. Ce n'est pas infiniment petit, ça n'a pas de dimension, c'est différent.
Mon mari : ce que veut dire Victor, c'est que l'infiniment petit, peu importe ton échelle, il est toujours plus petit que ce que tu peux mesurer.
Mon papa : en physique, on parle d'"objet considéré comme ponctuel". Il a une réalité physique, mais on le traite comme un point, tout en sachant que ce n'en est pas un.
Mon mari : en fait on devrait faire de la géométrie sans jamais faire de figure.
Mon fils : ah oui, tout dans la tête.
Mon mari : et le problème pour tes élèves, c'est que la représentation devient l'objet. Tu leur fais étudier comme objet une représentation, et dès le départ tout est faussé, parce que eux, ils n'ont pas idée que c'est une représentation.
Moi : j'essaie de leur expliquer, pourtant. Par contre on devrait dire "représenter un cercle" et pas "tracer un cercle".
Mon papa : ça me rappelle Magritte : ceci n'est pas une pipe.
Mon fils : un point, c'est un truc défini par des coordonnées. 
Moi : un vecteur aussi...
Mon fils : un vecteur aussi, mais pour le point, les coordonnées sont forcément à partir de l'origine. Et puis un point, c'est un peu un vecteur.
Moi : mais ce n'est pas la même nature ! Un point n'a ni direction, ni sens ni longueur.
Mon fils : c'est pas faux. Mais on s'en fiche.
Moi : on s'en fiche ?!?!
Mon papa : un point, c'est un vecteur qui a le point de départ et le point d'arrivée confondus.
Moi : en fait tu dis que le vecteur nul est un point ?
Mon papa : oui, c'est identique.
Moi : alors là, je ne suis pas du tout d'accord.
Mon fils : pourquoi ?
Mon papa : non mais elle a un peu raison, c'est vrai.
Mon fils : pourquoi ?
Mon papa : parce qu'il faut être gentil avec les dames
Moi : ...
Mon papa : et puis parce qu'un point est localisé dans l'espace, alors que le vecteur nul non. Donc le point est un représentant du vecteur nul.
Moi : vaut mieux entendre ça que d'être sourd.
Mon fils  : quoi ??
Mon mari : ta mère n'a pas l'air tout à fait d'accord.
Moi : mais un représentant de vecteur, tu es d'accord que c'est un vecteur ?
Mon papa : absolument
Moi : donc en fait tu dis que un point et un vecteur peuvent être de même nature ?
Mon papa : non, seulement le vecteur nul. Les autres vecteurs sont des ensembles de points.
Mon fils : je ne comprends pas ta définition. Si je te dis "un canard, c'est comme le canard d'un groupe de canards". Ca n'a pas de sens.
Moi : en fait il faudrait aussi définir une droite sans utiliser de point.
Mon mari : pour moi, une droite c'est un trait. Il y le point, pic, et la droite, schuiiiit, et le cercle crrrrrrrrrrrrr
Ceci n'est pas un cercle
Moi : et donc pour toi Alice, un point ça existe en vrai ?
Ma fille : heuuuu, je ne me suis jamais posé la question.
Moi : et qu'est-ce que tu en penses alors ?
Ma fille : non, si on regarde au microscope ça fait plein de points donc en fait ça n'existe pas vraiment.
Mon mari : non mais moi quand je fais un point c'est un point, c'est tout. Quel est l'abruti qui va aller le regarder au microscope ?
Ma maman : avec vos histoires de points, j'ai failli rater mon crumble.
Mon mari (prenant une part de flan) : et un flan, c'est un ensemble de points, mais mous.

Boris, ses potes et la réforme

Dans Liaisons, le magasine de la CASDEN, et sur le site NousVousIls, on peut lire un interview de Boris Cyrulnik qui m'a bien plu. Au départ, l'article m'a attirée car Boris Cyrulnik prend position pour la réforme du collège, comme l'anti-école-inégalitaire. Il fait partie d'un collectif de chercheurs et d'intellectuels, comme Meirieu, De Peretti, Taddei, etc., qui se sont engagés explicitement pour la réforme.
Ils partent du constat suivant : « le collège actuel n'est ni unique, ni juste et encore moins efficace ». Je cite ici des extraits de leur tribune :

L’organisation de la formation, avec ses options facultatives et ses classes « bilangues », conduit à la création de classes différenciées socialement et même, dans certains territoires, marquées ethniquement. Comment convaincre notre jeunesse des valeurs de notre République - liberté, égalité, fraternité et laïcité - alors que le collège leur offre tous les jours le spectacle de l’injustice, de l’exclusion et de la séparation ? L’adhésion aux valeurs de la République ne passera pas par le seul enseignement moral et civique, il passera par un collège plus équitable, plus juste ainsi que par des établissements et des classes plus mixtes, socialement et scolairement. Nous ne partageons pas cette curieuse conception de la République qui consiste à considérer toute politique pour ouvrir les chemins de la réussite au plus grand nombre à un « nivellement par le bas ».

L’actuelle réforme du collège marque un pas important vers un collège plus juste en réduisant sensiblement la part des dispositifs facultatifs actuellement suivis par une minorité, en instituant des Enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) dans lesquels les élèves apprendront à coopérer pour mener ensemble un projet plutôt qu’à s’affronter aux autres dans une compétition individualiste, en renforçant le suivi personnalisé dont ont besoin tous les élèves pour construire leur parcours de réussite.

La réforme du collège réoriente les moyens consacrés à 15% des élèves au profit de tous. L’EPI « Langues et culture de l’antiquité » pourra être suivi par de très nombreux élèves, et même tous les élèves d’un collège. L’option européenne se transforme en EPI « Culture et langues étrangères » pour tous. Et les « bilangues » qui ne profitaient qu’à 10% des élèves, se généralisent pour 100% des élèves à partir de la classe de cinquième. Les moyens qui accompagnent la réforme permettent de multiplier le travail en petits groupes et de développer l’accompagnement personnalisé des élèves. Quant aux EPI, ils permettent de développer des pratiques pédagogiques variées afin de permettre à tous les élèves d’accéder au sens des disciplines scolaires et de mieux entrer dans les apprentissages.

Comprendre le monde nécessite des regards pluri et interdisciplinaires, parce qu’il faut faire appel à des savoirs de nature différente et les mobiliser judicieusement pour appréhender une situation. Les EPI (qui représentent 9% des horaires) sont l’espace privilégié de ce croisement des regards sur le monde et, loin de « dissoudre » les disciplines, ils pourront permettre aux élèves d’identifier la nature, les spécificités et la portée de chacune d’entre elles.

Enfin, parce qu’il est, aujourd’hui impossible de tout apprendre avant quinze ans, l’important est de permettre à tous les élèves de développer une attitude réflexive et, pour cela, d’organiser, au moins en partie, leur formation autour de problèmes à résoudre, de tâches complexes et de choix à faire. Les faiblesses de l’élève en France par rapport à ses camarades des autres pays comparables ont été bien identifiées : pas de prise de risque, moins de confiance en soi, créativité plus faible, difficulté d’expression orale et d’expression écrite élaborée.

Que celles et ceux qui veulent conserver l’ancien modèle assument alors leurs responsabilités et en admettent les conséquences : celles d’un pays qui, de fait, sépare ses enfants et ne les prépare pas à vivre et agir ensemble dans un monde commun.

Pour notre part, nous faisons le choix du nouveau collège. Parce que c’est la voie d’une démocratie moderne et d’une République qui tient ses promesses. C’est la seule qui permettra à notre pays de relever les défis du XXIe siècle.
Une voix (multiple) divergente, qui plus est celle de personnes dont chacun sait qu'ils réfléchissent, ça fait du bien, tout de même. Car en effet, cette réforme, bien comprise, bien mise en application, pourrait permettre à l'école de progresser, de faire mieux progresser les jeunes dont elle a la responsabilité. Cela étant, elle est mise en place dans une telle urgence que ça ne part pas bien, forcément. Et puis c'est difficile d'être d'accord avec tout ce qu'elle contient. Mais c'est à nous, enseignants, de nous en emparer pour la réussite de nos élèves. C'est trop facile de tout rejeter en bloc, de refuser tout changement et de taxer ceux qui sont prêts à essayer de doux rêveurs ou du bon chien-chien à papa-ministère. 

On peut aussi n'être ni l'un ni l'autre, sans pour autant trouver cette réforme et son installation comme fantastique. Ni blasé, ni ironique (j'ai de plus en plus de mal avec l'ironie, que je trouve nuisible et lâche), ni aveuglément enthousiaste.
Comme ça, on pourrait déjà en parler tranquillement. Ce serait un progrès.

mardi 29 décembre 2015

La réforme, elle attaque

Hier, avec mon "binôme formateur", nous avons préparé nos contenus pour la première journée de stage sur la réforme. Nous avons bien bossé, et élaboré l'ensemble du contenu d'un coup. Il est vrai que nous y réfléchissions et en discutions depuis un bout de temps, et que nous avions amassé pas mal de documents sur le sujet.

Je suis allée me coucher avec un poids en moins : la formation était prête, du moins pour sa première partie. Pour la suite, nous attendrons de voir quelles sont les réactions et les attentes de nos collègues.
Et j'ai rêvé...

Je me trouvais dans une espèce d'immense hangar, avec des bâtiments bigarrés dont on aurait dit qu'ils étaient construits de grandes briques Lego. Je suis rentrée dans le premier qui se présentait, et c'était le bâtiment de sciences physiques. A l'intérieur, des livres volaient, façon Harry Potter, et se déplaçaient d'étagère en étagère. Des mots ou des phrases volaient aussi, les lettres tentant tant bien que mal de suivre le mouvement les unes derrière les autres.
Pour aller plus avant, il fallait passer un portique. Lorsque je l'ai traversé, il a sonné et m'a indiqué une direction à suivre dans le bâtiment : il avait analysé mes compétences acquises et mes manques, et me montrait où aller, avec au sol un chemin apparu brusquement avec les lettres "AP" (pour accompagnent personnalisé) qui pavaient le sol dans différentes couleurs et me proposait des passages vers d'autres constructions.

Je suis sortie du bâtiment, et trois bâtisses en face de moi se sont déconstruites, leurs étages se séparant et flottant les uns au-dessus des autres. Puis ils se sont organisés différemment en se mélangeant, entre étages de bâtiments différents. Un homme à côté de moi m'a dit "Tiens, un EPI".

J'avais beau rêver, je trouvais ça très très bizarre et délirant Et je n'étais pas rassurée. Peut-être avais-je conscience que je rêvais, d'ailleurs.

J'ai demandé à l'homme comment on sortait. Il m'a indiqué une direction, et je suis partie par là. Chemin faisant, j'ai croisé le bâtiment de maths. Il était en travaux : des gens devant (je crois bien qu'il y avait un de mes inspecteurs) donnaient des instructions pour que d'autres démontent un bâtiment attenant et utilisent ses briques pour agrandir le bâtiment principal, mais en disséminant ces briques-là partout. Les bâtisseurs renâclaient, alors un des décideurs leur a dit "On vous l'avait dit, l'algorithmique ce n'est pas à part, c'est intégré au reste !".

Je suis sortie, et j'ai passé une grande grille. Je me trouvais sur une espèce d'immense disque qui tournait doucement. Je suis allée au bord de ce disque et j'ai douté, car il était d'une certaine épaisseur et je voulais regagner le "reste du monde". Je suis arrivée dans l'herbe, dans un endroit que semblait tout à fait normal. En me retournant pour contempler là d'où je venais, j'ai lu, sur l'épaisseur du disque qui tournait, "socle commun".

Et là, mon mari m'a demandé "Tu dors ?", ce qui m'a réveillée. J'étais assez contente, pour une fois, de me réveiller.

C'est grave, madame la ministre ? En rêvez-vous aussi, vous, de la réforme ?

lundi 28 décembre 2015

femme + maths ≠ homme + math ? Ben non.

Il y a trois ans, j'étais allée à l'anniversaire de l'association Femmes et maths, à l'institut Poincaré. J'avais entendu Najat Vallaud-Belkacem, qui n'était pas encore ministre. J'avais surtout participé à  des tables rondes et suivi des conférences intéressantes, et vu à l'oeuvre la compagnie théâtrale qui intervient de nouveau ici et qu'on voit dans la vidéo. Le théâtre-forum m'a laissé une très forte impression.
Le but de ces événements est de faire prendre conscience aux collégiennes, lycéennes et étudiantes du poids des stéréotypes et de la façon dont ils pèsent sur leurs choix d’orientation.

Pour les chanceux qui en ont la possibilité, il reste une session, le 14 janvier 2016, à Paris, pour les élèves de troisième et de seconde. Ensuite, des dates sont prévues à Villetaneuseen février, à l'Ecole Polytechnique à Palaiseau en mars, et plus tard à Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Nevers, Strasbourg, Toulouse… Et à Rouen, dites ???

Au programme cette année, une “promenade mathématique”, conférence donnée par une mathématicienne ; une représentation de Dérivée, pièce suivie d’un débat du public, sous forme d’improvisations théâtrales, proposé par la compagnie LAPS / équipe du matin ; des speed meetings entre les jeunes filles et une dizaine de professionnelles qui viennent présenter leur métier et leur parcours d’études ; des ateliers sur les stéréotypes liés aux métiers et aux disciplines et qui continuent à être véhiculés par la publicité, les médias, etc. Et tout cela est gratuit (mais organisé : elles faire un tour sur la page de femmes et maths pour télécharger les formulaires nécessaires à l'inscription par les profs).
Pour la petite histoire et parce que je n'en suis toujours pas remise, il y a donc trois ans, Cédric Villani nous avait accueilli, puisqu'il est à la tête de l'institut Poincaré et qu'il héberge l'association Femmes et maths. Il avait plus ou moins improvisé un discours d'ouverture, et nous avait expliqué que c'était étrange tout de même que plus de femmes ne se tournent pas vers la recherche en maths, car c'était un des secteurs qui permet d'organiser son temps et de gérer sa charge de travail, ce qui permettait ... d'élever ses enfants et de s'occuper de sa maison... Ah ben alors en effet, c'est curieux tout de même !

Deux ans !!!

Aujourd'hui, Pierre Carrée a deux ans !!


Les statistiques, du 27 décembre 2014 au 28 décembre 2015 :
  • 56 851 visites en un an, soit une augmentation de 91% environ cette année par rapport à la précédente.
  • Le nombre quotidien de visites est très variable, dépendant directement de si je publie ou pas. Et cette année j'ai publié beaucoup plus irrégulièrement, en particulier plus rarement depuis la rentrée de septembre. Cet article est le 555ème, et le 254ème de l'année (alors que l'année dernière j'en avais écrit 301, quand même), ce qui donne une moyenne de 21 article par mois.
  • Le top 5 des articles les plus consultés (un seul de 2015, d'ailleurs, mais dans l'actualité) :

Bon, c'est reparti pour une année !

vendredi 25 décembre 2015

Vygotsky est-il compatible avec les excès de table ?

Je prépare une petite intervention pour la semaine de la rentrée, sur le travail de groupe. La commande qui m'a été faite est de présenter une approche concrète de travaux de groupe, de façon que les collègues à qui je m'adresse sachent comment mettre en oeuvre, juste au sortir de la salle, une séance de groupe sans stress.

J'aime bien, comme commande. C'est précis et je dois viser l'utilité. Une contrainte se greffe : j'ai une heure, une heure dix maximum. C'est court.

J'ai réfléchi, en m'appuyant sur mon expérience (qui commence à ressembler à quelque chose, car je prends de l'âge, ma pôv dame), sur des séances de groupes réussies et loupées que j'ai pu mener, et j'ai bâti un plan détaillé.

Ensuite, j'ai farfouillé sur le thème sur internet, à la recherche de références. Préparer une intervention, même sur un thème qu'on pense maîtriser de façon correcte, c'est l'occasion d'enrichir sa culture et de combler des lacunes qu'on ignorait. Et une fois ces références digérées, je les ai intégrées à ma préparation.

D'abord, tout le monde renvoie à Piaget. Là, c'est bon, je l'ai lu abondamment l'année dernière et cet été. Selon Piaget, le travail de groupe favorise le "conflit socio-cognitif" : l’élève en se confrontant à d’autres, améliore son apprentissage au cours des interactions au sein du groupe.

Ensuite, peu d'articles se dispensent de citer Mérieu. Mérieu écrit que "le groupe est constitué de relations plurielles d'échanges, articulées sur un contact qui est donné comme le réel et évacuant tout ou partie de l'autorité du maître".  C'est souvent là que ça coince, avec les enseignants : ils ont peur de perdre un pouvoir qu'ils n'ont en réalité jamais eu.

Je me suis ensuite tournée vers Vygotsky, que je connaissais pour la zone proximale de développement, par exemple. Mais là, est-ce l'abus de nourritures riches, toujours est-il que je n'ai pas compris l'article que j'ai péniblement lu. Je le mets de côté, on verra d'ici quelques jours.

Et puis j'ai souvent croisé Michel Barlow, comme référence, et son ouvrage intitulé "Le travail en groupe des élèves". Comme le Canopé le plus proche était ouvert jusqu'au 24, j'ai emprunté l'ouvrage, et je viens de le terminer. J'y ai trouvé ce que j'espérais : cette lecture m'a conforté dans mes contenus, mais les a enrichis, par des idées que je n'avais pas eues ou des formulations tellement plus efficaces. Bon, j'ai aussi découvert du vocabulaire : pour la mise en commun par exemple, Barlow donne comme exemples le "panel-discussion", ou "aquarium", sa variante, la "tortue", le travail par intergroupe (que Mérieux promeut), l'intercommunication rotative (là j'ai commencé à sourire ; ça pète comme appellation) ou encore le Phillips 6.6 (mais on peut lui préférer le Phillips 4.4 ou 5.10, ne soyons pas sectaire).
En tout cas, l'ouvrage se lit facilement. Les fonctionnements possibles en groupes, les rôles de chacun, les aspects affectifs et sociaux, les méthodologies de travail individuelles et collectives y sont disséquées à l'extrême. L'auteur m'a l'air d'un naturaliste assumé, dans les intelligences multiples de Gardner. Mais c'est une lecture intéressante. Cependant, j'ai du mal avec les exemples "de la vraie vie de la classe" : c'est un détail, mais que les élèves soient nommés Martine, Jean-Marc ou Serge me déconcentre.

mercredi 23 décembre 2015

¡ Socorro !

Bon alors voilà, j'ai besoin d'un coup de main.

En AP, à la rentrée, je vais faire des maths en allemand avec mes élèves de sixième germanistes. Jusque-là tout va bien : j'ai la certification maths-allemand, j'ai enseigné les maths en allemand à des terminales, en les préparant au bac, alors pour des sixièmes, je vois où je vais, et j'ai plein de choses à proposer, et plein de matériel pédagogique.


Mon problème, c'est le reste de la classe. Je leur ai proposé des maths en anglais, mais j'ai remporté peu d'adhésion. En revanche, ils ont envie de faire des maths en espagnol.

Et moi, je ne sais dire que les trucs qui se mangent, en espagnol.
Et aussi "Vamos a la playa ; date prisa, por favor", ce qui est peu utilisable dans le contexte envisagé.

Quand les élèves m'ont demandé si ils ne pouvaient pas faire des maths en espagnol, j'ai répondu "heuuuuuuuuuuuu ça va être compliqué". Et l'un d'eux m'a répondu : "C'est pas grave madame, on va apprendre ensemble, vous allez bien trouver quelque chose !" avec enthousiasme.

Et voilà, pfffff. Je n'ai pas pu résister.

J'ai donc deux questions :
1) Connaissez-vous des manuels illustrés sympas, pour des petites classes, en espagnol ? Il y en a foison sur Internet, mais une recommandation m'éviterait d'en commander qui ne soient pas utilisables ;
2) Quelqu'un ici connaît-il des spécificité de notations, d'enseignement des maths en Espagne ?


Pour le moment, je suis un peu partie là-dessus. Des ressources numériques dans le genre ?

¡ Gracias por adelantado por su ayuda !

lundi 21 décembre 2015

Hivert à Rouen

Mardi 19 janvier, à 11h, Florent Hivert présentera un exposé grand public : "Jonglerie, automates et combinatoire". Et je suis très triste, car ce jour-là, à ce moment-là, je serai au Havre. Du coup je vais le rater, alors que j'adore ce genre de présentation.

Le magazine Tangente de novembre-décembre promeut l'événement, et on retrouve sa description sur le site du cnrs de Normandie :

Cet exposé est constitué de deux parties. Le première partie est extraite d'un exposé de vulgarisation «grand public» sur la modélisation des figures traditionnelles de jonglerie. Elle a pour but d'illustrer la démarche de modélisation. Le modèle ainsi obtenu fait apparaître naturellement une très jolie famille d'automates finis. Ces derniers permettent de classifier et de nommer par des suites nombres l'ensemble des figures de jonglerie possibles dans le cadre de notre modèle. L'efficacité de ce modèle est démontrée alors par le fait qu'il a permis d'obtenir de nouvelles figures jusqu'alors inconnues des jongleurs. On pourra le constater tant sur un jongleur réel que sur un simulateur.

La deuxième partie de cet exposé est dédié aux comptages des figures périodiques dans le cadre du modèle. On utilise le fait que chaque figure périodique correspond à un élément positif d'un groupe symétrique affine. Il s'ensuit une formule extrêmement simple dont la preuve utilise des ingrédients combinatoires profonds (bijection de Cartier-Foata, descentes des permutations, polynômes euleriens, formule de Worpitsky et inversion de Moebius). 


Sur le site de SciencesAction, vous pourrez visionner une vidéo sur ce thème. Cela me rappelle d'ailleurs un spectacle de la Nuit des Mathématiques 2015 à Tours, que vous retrouverez décrit ici.

Si seulement quelqu'un pouvait y aller et prendre des photos, ou me trouver un enregistrement vidéo... Et puis me raconter... Quelqu'un qui bosse à la fac du Madrillet, par exemple ? Hein, dis, monsieur T ???

En plus j'aime pô Star Wars

Le figaro.fr propose un article sur la nouvelle campagne de promotion du métier d'enseignant.
L'objectif est de recruter 25000 nouveaux enseignants. Pour cela, le ministère a choisi un abord racoleur-branchouille : Star Wars.




La forme de cette campagne et son appui star-wars-ien montrent bien quel poids, quel prix le gouvernement donne à la mission d'enseignant. Que cherche-t-il au fond ? Que les jeunes se disent "Oh ouais trop dar, on va être prof, ça déchire, c'est comme dans Star Wars !" ?
Le merci final est franchement pathétique. 

La dernière campagne à avoir fait un peu de bruit c'était celle-ci :


Elle avait rapidement été détournée, de "Ambition enseigner" à "ambition : en saigner". Bon, pas de très bon goût, certes, mais cela interroge au vu des taux de bonheur fantastiques que les enseignants affichent selon la campagne de cette année.


Le Figaro conclut : "Les paris sont ouverts pour le thème de la campagne de l’année prochaine: La Reine des Neiges 2? Les Animaux fantastiques, le prequel d’Harry Potter ? L’Âge de Glace 5 ? Vivement décembre 2016!"

Des collègues se sont bien lâchés, à l'occasion :

Sur le blog Alchimie du collège, entre autres :



et mon mari est tout fâché, mais ça le rend créatif :


Bon allez, je retourne à mon activité passionnante de préparation de séquences. Ca me rend tellement heureuse, d'être reconnue comme ça, je n'en peux plus de bonheur.

Concours de Noël chez les Dudu

Les Dudu organisent un concours pour Noël, avec à la clef un bouquin : Fous d'équations. Mais en dehors du prix, voici l'occasion de résoudre un nouveau problème. Alors zou, arrêtez deux minutes la dinde, les marrons et la bûche au chocolat et faites chauffer les neurones !

J'aurais bien aimé faire résoudre le problème en classe, aux troisièmes, mais pour le 9 janvier ça va être chaud... Mais bon, ça se tente peut-être !

Maths'n Caux

La classe de sixième 3 a participé à la première manche du Rallye Maths'n Caux, en décembre. Ce beau diplôme trouvera une place sur les murs de la classe à la la rentrée :


Bravo aux élèves, qui ont réalisé un joli score !

dimanche 20 décembre 2015

"la conscience du langage est importante" (Gilles Dowek)

Gilles Dowek est chercheur et enseignant en mathématiques. Il essaie en particulier d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur la nécessité d'enseigner l'informatique à l'école, au collège et au lycée. Un collègue m'a signalé une conférence récente (elle date du 6 novembre 2015) de ce monsieur, que vous pouvez visionner ici. Elle s'intitule "Qu'est-ce que l'enseignement des mathématiques a à gagner d'un enseignement parallèle de l'informatique ?" et dure une heure et quart. Elle est intéressante et je vous la conseille. La succession d'exemples, avec en particulier les notations en logique que je ne connaissais pas, m'ont un peu attaquée pour un dimanche après-midi, mais l'ensemble de la conférence est accessible et clair. En plus, monsieur Dowek communique sur un mode vivant, actuel, parfois drôle, qui est très agréable.

A l'occasion de l'irruption de l'enseignement de l'informatique dans le secondaire, plusieurs fonctionnements étaient possibles :

  • comme en histoire-géo, le prof de maths-info
  • comme en lettres modernes/lettres classiques, les profs de maths qui enseignent aussi de l'informatique, et les profs de maths-tout-court
  • ou bien encore la création du statut de prof d'informatique

Gilles Dowek n'a pas pour objectif de débattre de ce qu'il faudrait faire. De toute façon tout cela est dans les tuyaux, comme vous l'avez peut-être lu au travers de ce post. Et en fait d'irruption, il préfèrerait une évolution en douceur, pas du tout comme au moment de l'apparition des "maths modernes" dans les programmes scolaires. Il n'envisage pas les maths et leur enseignement comme fracturées, avec les maths savantes vs les maths profanes, les maths avec informatique d'un côté et les maths sans informatique de l'autre. Comme il le dit, l'informatique s'intéresse à des objets immatériels, et il n'y a pas tellement de matières qui s'y intéressent dans le secondaire. Le choix des maths en association avec l'informatique est assez naturel.

Selon Gilles Dowek, plusieurs constats s'imposent :

  • Le monde dans lequel nous vivons change, et a de plus en plus besoin d'informaticiens (dans l'industrie, les services, la recherche, l'agriculture, l'art, etc.). Nous vivons vraisemblablement une époque où la demande de culture mathématique est sans précédent.
  • Un informaticien doit avoir une solide culture mathématique. Pas forcément dans tous les domaines, mais au moins dans ceux dont l'informatique se nourrit. Cette culture mathématique ne lui suffit pas pour être un informaticien efficace, mais elle est indispensable.
  • Les ingénieurs, dans leur majorité, n'ont pas cette culture, ou pas assez. C'est normal : jusqu'ici, elle n'était pas enseignée dans le secondaire.
  • Il faut donc un enseignement de l'informatique, et tôt. Cela permettra d'ailleurs de valoriser les mathématiques, de trouver de nouveaux arguments en réponse à "A quoi ça sert ?" ; d'ailleurs, selon Gilles Dowek, que des élèves qui manipulent ordinateurs, consoles et téléphones portables se demandent à quoi servent les maths est "une anomalie".

Toute la question est y donc de savoir si nous allons, collectivement, être capables de saisir "cette opportunité extraordinaire pour le développement des sciences".

Dans la suite de la conférence, Gilles Dowek présente des exemples pour illustrer le lien entre maths et informatique : de la combinatoire, des graphes, des équations différentielles, de la logique.


Il conclut sur l'importance de la logique en informatique, et pas seulement pour construire des raisonnements et "asserter" des propositions. Il souligne aussi l'importance du travail sur le langage que permet la logique. En informatique, il faut respecter les règles du langage. Même si on peut comprendre une idée transmise sans qu'elle respecte rigoureusement les règles du langage, on ne peut pas la traduire sans connaître et appliquer les règles. Monsieur Dowek dit : "la conscience du langage est importante". Je trouve cette phrase simple et très juste.

Le message de Gilles Dowek est le suivant : unissons nos forces. Stop aux "guéguerres" entre profs de physique, de techno, de maths, etc. Notre responsabilité est aujourd'hui collective dans la survie de l'enseignement des sciences. Nous avons une occasion de lui permettre de se développer, sans doute au prix de quelques changements, mais est-ce forcément un mal ?


Deux remarques de monsieur Dowek interrogent :

  • en quatrième, si on retire de l'horaire scolaire l'EPS (que G. Dowek n'a pas su ranger côté humanités ou côté sciences), deux tiers des heures sont consacrées aux humanités, justement. Il reste un tiers pour les sciences ; et en primaire, on a souvent, sur les six heures de la journée d'école, une heure de calcul, cinq heures moins un chouillat de lecture-écriture, et un chouillat d'autres sciences.
  • Quand les maths ont disparu de la filière L, Gilles Dowek avait essayé d'organiser une lettre ouverte allant à l'encontre de cette décision. Il avait, dans l'urgence, trouvé dix personnes pour la signer : neuf informaticiens et un mathématicien. En revanche, il avait reçu des réponses étonnantes de personnes qui semblaient penser que ne plus devoir "se coltiner" en sciences les élèves littéraires était une sorte de soulagement... 


Les sciences, dans leur ensemble, ne sont pas optionnelles. Et aujourd'hui, nous avons une occasion de le faire valoir. Alors on y va ?

Le CAPES en pleine mue

Un de mes collègues de l'ESPE nous a envoyé une référence au site MégaMaths. Je la partage ici, car c'est une référence très riche sur les programmes et les épreuves du CAPES, et sur l'évolution actuelle du concours, qui décoiffe franchement, à mon sens.

MégaMaths est un site collaboratif, animé par Dany-Jack Alain Mercier est maître de conférences à l'ESPE de Guadeloupe, où il assure une partie de la préparation au CAPES. Il est propose des documents de mathématiques à télécharger gratuitement. La rubrique « Annales » propose les énoncés et les solutions d'un certain nombre de CAPES ou agrégations.

Mon abat-jour est fantastique

Ce matin, j'ai eu une révélation. Peut-être est-ce l'effet des vacances qui débutent, ou bien d'avoir fini les courses de Noël, ou encore la première nuit de bon sommeil depuis six semaines... Je regardais l'abat-jour d'un de nos luminaires, et je me suis interrogée sur la raison qui fait que j'aime tant le regarder. Pourquoi, me suis-je demandée, cet objet m'est-il si agréable ?

En même temps que je réfléchissais, j'ai fait part du cheminement de mes pensées à mon mari.

Il a déclaré que j'étais une psychopathe.

Bon, bon, bon.

Je vous montre quand même. C'est qu'il est magnifique, cet abat-jour :


Voyons de plus près :

un point de concours, des angles opposés par le sommet,
une hauteur dans un triangle
Une "configuration de Thalès" (incomplète) en sablier.
On pourrait appliquer la contraposée...
Pareil, mais type quatrième du programme actuel
Des angles alternes-internes, correspondants, pas égaux
car les deux droites coupées par la sécante ne sont pas parallèles
Dire que j'avais du matériel pédagogique au-dessus de la tête sans même m'en apercevoir...

samedi 19 décembre 2015

Si si, les matheux sont sains d'esprits

Sur le blog BigBrowser, un article sur la formule de Noël, repérée par Julien Damon sur Twitter :


Cette formule n'a pas d'intérêt mathématique, mais elle est rigolote. On remarquera la notation log à base e, que nous connaissons mieux sous la forme ln.

vendredi 18 décembre 2015

C'est les vacances ; au boulot !

Il est 19h46 et je suis en vacances depuis une minute. J'ai réussi à corriger mes copies de brevet blanc avant de partir t mon dernier cours vient de s'achever... Le bonheur !

D'abord, désactiver tous les réveils.
Ensuite, heuuuuuuuu.

Qu'est-ce que je fais, déjà, quand je ne bosse pas ?

Ah je sais : faut préparer la rentrée, et il y a de quoi faire !


Le roman photo de Noël de la salle 203











































Epilogue




Merci aux élèves pour leur participation et leurs idées,
et bonnes vacances à toutes et à tous !