Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).
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jeudi 20 octobre 2016

Bulles au carré, édition 2016 : causons les maths


Vous trouverez ici les modalités et le thème du concours de cette année.

Il s'agit de proposer à nos élèves (âgé de 14 ans révolus au 30 janvier 2017) de créer une bande dessinée, individuellement ou en groupe. Les participants doivent envoyer une bande dessinée présentant le thème « Maths et Langages », sur 1 planche A4 maximum, en portrait. 3 prix seront décernés : le prix du jury, le prix des internautes et le prix Jeunes.

Quelques pistes qui peuvent être utilisées pour élaborer un scénario :
  • expliciter un élément ou une notation du langage mathématique, de la logique ou du code informatique
  • voyager à travers les lieux et les époques pour raconter l’origine des expressions mathématiques ou des symboles
  • jouer avec les mots et les expressions courantes qui empruntent le vocabulaire des mathématiques
  • crypter ou décrypter un message codé
  • décrire les liens entre maths, linguistique et psychanalyse. 
  • ...
Dommage, il faut que les élèves aient 14 ans. Je n'ai que des sixièmes et des cinquièmes cette année ; ou alors je pourrais le proposer en club maths, à mes vieux troisièmes.

Tiens oui, pourquoi pas ?

mercredi 13 juillet 2016

Lire, jouer, apprendre et faire des maths

Tout un programme, et des mots qui vont bien ensemble... Si, si !
Alors entre la rédaction de mon mémoire de CAFFA, l'élaboration d'un nouveau référentiel de compétences, la préparation d'activités pour l'année prochaine, et puis les petites réparations et les grands ménages dans la maison, j'ai concocté de nouvelles fiches de lecture et de jeu.

Cette année, j'en ai proposé à certains élèves, mais de façon désordonnée, trop peu ritualisée et puis avec des supports pas très jolis. Pour l'année prochaine, voici donc mes fiches :



Le plan, c'est que chaque élève remplisse au moins une fois dans l'année une fiche de lecture. Ceux qui le veulent pourront remplir des fiches de jeu, mais c'est à cette seule condition qu'ils pourront les emprunter (cette année, certains jeux ont été très empruntés, et j'aime bien l'idée de faire ludothèque).

Ces fiches donneront des XP : plus la fiche est remplie de façon personnelle et authentique, plus on accumule d'XP!

Tiens, d'ailleurs, il faut que je réfléchisse à mon système d'XP. J'aimerais le simplifier, le rendre plus intuitif. Bon, au boulot !

samedi 31 octobre 2015

This is Halloween, halloween, halloweeeen

This is Halloween, this is Halloween
Pumpkins scream in the dead of night



Profitons donc de l'occasion pour vous présenter ce livre : Les maths qui tuent ! de Kjartan Poskitt et Rob Davis, édité aux éditions Le Pommier (dont je reparlerai bientôt, car pour les maths c'est une maison d'édition qui revient souvent).

Le livre est une espèce de bric à brac en bande dessinée, et aborde de façon fantaisiste des questions historiques des maths : la trisection de l'angle, la quadrature du cercle, la suite de Fibonacci, les fractales, etc. Je trouve le livre sympa, mais ça pique un peu aux yeux. C'est sans doute un livre qui va plaire à toute une partie de mes élèves, qui aiment l'extraordinaire, et qui ne sont pas forcément prêts à se plonger dans une lecture linéaire : constitué d'encadrés, on peut feuilleter facilement Les maths qui tuent ! sans obligation de tout lire ou de respecter l'ordre.

This is Halloween, everybody make a scene
Trick or treat till the neighbors gonna die of fright

mercredi 30 septembre 2015

De la co-animation à une idée d'EPI ...

Un vendredi midi, après la demi-journée d'intégration, ma collègue de français et moi nous retrouvons à la cantine. Notre classe commune a une seule heure pour finir l'après-midi : une heure de français. Les élèves se sont livrés à des activités sportives toute la matinée, et se sont donnés à fond. La plupart des autres classes ont terminé leur semaine. Ma collègue réalise que la séance prévue initialement n'est pas du tout en adéquation avec les circonstances...

Alors je lui propose : et si je restais une heure de plus, et que nous co-animions une séance maths-français ? Nous proposerions aux élèves de réaliser une production qui intègre des éléments de rédaction, et dont le thème soit les mathématiques. J'ai des tas d'exemples dans ma salle, de poèmes, de pièces de théâtre, de romans, de bandes dessinées, de recueils de blagues ou d'énigmes, mais tout ça mathématique.



Ma collègue est tout de suite partante. Nous évaluerons à deux. C'est parti.

Les élèves sont un peu intrigué que nous venions les chercher à deux. Ils nous demandent dans quelle salle nous allons. "En salle de maths !". En effet, ma salle est disposée en îlots, ce qui sera plus pratique pour que les élèves communiquent, se donnent des idées, s'entraident.
Alors les élèves rétorquent, tranquilles : "Ah d'accord, on va faire des maths en français, ou alors du français avec des maths, alors ?". Ben oui, c'est ça.

 Quelques consignes, la promesse de relier leur travail et de leur en donner un exemplaire personnel, des exemples lus, la bibliothèque de travail à disposition et c'est parti.

Ils ont bien bossé et l'exercice ne leur a pas paru incongru.

Et alors, ça a donné quoi ? Voici quelques exemples, et j'avoue être bluffée. Cela me permet d'apprendre à mieux connaître certains élèves encore, et ils ont eu de très chouettes idées.
Nous allons retravailler ce qui le nécessite, corriger l'orthographe, reformuler, mettre en forme, décorer, pour au final rassembler tous ces beaux travaux. Nous ferons ce travail en parallèle et, si nos emplois du temps nous les permettent, parfois en co-animation.

En toute fin de ce post, la fable d'Axelle est assez extraordinaire, et je vous conseille de la lire.















mardi 5 mai 2015

"La mathématique est un instrument qui change le monde"

Aujourd'hui sur France Inter, l'émission Boomerang, par Augustin Trapenard, a accueilli Cédric Villani. Cette émission m'a plu. Les questions d'Augustin Trapenard sont différentes et Villani naturel. Dès que je le peux, je mets le lien ici, mais là c'est trop tôt, elle vient de s'achever.

Cédric Villani est un personnage assez fascinant. Il semble s'intéresser à tout, être tenté par toutes les nouvelles possibilités qui s'offrent à lui, entre autre grâce aux médias. Dans cette émission, il parle surtout de la bande dessinée à laquelle il a contribué : il en a co-écrit le scénario, avec Baudoin, qui a également réalisé le dessin.


La bande dessinée décrit quatre destins, qui ont, chacun à leur manière infléchi le cours de la seconde guerre mondiale : Werner Heisenberg, Alan Turing, Leo Szilard, Hugh Dowding.

Mais avant de présenter ce nouveau projet, Villani dit un mot sur la réforme du collège. Son intervention m'a beaucoup plu : il milite pour que les enseignants et leurs élèves brisent les barrières entre les disciplines, mais tout en émettant des réserves sur les mots blabla trans-, inter-, pluri-disciplinaire. Il interroge la motivation des enseignants, la nature de la formation. Il revient sur le caractère nécessairement collectif de la recherche, mais aussi (en théorie !) de l'enseignement. Et il semble rêver de programmes "avec moins de programmes". Il trouve l'ébauche actuelle des programmes très insuffisante. Ouf ! Je suis ravie de constater que, même si Villani est proche de notre ministre, il ne sert pas forcément la soupe.

Villani se montre sous un jour sincère, dans cette émission. Il ne fait pas son numéro. Il donne une belle image du mathématicien, humble et vivante, avec générosité et curiosité.

Merci monsieur T.

mercredi 1 avril 2015

Königsberg par un oulipien

Une maman d'élève m'a récemment envoyé un lien vers une annonce alléchante : une " conférence décalée : dialogue entre Maths et BD avec Etienne Lecroart ".
Tout d'abord, je remercie cette maman, à deux titres : c'est gentil d'avoir pensé à moi, et j'aurais adoré aller à cette conférence (mais je travaillais...), et je suis ravie qu'elle se soit dit que cela allait m'intéresser. C'est que je suis perçue comme je suis, et j'aime bien ça.

Voici ce qui était annoncé :

"Arnaud Knippel, enseignant-chercheur en mathématiques à l'INSA, et Etienne Lécroart, auteur de BD (membre de OuBapo) relèvent le pari de nous révéler, en toute simplicité et convivialité l'origine de la théorie des graphes. Le problème mathématique posé à la fin du XVIIIème siècle par le suisse Leonhard Euler à l'Académie de Saint Péterbourg est simple. Il consistait à trouver une promenade à partir d'un point donné, qui fasse revenir à ce point en passant une fois et une seule par chacun des sept ponts de la ville de Königsberg. Pour s'y retrouver, laissons-les nous dessiner le problème !"

Oiiiiin, ça avait l'air chouette !!! 

Mais qu'à cela ne tienne, je fouille, je farfouille.

Arnaud Knippel est chercheur et enseignant à l'INSA de Rouen, au département génie mathématique. C'est aussi un joueur de go remarquable semble-t-il, et il s'intéresse à la pédagogie du go, ce qui est rigolo.

Etienne Lecroart est dessinateur d’humour pour la presse et auteur de bandes dessinées. Il est membre de l'Oubapo (Ouvroir de Bandes Dessinée Potentielle, en lien avec l'Association) et de l'Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle).

Je n'ai pas encore trouvé d'enregistrement de leur conférence, mais je ne désespère pas. En attendant, voici un exemple de travail de monsieur Lecroart, qui reprennent des notions déjà récemment abordées ici, comme les palindromes :


Il y en a plein d'autres sur son site, ici.

lundi 23 février 2015

Tash n'est pas un as de la logique

Dans le Spirou de cette semaine, un épisode de Tash & Trash a retenu mon attention :



Tash a l'habitude de faire des choses peu réfléchies et terriblement dangereuses pour son intégrité physique. Dans cet épisode, Tash soliloque sur des implications logiques.

Hé bien mon cher Tash, discutons de ton affirmation.
"Qui ne fait rien ne se trompe jamais". 
Bon, déjà ça se conteste. Mais plaçons-nous dans un premier temps dans l'hypothèse où cette affirmation est vraie, car tu sembles le croire. 

Je reformule ton affirmation :
"Si quelqu'un ne fait rien, alors il ne se trompe jamais".
Bon. Maintenant, étudions la suite de ton discours. Tu prétends que ta première affirmation implique que "Qui fait quelque chose se trompe", autrement dit "Si quelqu'un fait quelque chose, alors il se trompe".

Là, Tash mon cher, je t'arrête. Stop. La vérité de "Si quelqu'un fait quelque chose, alors il se trompe" n'est pas dépendante de celle de "Si quelqu'un ne fait rien, alors il ne se trompe jamais". Par exemple :

"Le nombre x vaut 24, donc le nombre x est pair" est vraie ;
"Le nombre x ne vaut pas 24 donc le nombre x n'est pas pair" est fausse. 26 est un contre-exemple.

"Si ABCD est un parallélogramme, alors les diagonales du quadrilatère ABCD se coupent en leur milieu" est vraie ;
"Si ABCD n'est pas un parallélogramme, alors les diagonales du quadrilatère ABCD ne se coupent pas en leur milieu" est vraie aussi.
Ainsi, Tash, tu ne peux pas dans ces conditions dire "et donc" dans ta phrase. Tu peux dire si tu veux "Qui ne fait rien ne se trompe jamais" et aussi "Qui fait quelque chose se trompe", mais pas relier les deux par "et donc".

SAUF si tu considères en fait que "Qui ne fait rien ne se trompe jamais" est faux. Personnellement, cela me semble une évidence : si il y a le feu dans la maison, ne rien faire, c'est clairement se tromper. Mieux vaudrait mettre en sécurité les personnes présentes dans la maison et appeler les pompiers. Et alors ton affirmation est vraie, puisque le faux implique le vrai. Ou le faux, d'ailleurs, c'st comme tu veux.

Tu as compris ?
Comment ça, tu te sens tout déprimé ? C'est pourtant rigolo, la logique !

Tash ? Tash ? Réponds, alleeeeez !

vendredi 7 novembre 2014

Massacre à la troncature

En quatrième j'ai expliqué hier les valeurs approchées et la troncature. Pour les valeurs approchées, qui constituent souvent une certaine difficulté pour les élèves, nous avons utilisé nos mains, en remarquant que nous partions de zéro. La première main s'arrêtait donc à 4, ce qui a interloqué une élève qui m'a demandé si je n'avais que quatre doigts à une de mes mains. (J'en ai bien cinq, je l'ai rassurée)
J'ai donné mon avis, plein de nuances comme d'habitude, sur l'utilité de la troncature, de façon d'abord autoritaire : "Personnellement, j'estime que la troncature, c'est tout pourri par rapport aux valeurs approchées". Prise de remords, je me suis dit que je devais m'en expliquer. A la question "Pourquoi je trouve ça tout pourri, la troncature, selon vous ?", les élèves, sérieux comme tout et pas  décontenancés pour un sou, m'ont répondu de façon argumentée. J'ai bien aimé qu'ils soient ainsi habitués à mes changements de registre lexicaux.


En tout cas, si quelqu'un qui lit ce post peut m'expliquer en quoi la troncature est utile, je prends.

 Notre réflexion sur la troncature a dû se poursuivre dans les jeunes cerveaux, puisqu'aujourd'hui j'ai reçu d'un des élèves de cette classe un dessin éponyme de cet article... Pas mal, non ?



mardi 4 février 2014

Hic!

Ma documentaliste préférée m'a signalé et prêté un petit recueil de BD de Jacques Azam paru chez Milan Jeunesse : Les aventures de Hic, "A bas la rentrée".

La couverture m'a frappée. La voici :


Hic n'aime pas le collège. Ok, on peut le comprendre. Il ne réussit pas très bien, sauf en maths où c'est la catastrophe.
Et du coup, qu'est-ce qui poursuit Hic sur la couverture ???

Des symboles mathématiques bien sûr !

D'accord, aujourd'hui je suis un peu de mauvais poil. Mais tout de même, ça m'énerve. Pourquoi c'est toujours les maths les méchants ? Pourquoi pour une fois, Hic ne serait-il pas poursuivi par un becher carnivore, une carte de géographie anthropophage ou un ballon de handball explosif ?

Parce que nous, les profs de maths, on fait des efforts pour changer votre vision des maths. Alors faudrait penser à nous aider un peu,des fois. Ou au moins à arrêter de nous enfoncer systématiquement.

Na.

lundi 3 février 2014

Le Calvin de Bill

Il y a peu, j'ai mis sur ce blog (et auparavant sur le bilan des sixièmes en vue d'une évaluation) un extrait de la BD Calvin et Hobbes. Or ce dimanche 2 février 2014, le festival d'Angoulême a décerné à son auteur, l'Américain Bill Watterson, le Grand Prix d'Angoulême.


J'ai découvert Calvin et Hobbes il y a bien longtemps. Je l'ai lu avec amusement et plaisir, puis je l'ai fait découvrir à mes enfants. C'est une BD intemporelle, malicieuse. L'idée de départ est que Calvin, petit garçon un brin polisson, qui aime beaucoup inventer, imaginer et réfléchir (du moment que ce n'est pas à l'école) prête vie à son doudou, le tigre Hobbes. Au travers de ses yeux, nous voyons leur vie, leurs dialogues et leurs jeux.

                                                 


















Bill Watterson a publié une planche par jour pendant dix ans. Et puis il s'est arrêté, par crainte de la routine. Sa décision a attristé ses lecteurs (dont je faisais partie), mais il laisse du coup une oeuvre dont ils ne se sont pas lassés. Monsieur Watterson a aussi décidé de refuser toute production d'objets dérivés. Vous ne pouvez donc théoriquement pas boire dans un mut Calvin ni fièrement arborer un tee-shirt Hobbes.
Depuis, Bill Watterson vit tranquillement près de Cleveland, se consacre à la peinture et a accepté de donner deux interviews depuis 1995.
D'où un problème pour le Festival d'Angoulême : le lauréat du Grand Prix est sensé présider l'édition de l'année suivante. Ben pas cette fois. Angoulême va devoir s'adapter.

mercredi 8 janvier 2014

Pourquoi tant de haine?

Dans le dernier numéro de Spirou, l'excellent magazine familial de BD, on trouve en dernière page un épisode de Dad. Une des filles de Dad bute sur un devoir qui lui pose des difficultés:


Evidemment, c'est un devoir de quoi?... De maths! Si c'est difficile, c'est forcément des maths, non?


Et bien NON. Et j'y reviendrai.



dimanche 5 janvier 2014

Des maths par tous les moyens

Un livre m'intéresse mais je n'ai pas encore lu: De l'origine des mathématiques, de Clémence Gandillot.



Exemple de ce que l'on y trouve: « L’addition de 2 humains divise une cellule pour multiplier un petit qui se soustrait à sa mère pour devenir un résultat ». 
Il s'agit de maths en BD. L'auteur cherche à mettre en évidence le fait que nous faisons tous des maths, tout le temps, naturellement, dès notre plus jeune âge. Ici, vous trouverez un article du Monde Sciences la concernant, et une interview de la dame, fort intéressante.



Une vidéo qui reprend l'idée de la citation précédente, ainsi que celle selon laquelle l'homme est comme les nombres complexes: il est constitué d'une partie réelle et d'une partie imaginaire:

Même Haddock fait des maths, le retour



D'où mes questions:
- ça fait quoi en chiffres tout ça? (pour les sixièmes)
- et en notation scientifique? (pour les troisièmes)