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samedi 17 octobre 2015

Les journées de l'APMEP 2015 : le samedi

Ca y est, c'est les vacances. Du coup, hop, c'est parti pour Laon, pour les journées de l'APMEP 2015. Le thème : Les maths, quelle histoire ?!


Nous avons reçu (je dis nous, car mon historien de mari m'accompagne. Il n'aime pas du tout les maths, mais comme il est attentionné et qu'il y a 
"histoire" dans le thème, non seulement il m'accompagne, mais je l'ai inscrit à des ateliers et des conférences. Comme ça il me racontera.) notre sacoche bleu pétant des journées 2015, et assisté aux interventions d'ouverture de l'événement. Les discours de Bernard Egger et de René Cori m'ont particulièrement plu : Bernard Egger, président de l'APMEP, est revenu sur la position de l'APMEP quant à la réforme du collège (ils sont pour, mais...). Il a commencé son intervention en regrettant l'absence d'inspecteur général, une première. Il a expliqué cette absence : pour qu'un IG vienne, il aurait fallu que l'APMEP lui offre l'hébergement. Tous les enseignants qui participent paient leur hébergement eux-mêmes... L'APMEP a refusé, et du coup pas d'IG.

René Cori, qui représentait l'ADIREM et qui arbore une barbe absolument fantastique, a expliqué comme il regrettait que les déclarations d'intention du gouvernement ne soient pas mis en application. Des enseignants qui organisent des événements mathématiques ne sont par exemple déjà pas remboursés des trois litres de jus de fruit et des quelques paquets de gâteaux qu'ils achètent pour leurs élèves. On imagine alors la complexité et surtout le coût financier d'événements plus lourds.

René Cori a dit aussi :
"Les maths c'est beau, c'est magnifique. Vous et moi connaissons l'éblouissement de découvrir ou de redécouvrir une démonstration. Mais ce qui est irremplaçable, c'est le regard de l'élève qui s'éclaire".
Voilà tout dit, en peu de mots, avec simplicité et sincérité.

Le vice-président du conseil départemental avait, auparavant, déroulé un très beau discours. Vraiment chouette, personnel, amusant et vibrant quand il a parlé de l'importance que revêt selon lui la mission de l'enseignant.


Ensuite, nous avons suivi une conférence de Michèle Artigue : "L'enseignement des mathématiques au carrefour des cultures". Il y a été question d'ethno-mathématiques, du projet Lexicon, de la diversité des approches dans le monde dans l'enseignement des mathématiques, vue non pas comme un obstacle mais comme une richesse. Je lui consacrerai un article, car sa conférence était vraiment passionnante. Michèle Artigue est une femme d'exception, brillante, simple, ouverte aux autres. Elle possède une culture incroyable. C'était vraiment bien.

Enfin, nous avons zappé la réception à l'hôtel de ville et avalé un sandwich. Etape suivante : le conservatoire de Laon, où se tenait un concert-conférence. Là, nous avons découvert comment géométrie projective, Beethoven, topologie, musique atonale, informatique et graphes hamiltoniens sont imbriqués. Très technique, très intéressant et assez inattendu. Mes années de solfège et mon goût pour la topologie mont permis de suivre, mais au prix d'un bon effort. Là encore, je consacrerai un article entier à cette conférence, animée par trois chercheurs / musicologues / mathématiciens / informaticiens aussi sympa que pointus.


Et voilà. Cette première journée de vacances s'achève dans notre chambre d'hôte, et il est temps de reposer nos cerveaux endoloris. Demain, départ à 8h10 pour les premiers ateliers. Au programme : maths et préhistoire pour moi, et moyen-âge et mathématique en classe de 5eme pour mon mari.

Bonne nuit !

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