Pietro vs François : c'est vite vu !

Récemment deux enseignants de mathématiques ont fait parler d'eux sur internet. J'ai trouvé amusant que la même semaine je tombe sur autant d'articles concernant l'un et l'autre.

Le premier, c'est Pietro. Pietro, on en parle là, ici et aussi là. Pietro est beau gosse, jeune, et matelassé de partout. Et il est aussi enseignant de maths à la University College of London.
Les articles qui parlent de Pietro, ben ça pique aux yeux tellement c'est profond et bien écrit :

" Quand on tombe sur un prof sexy, vous pouvez être sûrs que les étudiants ne quitteront pour rien au monde les bancs de la fac juste pour fantasmer (ah parce qu’il y a un cours à écouter ?) "

"Pietro Boselli, 25, has been branded the 'world's hottest maths teacher'. He worked as a teaching assistant and then lecturer at UCL until June 2014. He tweeted: 'That moment you realise your lecturer is top designer model'. He was discovered at the age of six by designer Giorgio Armani. Hundreds have taken to Twitter to say they would never miss his class."

Ma préférée, c'est la photo de Pietro dans le vestiaire, prise par ses propres soins.

Pietro s'acquitte-t-il correctement de sa mission d'enseignant ? On ne sait pas. Est-ce si incroyable qu'un mannequin suive des études scientifiques ? Faut croire que oui. Peut-on imaginer qu'un prof de maths puisse avoir des loisirs non scientifiques ? Faut croire que non.

Bon, voilà pour la révolution Pietro. Maintenant, passons à François.

Aaaaah, c'est une autre pointure, François. François Sauvageot, que j'ai découvert dans Comment j'ai détesté les maths. Même mon mari allergique aux maths en est fan. François, lui, il garde le tee-shirt. Il ne se prend pas en photo lui-même en caleçon-chaussettes et ne véhicule pas tout à fait le même message.

Pourtant, il y a des points communs : par exemple, François aussi a des loisirs "surprenants" pour un matheux. Il coud.  « Est-ce que je me sens prof de maths atypique ? Je me dépeins bien comme un mathématicien qui a pour motivation d'enseigner, mais atypique, je ne sais pas. Vous dites ça parce que je fais de la couture ? Mais quand je fais de la couture, je fais encore des maths. Il faut correctement ajuster les patrons, non ? ». Atypique, malheureusement si je pense. Et aussi absolument fantastique. Ce gars-là est extraordinaire. Alors c'est vrai, les articles qui le concernent ne se trouvent pas dans la presse internationale mais dans la presse bretonne. Mais si j'ai le choix d'en rencontrer un des deux, je n'hésiterai pas une seconde : François, je suis sûre qu'il aura des tas de choses intéressantes à raconter.