Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

jeudi 9 octobre 2014

Pause réflexive, comme on dit ces temps-ci

Deuxième vague d'évaluations, à venir encore en troisième et sixième, et déjà passées en cinquième et quatrième. Quelques observations :

- Corriger est rapide. Je me focalise sur un certain nombre de compétences, que j'ai déterminées a priori au moment de la conception de l'évaluation. Les élèves ont plusieurs chances de valider ces compétences au cours de l'évaluation : elles sont présentées sous des formes différentes.

- Reporter les résultats sur mes fiches est long. Enfin, pas si long que ça, mais c'est une tâche contraignante et répétitive, qui m'oblige à me concentrer fort. Il faut que pour l'année prochaine je trouve un moyen (numérique) d'y remédier.


- Les élèves rédigent, justifient, expliquent bien mieux que ce que j'obtenais les années précédentes. Je pense que la nature des exercices, ouverts et même parfois énigmatiques (au sens propre, j'espère pas figuré) y est pour beaucoup. J'ai beaucoup insisté sur mes attendus en la matière, aussi.

- Un nombre non négligeable d'élèves ont progressé sur des compétences déjà testées lors de la première évaluation. Ca, j'en suis vraiment très contente : manifestement, certains ont besoin de plus de temps, de digérer les notions. J'ai pu cocher des cases qui ne l'étaient pas été précédemment.

- Les XP (les points d'expérience) grimpent vite. Des élèves volontaires et sérieux obtiennent de bons résultats car l'investissement est valorisé. Cela les encourage et c'est bien. D'autres crèvent les plafonds, car ils se prennent au jeu et réalisent en plus des tonnes d'exercices facultatifs. Pour obtenir, déjà à ce stade de l'année, un petit nombre d'XP, il faut clairement ne pas s'investir. Ce qui, malheureusement, arrive pour quelques élèves.

- Le bilan dont je dispose ainsi pour chaque élève est surprenant de clarté, d'exhaustivité et de diversité. Pas un élève ne se ressemble, et il suffit que je regarde sa feuille pour m'en apercevoir. J'adore ce pas supplémentaire dans l'individualisation.

- Enfin, les élèves n'ont pas été déstabilisés par la forme de l'évaluation en 4ème. Pas du tout. Au lieu de me demander "madame, dans l'exercice 4 question a, je n'y arrive pas, je ne comprends pas la question !" ils m'ont dit "madame, je suis perdu dans le labyrinthe", ou "madame, le vieux, là, le père Fouras, il me prend la tête avec ses énigmes...". En 5ème, certains élèves ont été plus surpris, en particulier les plus scolaires, les plus conventionnellement sérieux. Mais comme ils ont au final très bien réussi, je pense qu'ils vont s'habituer à cette façon de procéder. Je leur ai d'ailleurs expliqué pourquoi je voulais qu'ils sachent créer, imaginer, s'adapter à des tâches exposées différemment, et que les appuis nécessaires étaient bien la leçon et les exercices faits en classe. D'autres élèves de la même classe, eux, tirent de façon évidente profit de la contextualisation rigolote des exercices. Ils donnent plus de sens à leurs démarches et semblent relever un défi, se jeter dans l'aventure.

En quelques mots : c'est chouette, je vois et je sens que ça marche.

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