Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

vendredi 27 juin 2014

Des maths quomodocumque

Ici, sur le site du magazine américain Mother Jones, vous trouverez un article sur Jordan Ellenberg qu'un ami m'a signalé.
Pour ceux qui ne lisent pas l'anglais, je résume (en espérant ne rien déformer) du contenu initial : 

Lorsque vous pensez aux maths (c'est-à-dire pas souvent, pour la majorité d'entre vous), vous n'y pensez certainement pas comme Jordan Ellenberg le fait. Ellenberg enseigne les maths à l'université du Wisconsin, mais il est aussi écrivain, auteur du livre fascinant How Not to Be Wrong: The Power of Mathematical Thinking (comment ne pas se tromper : la puissance de la pensée mathématique), dans lequel il aborde poésie, politique, religion, avec comme angle d'approche les maths.

Pour Ellenberg, peu importe si vous détestiez les maths à l'école. L'important n'est vraiment pas là. Les maths ne servent pas qu'à compter, mais à résoudre les problèmes que nous allons tous inévitablement rencontrer. Il s'attache à remettre en cause des arguments "populaires" par des preuves mathématiques, dans de multiples domaines.

Ellenberg affirme : "Exactly what I want to fight is the idea that actually thinking is something that takes place separate from the mathematics. It is the mathematics." Autrement, dit, il veut lutter contre l'idée que penser est un exercice qui n'a rien à voir avec les maths. Selon lui, penser, c'est les maths. Faire des maths permet d'accéder à la structure des choses et des idées, pour mieux les comprendre.

(suit une réflexion sur la façon dont les Etats-Unis essaient de se "suédiser", alors que la Suède essaie de s'américaniser, et des considérations politico-mathématiques sur maths et libéralisme)

Le livre d'Ellenberg est un hommage aux mathématiques comme moyen de pensée nuancée, à contre-courant du stéréotype du mathématicien qui pense noir ou blanc mais ignore les nuances de gris. Selon lui, les maths ne se limitent pas à ce cliché, mais savent aussi valoriser l'incertitude et l'intégrer dans leur exercice.

A l'instar de Condorcet, qu'il admire, Ellenberg essaie de développer des "mathématiques sociales", avec pour idéal de comprendre comment un gouvernement pourrait "fonctionner" efficacement.

Son article, bien plus riche que ce que j'ai résumé ici, vaut vraiment la peine d'être lu. Ellenberg tient aussi un blog, .

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