Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

dimanche 29 décembre 2013

La mécanique du coeur

Aujourd'hui je suis allée voir le film de Mathias Malzieu (de Dionysos), Jack et la mécanique du coeur.


C'était une avant-première: la sortie du film est prévue le 5 février 2014. Mais initialement, il devait sortir en octobre 2011; la liquidation judiciaire d'une société qui s'occupait des effets spéciaux du film a considérablement retardé sa sortie.
Le film est inspiré du roman de Malzieu, qui a été prolongé par un album (dans cet album on entend Alain Bashung, et sa voix a été réutilisée dans le film).
J'ai beaucoup aimé ce film: on y plonge dans un univers comme j'aime, merveilleux, enfantin, un peu angoissant, avec un soupçon de Tim Burton et une petite pointe de Un monstre à Paris. Et, cerise sur le gâteau: ce n'est pas gai. Et c'est mieux ainsi.
Jack m'a donné envie de réécouter Dionysos et Olivia Ruiz, que j'écoutais beaucoup il y a des années et que j'ai laissés de côté, peut-être à force de trop bien les connaître justement. Mais je compte aussi aller prêter l'oreille à Grand Corps Malade, dont j'avais décidé que je n'aimais pas le style, mais qui décidément possède une voix extraordinaire.



samedi 28 décembre 2013

Comment j'ai enseigné les maths

Le 27 novembre est sorti le film Comment j'ai détesté les maths, d'Olivier Peyon. 
Bien sûr, j'ai couru le voir: ce n'est pas si souvent qu'un film parlant des mathématiques sort au cinéma! Cet article n'en est pas une critique, exercice délicat et déjà fait ici ou . 
Un mois après l'avoir vu, que m'en reste-t-il?

J'ai passé un bon moment, même si la partie maths financières était trop longue à mon goût. J'ai aimé la dimension humaine du film et son approche de l'exercice des mathématiques: ces questionnements toujours renouvelés, parfois obsessionnels, la recherche d'une idée de chemin qui peut-être mènerait à la solution.

Mais surtout, les paroles de la psychopédagogue des maths me sont restées: se tromper, c'est le début d'une idée, il se passe quelque chose; et aussi que faire des maths, c'est se mettre en danger, s'exposer. C'est accepter de ne pas trouver tout de suite, peut-être ne pas trouver du tout. C'est chercher à comprendre le monde, non pas pour le contrôler forcément, mais juste pour savoir, pour sentir ce rayon de lumière intellectuel au moment où l'on comprend. C'est se sentir tout petit, devoir se tourner vers les plus grands, ceux qui savent peut-être, mais peut-être pas. C'est essayer de toucher l'essence du monde, s'enfoncer dans l'inconnu.



C'est pour toutes ces raisons qu'enseigner les mathématiques me plaît autant: contribuer à éveiller de jeunes cerveaux au questionnement, à la recherche, montrer qu'on peut trouver des outils pour penser par soi-même, qu'on ne sait que lorsqu'on a compris et pas simplement observé, associer maths et quotidien, progrès, arts, imagination et créativité, c'est un bien joli métier. Lorsqu'on peut l'exercer dans de bonnes conditions, ce qui, par chance, est mon cas.