Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

samedi 19 novembre 2016

Les sondages expliqués dans le Monde

Un article du Monde.fr explique pourquoi il ne faut pas se fier aux sondages pour la primaire de droite. Alors là, messieurs-dames, c'est officiel : on progresse.
Cet article s'intitule " Pourquoi il faut se méfier des sondages sur la primaire de la droite", et est teinté de l'incrédulité du résultat électoral américain. Les journalistes (qui méritent leur titre, pour le coup), articulent leur article en plusieurs points :

1. L’inconnue de la participation
" Les sondeurs sont aujourd’hui bien en peine d’estimer précisément combien d’électeurs feront réellement le déplacement. (...) Rien ne dit que tous ceux qui affirment aujourd’hui fermement qu’ils vont aller voter tiendront parole. " Et hop, un petit diagramme qui va bien :


2. La « marge d’erreur »
" La méthode utilisée par les sondeurs français, celle des quotas (on recrée en « miniature » la structure de la société), comporte une « marge d’erreur » (terme impropre, les statisticiens parlant d’intervalle d’incertitude). Lorsqu’on dit que M. Juppé est à 29 % et M. Sarkozy à 25 %, la réalité est plus complexe : le score de chacun d’eux est en fait estimé à ce chiffre, plus ou moins 2,5 points environ. M. Juppé peut donc être à 27 % et M. Sarkozy… aussi à 27 %. Un point très rarement rappelé dans les titres des articles consacrés aux sondages. "
Chapeau, les gars. 

" Il faut également préciser que l’idée même d’intervalle de confiance n’est pas infaillible. On considère en théorie que le résultat du sondage est compris dans la marge d’erreur dans 95 % des cas. L’écart entre la mesure et la réalité peut donc être supérieur dans 5 % des cas. Sans oublier que la marge d’erreur elle-même n’est qu’un seul des biais possibles d’une étude d’opinion. "

Je pourrais utiliser leur article comme devoir maison, ou activité de classe. Avec une consigne comme " développez les arguments de ces journalistes en faisant le lien avec le langage et les notions mathématiques vues en classe".

3. Des électeurs indécis
" Plusieurs sondages mettent également en avant l’indécision même des électeurs, de plusieurs manières. "
C'est rigolo : des sondages auxquels on se fie pour expliquer qu’il ne faut pas se fier à d'autres sondages. Mais en même temps je comprends l'idée...


Beau boulot. 

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