Je lis ces jours-ci un roman d'Alice Zeniter, Juste avant l'oubli (qui me plaît beaucoup pour le moment d'ailleurs). On y trouve des références mathématiques. J'aime bien cette façon d'avoir intériorisé des concepts mathématiques pour décrire le monde :
" Il aimait suivre des panneaux avec le sentiment qu'il comprenait l'organisation du réseau routier irritant un pays et s'arrêter quand il l'avait décidé - parfois par pur caprice géométrique (milieu d'un segment, angle droit formé par deux nationales), (...) "
Vous noterez la précision du langage choisi, avec le mot "segment" et l'adjectif "formé". Cela dit des choses sur l'auteur (sans compter l'idée même du caprice géométrique).
"Il erra dans les rayons réfrigérés, incapable d'avoir envie des aliment sous plastique parfaitement ronds ou parfaitement carrés qui y étaient alignés. Il frôla quelques instants la paralysie devant des club-sandwichs, parfaitement triangulaires, qui pressaient contre leur emballage transparent des langues gluantes d'oeufs et de concombres. "
Ah, là, c'est autre chose. "Rond" n'est pas un terme mathématique, mais cette façon d'énumérer les formes, l'adverbe "parfaitement", qui renvoie à la modélisation, et puis le mot "alignés"... Madame Zéniter m'intrigue.
Il y avait un troisième passage qui fait référence aux maths, mais impossible de le retrouver...
En cherchant qui est Alice Zeniter, j'ai lu que son premier roman (écrit à seize ans) a pour titre Deux moins un égal zéro. Décidément ...
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