En sixième récemment :
- Moi madame jsais quel nombre que vous zaimez pas.
- Ah bon... Ben tu en sais plus que moi, alors. C'est quel nombre, que je n'aime pas, selon toi ?
- Ben le zéro ! Vous arrêtez pas de dire qu'il est nul, et vous vous en rendez même pas compte !
Bon, ça m'a fait rire, d'un rire tout franc et sans malice. Mais j'ai bien vu que j'avais vexé mon petit élève... Alors j'ai un peu fait le clown, pour que le rire vienne de partout, y compris de lui. J'ai expliqué comme je trouvais le zéro sympa, avec son gros bedon régulier. J'ai raconté
comment je l'imagine, depuis que je suis enfant : pour moi, le zéro, il a une grosse moustache qui rebique, le genre luisante de brillantine. Et quand il se déplace, son corps "bloblotte" ("bloblotter" est-il un terme universel...?). Lorsqu'un nombre passe tout près de lui, hop, il se trouve comme aspiré brutalement. Ca fait schlurp et voilà, le nombre a disparu. C'est ma représentation depuis la sixième, depuis que
ma prof de maths (madame Grégoire) nous a expliqué pour le zéro est l'élément absorbant pour la multiplication. Nous avons réfléchi, y a-t-il un élément absorbant pour l'addition, et nous sommes arrivés à l'élément neutre, pour l'addition, pour la multiplication. Ca m'a bien plu, tout ça.
J'ai pu revenir à l'adjectif "nul", à son absence de jugement de "valeur" (autre que mathématique, pfiou c'est compliqué) et à l'utilisation que l'on peut faire hors contexte mathématique de l'adjectif "nul".
Pour finir cette parenthèse, qui en fait a pris peu de temps, une élève m'a demandé d'où venait le mot "zéro". Et ça, je ne savais pas. Alors j'ai cherché sur Etymologie pour le prof de maths, qui en général répond à mes questions en la matière. J'ai trouvé ceci :
Zéro : contraction de l'italien zefiro, de l'arabe sifr, zéro, vide, du sanscrit sunya, vide.
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