- Trois concepts sont mis en valeur par notre ministre : souplesse, autonomie, interdisciplinarité. On parle de « collège à la carte », de la mise à mal du collège unique.
Le Monde écrit : "Le collège cristallise, aujourd’hui, le principal défaut de notre école : être profondément inégalitaire, en triant les élèves plus qu’en les accompagnant."
Je ne vois pas trop où on trie les élèves (au travers des classes à options ?), mais je suis d'accord, le collège n'est pas égalitaire. Pas plus que la société en général. Mais il faut améliorer cela.
Et, plus loin : "Le diagnostic est sombre : le collège aggrave les difficultés, particulièrement dans les disciplines fondamentales – français, mathématiques, histoire. « Les élèves s’y ennuient, les parents se sentent démunis et les enseignants bridés », a résumé lundi Najat Vallaud-Belkacem."
Euuuuh d'accord. J'ai un coup de blues, là. Je ne me sens pas bridée, j'ai des élèves souriants dans leur grande majorité et ils entrent en classe guillerets. Les parents que je rencontre me semblent contents des enseignements. Là, je pense qu'on noircit le tableau. Ou qu'on généralise des cas particuliers. OU alors c'est moi qui, dans mon collège bien sympathique, me trouve dans un cas particulier.
Ca me plaît, ça. Il y aurait de quoi apprendre, travailler différemment et s'amuser. Reste à savoir si les enseignants seront formés, si cela leur sera expliqué de façon claire, constructive, attractive. Sinon, ça tournera usine à nuages...
- Apparition des EPI, « enseignements pratiques interdisciplinaires » : des temps de travail prévus en 5e, 4e et 3e, privilégiant la pédagogie par projet, les petits groupes et l’interdisciplinaritéLe but est de donner du sens aux apprentissages en en montrant des applications, en faisant des liens, et de façon personnalisée, pour que cela motive les élèves.
Mais potentiellement, ce peut être intéressant et j'aime bien.
En revanche, 4 à 5 heures par semaine, c'est beaucoup ; j'imagine que nos administrations doivent se demander comment mettre tout ça en oeuvre. Mais c'est pour la rentrée 2016, donc il y a encore du temps pour y réfléchir.
- Une deuxième langue vivante dès la 5e
Je suis plus sceptique sur cette mesure, dont je ne vois pas bien l'utilité. Un an plus tôt pour une deuxième langue, c'est peu pour changer les performances dans cette langue.
- Accompagnement personnalisé pour tous
Personnellement, je suis pour les AP, mais à condition de donner les outils aux enseignants et de les former. Trop souvent l'AP se transforme en une aide aux devoirs peu constructive.
Il faut que je lise l'avis des syndicats, histoire de savoir ce qui leur déplaît.
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