Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

lundi 28 mars 2016

Non, je n'ai pas corrigé...

Chers élèves, comme ça c'est dit : je n'ai pas corrigé les devoirs maison, je n'ai pas corrigé l'évaluation alternative, je n'ai pas corrigé l'évaluation sur la symétrie et les mesures de grandeurs, je n'ai pas corrigé vos travaux facultatifs.
En revanche, j'ai soigné les malades à la maison, j'ai mangé du chocolat, j'ai combattu moi-même la grippe et j'ai rangé mon placard. J'ai pas mal dépilé la paperasse, aussi, répondu aux mails en souffrance. Toutes choses que je pouvais faire avec le cerveau ramollo, tout ça à cause d'un virus d'une taille ridicule et au nom tranchant.
Il en a trouvé plein à la maison !
Je suis désolée, mais vous aurez donc vos copies à la rentrée. J'ai pour habitude d'être rapide à vous les rendre, mais là je suis crevée crevée crevée (triplement crevée, donc) et comme je bosse toute la semaine à venir à fond, je n'aurai pas le temps de bien analyser vos oeuvres mathématiques.
Et ce serait dommage de bâcler : corriger, ça sert à comprendre ce que vous avez compris et ce que vous n'avez pas compris, pour ensuite mettre en place ce qu'il faut pour progresser. Ca n'aurait aucun sens de le faire vite, c'est-à-dire sans réfléchir, mécaniquement.

Allez hop, au dodo.

Mallory, il a la classe, mais Jérôme aussi !

Dans mes missions de formation, ce qui est le plus intéressant, ce sont les échanges avec les collègues auxquels je m'adresse (bon, parfois aussi c'est frustrant, lorsqu'un collègue refuse d'emblée la formation, sort ses copies, soupire et aligne les remarques désobligeantes, quoi qu'on dise... Heureusement c'est une minorité, et de loin. Mais une minorité qui marque). Parfois nous ne sommes pas d'accord, parfois il faut du temps pour parvenir à échanger vraiment, en s'écoutant, mais je crois que je n'ai aucun exemple de journée de formation qui ne m'aurait rien appris, pendant laquelle les collègues stagiaires eux-mêmes ne m'auraient rien enseigné ou apporté.

La semaine dernière, c'est au Havre, avec des professeur des écoles qui venaient recevoir une formation sur la différenciation en mathématiques, que j'ai appris particulièrement plein plein. Un collègue, Jérôme Roméo, qui enseigne à l'école Louise Michel, nous a montré les jeux qu'il a fabriqués pour ses élèves. Son travail est impressionnant, et il nous a présenté tout le dispositif pédagogique, et répondu aux questions. Un enseignant modeste, actif, qui sait pourquoi il est là, qui construit, pour ses élèves. Manifestement, ça marche.

Jérôme Roméo explique que ses jeux visent à travailler des automatismes, des tâches simples qui préparent des tâches complexes. Dans ce but, il a préparé des jeux sur le mode du "pouilleux", mais il l'appelle le "mistigri", qui donne plus envie... 
Le principe est de former des paires. On pose les paires devant soi, et quand on ne peut plus poser de paires, on pioche tout à tour, une carte dans la main de son voisin de droite. Et on continue ainsi. A la fin, le perdant est celui à qui reste la seule carte qui n'a aucune correspondance, le "mistigri".

Jérôme en a élaboré des tas. Il nous a aussi transmis sa grille vierge, pensée pour être complétée et découpée facilement.

Mistigri problèmes

Mistigri tables de mutliplication

Mistigri conjugaison de aller et vouloir

Mistigri fractions, version en lettres
Et il y en a beaucoup d'autres. Jérôme est d'accord pour les transmettre, et je l'en remercie vivement.

En pratique, Jérôme propose à ses classes des jeux les lundis, mardis, jeudis et vendredis, en dernière partie de journée, après avoir écrit les devoirs. Il y consacre trois quarts d'heure, qu'il catégorise dans le travail des mathématiques ou du français, selon les jeux mobilisés. Il forme des groupes, et les élèves jouent à un jeu une semaine, à un deuxième la semaine suivantes, etc. 

Quand on demande à Jérôme ce qu'il aurait à répondre à des collègues qui lui diraient qu'apprendre, c'est sérieux et ça ne se fait pas en jouant, il écarquille les yeux et demande si ils existe vraiment des gens qui disent ça. Car pour lui c'est une évidence, le jeu est un des processus d'apprentissage efficace. Evidemment, il ne procède pas que de cette façon.
Mais il explique aussi ne vouloir à aucun prix abandonner cette méthodologie. Il l'affirme, et on sent que ça vient du coeur : les élèves progressent, ne décrochent pas, deviennent compétents, voire experts ("J'en ai, ça devient des bêtes en conjugaison, et franchement, personne n'aurait cru ça avant"). Même si cela ne porte "que" sur des compétences "simples", c'est déjà énorme, et surtout cela permet d'aller ensuite plus loin, d'emmener les élèves sur des tâches complexes, sans blocage, sans angoisse. Ses élèves sont motivés.

Il propose aussi des jeux de l'oie, comme ceux-ci :
Un premier exemple :



 et un autre :



Jérôme utilise aussi des jeux provenant du site La classe de Mallory, qui est également une mine en la matière. On y trouve des ressources très variées, des jeux, des vidéos, bref il y en a pour un moment à examiner tout cela !

dimanche 27 mars 2016

Au Moyen-Âge, il N'y avait PAS plus de tiers que maintenant

Aujourd'hui, mon mari a beaucoup visionné une émission de M6, l'Histoire au quotidien, intitulée "Vivre en France au temps des chevaliers et des châteaux forts". Du coup, je l'ai pas mal entendue, vu que nos bureaux sont dans la même pièce. Et ce soir, je fais mon petit tour de mes sites préférés, et que vois-je chez mes amis Dudu ? La même vidéo ! Sauf que là, c'est une petit morceau du doc pour parler en classe de proportions et de fractions :


Ce qui est intéressant, c'est que quelque chose cloche... Je vais exploiter ça avec mes sixièmes après les vacances !

vendredi 25 mars 2016

Les Dudu enseignés à l'ESPE

A l'ESPE (et à peu près partout où je passe en formation, ce qui fait pas mal d'endroits au final), je promeus le travail des Dudu. Les Dudu, j'en parle souvent sur ce blog : ici, , et encore ici par exemple. Mais voilà, aujourd'hui deux jeunes collègues m'ont fait vraiment plaisir, de façon tout à fait involontaire : elles ont décidé de mener leur thème de recherche en groupe sur les problèmes Dudu, leur impact en classe, sur la recherche de problème en général et tout. Elles m'en avaient déjà parlé en fait, mais je n'avais pas réalisé que c'était LE thème de leur recherche. Je suis très très contente : je crois que c'est ainsi que nous allons faire évoluer les pratiques enseignantes (bravo les filles !).

Cerise sur le gâteau, elles vont pouvoir interviewer Arnaud Durand... Qui a très gentiment accepté, et je l'en remercie bien bas. J'ai hâte de savoir ce que leur interview donnera, quelles questions elles choisiront, quelles réponses elles obtiendront. Mais elles vont aller en Bretagne, tellement elles sont motivées !

Cette belle énergie, ça mettrait une baffe à ma grippe naissante, tiens.


jeudi 24 mars 2016

Rallye à fond les manettes

Cette semaine, c'était rallye école-collège. Madame Pénot, de l'école Camus, est venue avec sa classe de CM2. Nous avons constitué des groupes de quatre élèves, deux CM2 et deux sixièmes, et proposé des problèmes. Le but : communiquer avec des enfants qu'on ne connaît pas, ou qu'on connaît moins, chercher, se creuser les méninges, faire des maths agréablement et, pour les CM2, découvrir le collège.

Ca a été un très bon moment. Les élèves des deux niveaux ont été sympas, et la communication a vraiment bien pris. Trois groupes de quatre élèves ont été récompensés, pour avoir particulièrement bien réussi à répondre aux problèmes. Mais personne n'a tout trouvé !

Merci beaucoup à madame Lougani, madame Pénot et aux deux mamans qui étaient aussi présentes.

L'événement en photos :


Au boulot !
travaux de groupes...
un mini patron pour l'exercice 5
Le même, à plat ou presque
L'exercice 4 était celui le plus exigeant en matière de précision
on se concentre...
Dé qui roule...

Une autre façon de représenter
il doit falloir mesurer quelque chose, mais quoi ?
Message d'Axelle, spécialement pour le blog.
La mouche est trop grosse, pas à l'échelle, mais superbe !

Mesurons autrement.

Les lots, pour les douze gagnants (merci madame O. pour cette
organisation impeccable !)
L'exercice 3

Dessiner, est-ce gagné ?
De vraies collaborations inter-degrés
l'exercice 1

Vérifications et débats

Quarante élèves au boulot, c'est beau !

mardi 22 mars 2016

Petit philosophe deviendra bon matheux


Sur Slate (et sur Quartz), un article présente une expérience pédagogique : faire de la philo à l'école primaire. Michel Tozzi l'avait proposée en France, et une fondation britannique (l'EEF, Education  ndowment Foundation) l'a mise en oeuvre à son tour. Des élèves de 9 et 10 ans ont pratiqué la discussion philosophique chaque semaine. Leurs résultats en maths, en lecture, et en écriture se sont considérablement améliorés. Le but de la discussion philosophique, c'est «Apprendre à parler pour apprendre à penser». Autrement dit, c'est encore un outil pour privilégier la parole de l'élève.

En Grande Bretagne, l’expérimentation a été menée auprès de 3000 enfants de 9 et 10 ans. Les enfants suivaient un cours de philo de quarante minutes par semaine, par le biais de discussions argumentées autour de poèmes, d’histoires ou de films, et des concepts tels que la beauté, grandir, le courage, l’amitié, la liberté»... Les enseignants avaient au préalable été formés à cet exercice.

Les élèves qui avaient eu accès à la discussion philosophique hebdomadaire ont gagné l’équivalent de deux mois d’apprentissage, quatre pour les enfants issus des milieux les plus défavorisés dans certaines compétences. Et ces bénéfices se sont encore fait sentir de façon mesurable pendant deux ans.
De la philo spécialement pour la semaine des maths !
Ici, un point de vue un peu différent, et intéressant.

dimanche 20 mars 2016

Quand les maths pédalent dans la semoule

Je ne le connaissais pas, mais le youtubeur Steve Mould propose de petites vidéos sympas. Dans celle-ci, il joue de la table en métal avec un archet, et des grains de semoule gigotent. On y croise Sophie Germain et Gauss, et le phénomène qu'il montre est assez impressionnant.

Ici, vous pourrez visionner la vidéo avec sous-titres.


mercredi 16 mars 2016

Marre des escaliers ? Laissez tomber les notes !




Une étude du CNRS montre que la suppression des notes constitue "un vrai ascenseur social". La suppression partielle des notes permet de réduire de moitié l'écart des performances entre élèves de différentes classes sociales.

En même temps ce n'est pas nouveau. On savait déjà tout ça. Le fond du problème, ce ne sont pas les apports de la recherche, et les observations objectives. Le fond du problème, c'est que la grande majorité des gens veut conserver les notes, l'élitisme, le classement, même si cela leur nuit ou nuit à leurs enfants. C'est toujours rassurant de savoir qu'il y a plus mauvais que soi, sans doute. (Vous aurez compris que ça m'agace)

La nouveauté, c'est que l'étude est menée par le CNRS. La méthodologie a été la suivante : dans les académies de Clermont-Ferrand et d'Aix-Marseille, dans quatre-vingt quatre établissements, les chercheurs ont étudié les performances des élèves de troisième en mathématiques. Dans les classes participantes, les enseignants ont privilégié l'évaluation par compétences et fortement limité le rôle des notes dans l'appréciation des élèves.
Les chercheurs ont ensuite comparé en fin d'année les résultats obtenus au diplôme national du brevet par les élèves impliqués dans l'expérimentation et les résultats obtenus par un groupe témoin. "Pour l'épreuve de mathématiques, nous avons constaté que l'écart entre élèves issus de classes sociales favorisées et défavorisées était divisé par deux", résume Isabelle Régner, maître de conférences à l'université d'Aix-Marseille. Les élèves ont développé des comportements d'apprentissages différents, en cherchant à progresser dans les compétences, les savoirs-faire, la compréhension profonde, plutôt que de répéter, bachoter pour l'évaluation, de façon à avoir une "bonne note", sans donner d'importance à long terme à leurs acquisitions. Et les meilleurs élèves aussi ont obtenus de meilleurs résultats que dans le groupe témoin (du coup, on va peut-être donner de l'importance à cette étude, puisque c'est bon aussi pour les bons élèves...). Ce n'est donc pas la pédagogie des enseignants qui est "meilleure" avec ou sans notes, c'est la motivation intrinsèque des élèves qui est quantitativement et qualitativement meilleure.

La Nouvelle République, elle, publie un article qui présente un fonctionnement sans notes mis en oeuvre dans un collège pour toutes les classes de sixième. Il le mérite d'être clair, court, et de répondre aux objections classiques simplement.

L'an dernier, cet établissement a mené une première expérimentation dans une classe de quatrième. «Le bilan a été jugé globalement positif, notamment pour les élèves les plus fragiles qui avaient tendance à baisser les bras et décrocher du système scolaire», indique le principal Dominique Aimable. L'expérience a été élargie aux quatre classes de sixième et les notes ont totalement disparu au profit d'un nouveau système d'évaluation positive basé sur les acquisitions de compétences.

« L'intérêt du système, c'est qu'il permet de détecter plus rapidement et plus précisément les faiblesses de chaque élève. La note apporte moins de visibilité », commente Dominique Aimable. « Avec ce type d'évaluation, il n'y a plus de fatalité. On n'est plus dans la sanction. Les élèves comprennent qu'ils peuvent se corriger et passer au niveau supérieur », ajoute Philippa Labrosse, professeur d'anglais.


Bien plus que les notes, la grille d'évaluation constitue également un outil pédagogique plus explicite à destination des familles. « Bien sûr, cela nécessite des explications mais les parents peuvent y trouver des indications précieuses pour mieux accompagner leurs enfants » souligne le principal du collège de Savigny qui souhaite faire de ce nouveau système d'évaluation un véritable outil de « remédiation » scolaire.

Alors, qu'attendons-nous ?




mardi 15 mars 2016

André le non écolier


Sur le blog La liseuse, un post présente un ouvrage d'André Stern, "... Et je ne suis jamais allé à l'école", publié chez Acte Sud. Je crois que je vais aller me l'acheter : l'article a éveillé ma curiosité.

Adeline, l'auteur de l'article du blog, explique qu'André Stern, fils d'un pédagogue-anthropologue connu, raconte sa belle enfance, loin de l'école (il n'y est en effet jamais allé), mais aussi sans instruction scolaire à la maison. "Chez lui, on apprenait au gré des rencontres, au hasard d’une envie, d’un livre ouvert, d’une passion soudaine. Aucune contrainte. Aucune. "

C'est l'histoire d'une famille, d'un enfant libres. Et cet enfant découvre le monde, la culture, la lecture, la musique, etc., par capillarité culturelle, dans un milieu cultivé et où la curiosité est un mouvement naturel.

J'aime bien cette idée, et j'y crois : je pense que dans un environnement aimant, qui donne la confiance, la sécurité affective, et qui propose des opportunités, l'individu est capable d'aller lui-même vers le monde. Mais là, c'est bien le milieu familial qui est déterminant, et les rencontres.

Adeline écrit : "Je conseille vivement cette lecture à tous ceux qui s’interrogent sur la construction de l’enfant ou sur le système scolaire. Je vais le rendre à contre-cœur et l’achèterai sûrement pour le conserver dans ma bibliothèque." Je ne vous connais pas, Adeline, mais je vais faire de même.

Un extrait sur les mathématiques :

« S’il est vrai que les mathématiques avancées nécessitent un apprentissage spécifique, la sensation mathématique, elle, s’installe toute seule. En ce qui me concerne, comme je l’ai décrit précédemment, toutes les notions d’addition, de multiplication et de division me sont devenues familières par la manipulation et la combinaison des plots sur les briques Lego. Cependant, j’avais abordé le calcul bien avant, d’une manière complètement personnelle; les faits sont rapportés par mes parents, je n’en ai aucun souvenir, ils sont très caractéristiques. Assis à table, vers 4 ans, je regardai mes deux mains et dit: « 5 est la moitié de 10. » Fermant les pouces, je poursuivis mon observation : « 4 est la moitié de 8. » Continuant à replier des doigts, symétriquement, je terminai mon décompte : « 3 est la moitié de 6 … 2 est la moitié de 4 … 1 est la moitié de 2. » Il est particulièrement intéressant de noter que j’ai abordé le calcul par la division. L′école n’offre qu’une seule première approche : l’addition, imposée à des millions d’enfants, pourtant chacun potentiellement détenteur d’une logique différente. Pendant quelques années, j’ai glané, incidemment, par les moyens les plus anodins, une grande quantité d’outils mathématiques de base : une phrase, entendue au détour d’une conversation (« 5x5 = 25 »), des observations personnelles (le nombre 80 contient vraiment quatre 20, « 20 % » dit de lui-même « 10 pour 50 » donc « 1 pour 5 », il reste toujours 2 œufs dans la boîte de 6 lorsque maman en cuisine 4 … ), des situations du quotidien (la monnaie rendue par les commerçants, un de mes gros centres d’intérêt !), de petites astuces fournies par l’entourage (utiliser 10 et faire une soustraction pour les multiplications par 8 ou 9 … ), etc. Avec les années, mon besoin de maîtriser certaines notions mathématiques s’est précisé. Je voyais souvent maman faire des additions sur une feuille de papier. A ma demande, elle m’expliqua comment elle procédait. Le jeu me plut énormément et je tins, pendant quelque temps, à additionner tout ce qu’il était possible d’additionner. Par exemple les prix des articles pendant les courses, quitte à retarder un peu le passage en caisse … Maman me montra également comment elle faisait les soustractions et les multiplications. Mais ces jeux-là, pour lesquels je ne trou vais aucune application pratique dans mon quotidien, ne me plurent pas, et je les laissai de côté. Plus tard, j’assimilai, sur le terrain, les calculs géométriques nécessaires à la dinanderie, puis les opérations mathématiques permettant de maîtriser certaines lois d’optique pour la photographie. Mon intérêt pour l’algèbre, apparu un peu plus tard, était apparenté à mon jeu incessant avec la mécanique, les outils et l’informatique. Mes deux professeurs, cités plus haut, mon oncle et un ami anglais, ont très vite constaté que je buvais comme du petit lait les exemples rapportés à des situations et des utilités de mon quotidien. »

Bien sûr des questions viennent à l'esprit : et la socialisation ? Et la socialisation avec les pairs ? Et les "mathématiques avancées", quand commencent-elles ?

Je lis, et je vous dis ce que j'en pense et ce que j'en retiens.

lundi 14 mars 2016

Today is the Pi Day !

Nous sommes le 14 mars, ce qui se note dans les pays anglo-saxons 3.14. Et c'est quoi, 3.14 ? Ce sont les premiers chiffres de la valeur approchée de pi. C'est pour cette raison que le 14 mars est le Pi Day (depuis 1988, mais c'était beaucoup plus confidentiel) et que la semaine des maths est calée dessus.
En plus cette année, nous sommes le 3.1416 (je tire un peu sur les notations, c'est vrai) ce qui est la valeur approchée de pi au dix-millième. Top classe.
Pour l'anecdote, Albert Einstein est né le jour de pi.

Au programme au collège pour fêter ça : rallye IREM en sixième et troisième, et début de la semaine des énigmes mathématiques : chaque jour un des professeurs de mathématiques du collège propose pour tout le collège une énigme niveau 6e-5e, une niveau 4e-3e et, nouveauté de cette année, une pour les adultes.


Pour ma part, je vais essayer de proposer un tour de mathémagie à mes élèves par jour, en m'appuyant sur l'excellent travail de Dominique Souder.

Mais je pense que notre ministre devrait rendre ce jour férié, pour la gloire des maths. Là, on rayonnerait, comme discipline... Pour une fois, on serait populaire sans se battre.

Bonne idée, non ?


lundi 7 mars 2016

La journée pour les droits de la femme,

Le 8 mars célèbre la journée internationale des femmes.


Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale des Femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Il ne devrait pas y avoir besoin de journée dédiée aux femmes, mais tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer.


Mon mari travaille sur l'égalité hommes-femmes et les stéréotypes avec ses élèves, et ça marche bien. Du coup, mon envie de voir quelque chose se passer dans mon établissement a été plus forte que ma réticence face à l'existence même de cet événement. Je lui ai piqué ses affiches, j'ai débarqué dans le bureau de mon chef, et je lui ai demandé si nous pouvions placarder le collège, avec le soutien actif de la CPE et de la documentaliste, partantes, comme toujours si c'est pour la bonne cause. Et puis nous en avons parlé en classe, et j'ai été réconfortée par les réactions de bon sens des enfants, qui semblent très majoritairement trouver ridicule la discrimination subie par les femmes dans tellement de domaines.

Alors voilà, partout où on regarde, il y a à voir :

Dans ma classe, et nous avons parlé de Matissegritte
Heureusement je n'ai pas fait le même lapsus en
classe ; merci Barbara !
au CDI
quand on sort
partout dans le hall
et à la demi-pension