L'enseignement religieux en Alsace-Moselle est régi par le concordat et non par la séparation des Eglises et l'Etat (rien que lire cette phrase me ferait tomber de ma chaise...) : le socle en est toujours la loi Falloux de 1850, qui prévoit que l'enseignement primaire comprend l'instruction religieuse des quatre cultes reconnus par le régime concordataire alsacien-mosellan (catholique, luthérien, réformé et israélite). Pour le collectif d'organisations laïques de ces trois départements, ce n'est pas conforme à trois principes constitutionnels : la liberté de conscience, la neutralité et l'égalité : "Le droit à l'égalité est bafoué à l'école élémentaire où l'heure de religion est incluse dans l'horaire obligatoire de 24 heures par semaine et les élèves sont ainsi privés de 180 heures de cours durant leur scolarité primaire", déplorait l'appel, présenté lors d'une conférence à la fédération de parents d'élèves FCPE. C'est en effet assez incroyable.
Ce que j'ignorais, c'est que jusqu'en 2015, le délit de blasphème (!!!) était encore applicable (mais tombé en désuétude, dans les faits) dans ces trois départements, une exception en France où il est permis. Un amendement adopté récemment par les députés intégrés à la loi Egalité & citoyenneté passe en première lecture le 27 juin prochain pour le supprimer complètement. Mais déjà, pour la première fois, en 2015, le ministère de la justice a estimé que la justice française ne peut plus condamner quiconque pour blasphème, y compris en Alsace-Moselle.
C'est beau, le progrès.
J'ai grandi en Alsace et de la primaire au collège, les cours de religion ne sont pas obligatoires, c'est une option qui n'empiète donc pas sur les autres heures de cours.
RépondreSupprimerA relativiser donc.
Ah, la FCPE dit le contraire... C'est curieux en effet !
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