Anki, c'est une application qui permet de réviser sur son smartphone. Pas forcément utilisable en collège, mais en lycée sans doute, à la condition de le présenter comme un plus, une option, de sorte que les élèves qui ne l'utilisent pas ne soient pas pénalisés. C'est un de mes stagiaires qui m'a montré ça aujourd'hui, et je vais explorer les possibilités de cet outil.
Anki repose sur deux concepts simples : « la révision active » et le « système de répétitions espacées ». La « révision active » consiste à essayer de se rappeler la réponse à une question posée, contrairement à la « révision passive » où l’on relit, regarde ou écoute la réponse, sans se demander si on la connaît réellement. Des recherches sur le sujet ont montré que la révision active formait des souvenirs beaucoup plus durables que ceux de la révision passive.
Des « flashcards », mitonnées soi-même ou téléchargées sur une base, permettent d’utiliser la révision active.
Par exemple, je lance l'application avec un deck de tables de multiplications :
Je n'écris pas la réponse, mais je la formule mentalement et je clique sur "retourner".
La réponse s'affiche et je choisis entre "échec", "difficile", "bien" et "facile". Et cette réponse détermine à quel moment cette question me sera de nouveau posée, en s'appuyant sur des notions de neurosciences. C'est la "répétition espacée". Pour en savoir plus, allez donc lire ici.
L'étudiant que m'a montré cette application l'utilisait pour réviser l'agreg. je ne sais pas encore si, comment et quand je l'utiliserai, mais je suis contente de l'avoir découverte, car je pense qu'elle peut être intéressante à exploiter.
Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).
mardi 30 août 2016
Bienvenue dans l'Education Nationale !
C'est ce que nous avons dit joyeusement à nos stagiaires, mon collègue et moi, depuis trois jours. Et puis je lis un article de cet excellent blog et je me souviens... Louise Tourret raconte, ici, comme elle a vu l'agressivité des enseignants se développer, entre eux.
Elle cite un "anti-pédagogo" :
«Je suis très dur, parfois hargneux et sans doute méchant, mais le temps de la complaisance pour les médiocres est révolu. […] Alors oui, certains se sentent harcelés. Je répondrai (de manière certes facile) que moi je me sens harcelé dans mon travail par l’influence néfaste de ces gens. Et cessons de nous prendre au sérieux… C’est Twitter, quoi! Le réseau de Justin Bieber, de Bernard Pivot, de Nadine Morano et du compte officiel de Dieu.»
Elle cite un "anti-pédagogo" :
«Je suis très dur, parfois hargneux et sans doute méchant, mais le temps de la complaisance pour les médiocres est révolu. […] Alors oui, certains se sentent harcelés. Je répondrai (de manière certes facile) que moi je me sens harcelé dans mon travail par l’influence néfaste de ces gens. Et cessons de nous prendre au sérieux… C’est Twitter, quoi! Le réseau de Justin Bieber, de Bernard Pivot, de Nadine Morano et du compte officiel de Dieu.»
C'est un enseignant qui écrit cela. C'est indigne de cette profession. Nous pouvons ne pas être d'accord entre nous et avec les directives ministérielles, nous pouvons l'exprimer, mais pas n'importe comment. Un être humain, c'est fragile, et c'est encore pire de la part d'un enseignant, qui a en charge de jeunes gens, de mépriser ainsi autrui. Certains propos tenus sont allés très loin et ce n'est pas sans conséquence pour les individus. Philippe Watrelot l'explique :
«Cette nuisance ne s'arrête pas à Twitter et se répercute pour certains d'entre nous dans notre quotidien de travail. Le monde est petit et les messages diffamatoires, calomnieux, les propos inventés, les tweets hors contexte finissent très vite dans un cercle assez proche professionnellement, et ça finit par mettre en péril notre boulot, surtout quand une partie se fait en formation avec des adultes.»
«Cette nuisance ne s'arrête pas à Twitter et se répercute pour certains d'entre nous dans notre quotidien de travail. Le monde est petit et les messages diffamatoires, calomnieux, les propos inventés, les tweets hors contexte finissent très vite dans un cercle assez proche professionnellement, et ça finit par mettre en péril notre boulot, surtout quand une partie se fait en formation avec des adultes.»
Je ne me situe dans aucune catégorie : ni pédagogo, ni autre chose. Je fais juste mon métier du mieux que je peux. Je pars du principe que mes collègues aussi, même lorsque nous sommes en désaccord "philosophique". N'est-il pas possible de s'en tenir là et de s'écouter sans chercher à écraser les points de vue autres que le sien ?
Ben si. Il suffit de se respecter.
lundi 29 août 2016
C'est quoi un prof ?
Aujourd'hui, deuxième journée de rencontre avec les stagiaires. Un plaisir : de jeunes (ou moins jeunes) presque-profs motivés, qui ont déjà bien réfléchi, souriants, concernés, impliqués et réactifs... Et pour moi, c'est l'occasion de me replonger dans le métier : trois jours à parler de ce qu'est être prof, de la rentrée, de la préparation de séquences, forcément ça remet bien dans le bain.
A la question : "quelles sont les différentes facettes du métier de prof ?", voici ce qui a été répondu. Quand j'ai lu un mot je l'ai écrit, quand je l'ai relu je l'ai souligné.
A la question : "quelles sont les différentes facettes du métier de prof ?", voici ce qui a été répondu. Quand j'ai lu un mot je l'ai écrit, quand je l'ai relu je l'ai souligné.
On retrouve leur préoccupation principale : vais-je savoir être une "figure d'autorité" ? Mais aussi tout un tas de choses très riches. Je suis fan de "faire réfléchir sur soi-même, sur l'avenir, sur la société" et "donner envie d'apprendre". Je n'aime pas trop l'idée de "confident", qui me semble dangereuse. Ni de psychologue si c'est un nom commun.
Mais on retrouve trois des quatre postures : l'expert, le pédagogue, le représentant de l'institution/l'adulte, et il manque l'humain, juste. Mais c'est normal : pour le moment nos FSTG doivent enfiler le costume de prof.
samedi 27 août 2016
L'innovation pédagogique phare de 2016-2017...
J'ai trouvé des punaises piou-piou !!!
C'est certain, ça va être une super année. Avec de beaux travaux d'élèves accrochés au mur par des punaises canard. Elle démarre en fanfare (et ça rime avec canard).
De belles cartes pour les profils
J'ai expliqué ici comment j'utiliserai les profils cette année. Mon mari avait repris l'idée et s'était réalisé de bien belles cartes. Alors je lui ai demandé de m'en concocter à moi aussi. Et voilà :
Ca, c'est le dos des cartes, commun à tous les rôles :
Le rôle que tout le monde devra jouer, tout le temps et dès le début de l'année :
Ensuite, deux rôles particuliers :
Le solitaire ne sera pas un rôle systématiquement proposé. Mais j'ai des élèves pour qui le travail en collectif pose de gros soucis, pour l'élève et pour ses camarades (et pour moi, mais bon, c'est mon métier de faire avec et de gérer).
En tout cas, parfois, un ou deux élèves pourront être autorisés à endosser le rôle du solitaire. Ce ne sera jamais imposé et cela doit rester exceptionnel. En général, en prévoyant cette soupape, j'arrive à ce que tout le monde, dans la deuxième partie de l'année, participe à un groupe.
Le joker est une autre alternative pour les élèves qui travaillent difficilement en groupe, car ici ils auront quand même l'occasion de se rendre utile à leurs camarades, et de communiquer.
Le rôle de joker peut aussi permettre à un élève qui parle une langue étrangère, qui féru d'astronomie, etc. de mettre ses compétences au service des autres, en amenant une véritable valeur ajoutée.
Puis des rôles plus classiques, plus fréquents aussi dans les travaux de groupe. Parfois j'imposerai que tel ou tel rôle soit endossé par un des membres du groupe, peut-être parfois pas.
Ce que je n'ai pas encore décidé, c'est si je laisse la carte à l'élève et qu'il la stocke, par exemple dans une enveloppe collée au début de son cahier, ou si je les prends et je les redonne au besoin. Ce que ça change, c'est la travail préparatoire : les photocopies, le découpage, etc.
jeudi 25 août 2016
" une blessure par laquelle s’écoulaient indéfiniment des chiffres aussi nombreux que les grains de sable de la mer "
Michel Butor est mort hier, et c'est un auteur que j'aime. Le Monde écrit à son sujet :
"Mais, à vrai dire, tout pouvait susciter chez lui un engouement : un herbier, un musée, un atelier, un album de photographies, une ruine, des collages, une œuvre artisanale, un calendrier, une architecture. Tout ranimait le goût de la langue et une sorte de devoir de description inépuisable. Il jouait sur les mots avec gaieté, avec sensualité, mais sans superficialité ; les mots et les langues étrangères ; ce n’était pas plus un poète de l’épanchement lyrique qu’un poète formaliste."
Voilà exactement ce qui me plaît dans ses écrits : cet "engouement" pour la vie, sous de multiples formes. Le mois dernier, Michel Butor a dit, dans une interview : "une des façons les plus importantes d’agir sur la réalité, c’est de passer par le langage". Je trouve cette phrase très forte, car elle est simple et profonde à la fois.
Et comme il était curieux de tout, Michel Butor a aussi écrit sur les mathématiques :
"Mais, à vrai dire, tout pouvait susciter chez lui un engouement : un herbier, un musée, un atelier, un album de photographies, une ruine, des collages, une œuvre artisanale, un calendrier, une architecture. Tout ranimait le goût de la langue et une sorte de devoir de description inépuisable. Il jouait sur les mots avec gaieté, avec sensualité, mais sans superficialité ; les mots et les langues étrangères ; ce n’était pas plus un poète de l’épanchement lyrique qu’un poète formaliste."
Voilà exactement ce qui me plaît dans ses écrits : cet "engouement" pour la vie, sous de multiples formes. Le mois dernier, Michel Butor a dit, dans une interview : "une des façons les plus importantes d’agir sur la réalité, c’est de passer par le langage". Je trouve cette phrase très forte, car elle est simple et profonde à la fois.
Et comme il était curieux de tout, Michel Butor a aussi écrit sur les mathématiques :
LA QUADRATURE DU CERCLE A PARME
ou le sfumato des mathématiques
Le grec qui s’interrogeait à l’ombre des colonnes
de quelque temple dédié aux déesses de la mesure
au bord de la mer transparente sur la distance
entre deux retours de la même irrégularité
scandant la trace d’une roue de char sur le sable
par rapport à l’un de ses rayons
A dû d’abord croire que ses difficultés
venaient de ce que la plage n’était pas assez lisse
et la roue pas assez bien faite mais
lorsqu’après avoir multiplié les précautions
pour approcher de plus en plus d’une plage
céleste et d’une roue divine
Il s’est aperçu qu’en prenant
des unités aussi petites que possible
il restait toujours une différence
une blessure par laquelle s’écoulaient
indéfiniment des chiffres aussi nombreux
que les grains de sable de la mer
Il a dû se dire que c’était encore une manifestation
de la malice des puissances voulant empêcher
les mortels de gravir jamais leur Olympe
et demeurer seuls dans leur jour en nous laisssant
dans notre nuit et qu’il n’y avait qu’à se résigner
devant l’arbitraire de ces vieux dieux
Mais lorsqu’il a décidé de nommer ce nombre élusif
s’il a choisi la première lettre du mot périphérie
n’était-ce pas aussi parce que dans son écriture
elle évoquait immanquablement une porte
avec son linteau et ses deux appuis
qui peut et doit ouvrir dans le mur du destin
Sur les chemins de la nuit et du jour
mariant le clair et l’obscur sur l’évangile
d’un monde inépuisablement plus vaste
que celui des anciens les horizons s’élargissant
en spirale dans la lecture traduction
des ermites futurs dialoguant avec les fauves
A la lumière des nouveau-nés la Terre carrée
s’égalant au Ciel circulaire devenant
un cercle elle-même osant être sphère
les bergers se réfléchissant
dans les anges tourbillonnaires
de ses coupoles prophétiques
Michel Butor
mardi 23 août 2016
Pour ma maman
Maman, le Monde a publié un article rien que pour toi, ici. C'est la Khan Academy qui explique ce qui nous a tout de même tenues un bon bout de temps...
Si, parmi mes lecteurs, certains ont un moyen plus "intuitif" d'expliquer pourquoi "- par - ça fait +", je suis preneuse !
Si, parmi mes lecteurs, certains ont un moyen plus "intuitif" d'expliquer pourquoi "- par - ça fait +", je suis preneuse !
Chère H.L.,
J'espère que vous ne m'en voudrez pas d'intituler mon article ainsi, mais je n'ai pas réussi à trouver votre mail pour vous répondre. Je vous réponds donc ici.
Je vais d'ailleurs en profiter pour remercier tous les collègues qui m'ont écrit, ce mois-ci. Vous êtes nombreux à m'avoir posé des questions, demandé des documents supplémentaires, parfois juste félicitée, ou à m'avoir demandé mon avis sur votre référentiel ou une progression. Je vous remercie, tous et chacun, de votre confiance, de vos compliments. J'ai répondu à tous les messages que j'ai reçus, parfois pas très très vite, mais j'en ai reçu beaucoup. Ils m'ont plu, parce qu'ils m'ont fait réfléchir, à chaque fois différemment. J'ai été surprise de votre enthousiasme : je ne présente que mon travail, comme un exemple parmi d'autre. Il ne faut surtout pas le considérer comme une référence, et mes opinions non plus. Ce ne sont que mes avis personnels et ils ne valent rien de plus.
Bon, j'en reviens à H.L. Elle m'interroge d'abord sur mon utilisation de Sacoche, au quotidien. Alors voilà : je ne mets pas de notes, mais Sacoche le permet, si on y est attaché. Lorsque j'ai une compétence à évaluer, que ce soit à l'écrit, à l'oral, de façon prévue ou inopinée, bref tout le temps, je le recense dans Sacoche. Dans le cas d'une évaluation écrite, je prépare à l'avance mes critères d'évaluation, et je les communique aux élèves sous la forme d'un cartouche. Nous explicitions chaque critère, nous les relions à ce que nous avons appris, aux activités et aux exercices traités, et ils s'auto-évaluent. Ensuite, nous faisons l'évaluation, de façon différenciée : tous les élèves n'ont pas la même, le but étant qu'ils puissent être actifs tout en allant toujours plus loin. Je corrige, et quand je corrige je rentre au fur et à mesure la validation des compétences dans Sacoche : non acquis, en cours d'acquisition, en bonne voie, acquis ou expert. Je rentre aussi l'appréciation dans Sacoche, j'imprime, je massicote et je joins le document à la copie (un petit bout de feuille). J'utilise aussi Sacoche pour évaluer le travail de groupe, la recherche d'un problème, la participation orale, l'investissement, bref tout. En fin de trimestre, j'obtiens un bilan très synthétique, qui permet à l'élève et à ses parents de savoir où il en est. Tout est accessible en ligne au fur et à mesure.
Je peux développer tel ou tel point, n'hésitez pas à me le demander. Là, j'ai choisi de répondre de façon globale.
D'ailleurs, la question portait plus sur la façon dont Sacoche m'aide. En fait, Sacoche m'aide parce que j'ai pu y entrer mes compétences et que je garde une mémoire de tout. Il m'aide aussi dans le sens où je peux effectuer des synthèses sous des tas d'angles possibles, avoir des stats de ce que je veux. Sacoche s'adapte à mon schéma de pensée : dans mon Sacoche, c'est rangé comme dans ma tête. Et puis Sacoche m'aide à remédier, et ça c'est là.
Deuxième partie de la question : les feuilles de perso. Là encore, je réponds globalement et je détaillerai si besoin.
Les différentes feuilles de perso que j'ai proposées (la plupart sont là) seront affichées au tableau pour que les élèves choisissent celle qu'ils veulent pour l'année, mais ce n'est qu'une question de design car en fait ce sont toutes les mêmes.
A chaque évaluation, les élèves utilisent le bilan que je leur donne en leur rendant leur travail corrigé, et noircissent une branche d'étoile à chaque point vert (en bonne voie, un point vert ; acquis : deux points verts ; expert : trois points verts). Les points rouges ne rapportent rien sur la feuille de perso. Ainsi, les élèves soient leurs étoiles se colorer au fil de leurs apprentissages et leur jauge augmente. Et c'est juste pour leur indiquer leur progression, les motiver, les encourager, et s'amuser.
Les XP, eux, sont calculés différemment, comme je l'ai expliqué ici. Les élèves, régulièrement, barrent leur total d'XP et réécrivent le nouveau à côté. Pour le niveau, ils n'écrivent au crayon et gomment à chaque passage de niveau.
Voilà pour les principes généraux. J'espère avoir répondu de façon satisfaisante !
Je vais d'ailleurs en profiter pour remercier tous les collègues qui m'ont écrit, ce mois-ci. Vous êtes nombreux à m'avoir posé des questions, demandé des documents supplémentaires, parfois juste félicitée, ou à m'avoir demandé mon avis sur votre référentiel ou une progression. Je vous remercie, tous et chacun, de votre confiance, de vos compliments. J'ai répondu à tous les messages que j'ai reçus, parfois pas très très vite, mais j'en ai reçu beaucoup. Ils m'ont plu, parce qu'ils m'ont fait réfléchir, à chaque fois différemment. J'ai été surprise de votre enthousiasme : je ne présente que mon travail, comme un exemple parmi d'autre. Il ne faut surtout pas le considérer comme une référence, et mes opinions non plus. Ce ne sont que mes avis personnels et ils ne valent rien de plus.
Bon, j'en reviens à H.L. Elle m'interroge d'abord sur mon utilisation de Sacoche, au quotidien. Alors voilà : je ne mets pas de notes, mais Sacoche le permet, si on y est attaché. Lorsque j'ai une compétence à évaluer, que ce soit à l'écrit, à l'oral, de façon prévue ou inopinée, bref tout le temps, je le recense dans Sacoche. Dans le cas d'une évaluation écrite, je prépare à l'avance mes critères d'évaluation, et je les communique aux élèves sous la forme d'un cartouche. Nous explicitions chaque critère, nous les relions à ce que nous avons appris, aux activités et aux exercices traités, et ils s'auto-évaluent. Ensuite, nous faisons l'évaluation, de façon différenciée : tous les élèves n'ont pas la même, le but étant qu'ils puissent être actifs tout en allant toujours plus loin. Je corrige, et quand je corrige je rentre au fur et à mesure la validation des compétences dans Sacoche : non acquis, en cours d'acquisition, en bonne voie, acquis ou expert. Je rentre aussi l'appréciation dans Sacoche, j'imprime, je massicote et je joins le document à la copie (un petit bout de feuille). J'utilise aussi Sacoche pour évaluer le travail de groupe, la recherche d'un problème, la participation orale, l'investissement, bref tout. En fin de trimestre, j'obtiens un bilan très synthétique, qui permet à l'élève et à ses parents de savoir où il en est. Tout est accessible en ligne au fur et à mesure.
Je peux développer tel ou tel point, n'hésitez pas à me le demander. Là, j'ai choisi de répondre de façon globale.
D'ailleurs, la question portait plus sur la façon dont Sacoche m'aide. En fait, Sacoche m'aide parce que j'ai pu y entrer mes compétences et que je garde une mémoire de tout. Il m'aide aussi dans le sens où je peux effectuer des synthèses sous des tas d'angles possibles, avoir des stats de ce que je veux. Sacoche s'adapte à mon schéma de pensée : dans mon Sacoche, c'est rangé comme dans ma tête. Et puis Sacoche m'aide à remédier, et ça c'est là.
Deuxième partie de la question : les feuilles de perso. Là encore, je réponds globalement et je détaillerai si besoin.
Les différentes feuilles de perso que j'ai proposées (la plupart sont là) seront affichées au tableau pour que les élèves choisissent celle qu'ils veulent pour l'année, mais ce n'est qu'une question de design car en fait ce sont toutes les mêmes.
A chaque évaluation, les élèves utilisent le bilan que je leur donne en leur rendant leur travail corrigé, et noircissent une branche d'étoile à chaque point vert (en bonne voie, un point vert ; acquis : deux points verts ; expert : trois points verts). Les points rouges ne rapportent rien sur la feuille de perso. Ainsi, les élèves soient leurs étoiles se colorer au fil de leurs apprentissages et leur jauge augmente. Et c'est juste pour leur indiquer leur progression, les motiver, les encourager, et s'amuser.
Les XP, eux, sont calculés différemment, comme je l'ai expliqué ici. Les élèves, régulièrement, barrent leur total d'XP et réécrivent le nouveau à côté. Pour le niveau, ils n'écrivent au crayon et gomment à chaque passage de niveau.
Voilà pour les principes généraux. J'espère avoir répondu de façon satisfaisante !
lundi 22 août 2016
Cultivons nos irrégularités
Dans le Mag, un article est paru fin juillet : "Comprendre les algorithmes, un enjeu citoyen". On dirait une compétence du socle, dit ainsi.
Le sociologue Dominique Cardon (du département SENSE d’Orange Labs, et professeur associé à l’Université de Marne la vallée-Paris est) a publié fin 2015, « À quoi rêvent les algorithmes – Nos vies à l’heure du big data ». Il dit : « Les calculateurs produisent un monde dans lequel on vit, on pense et on a l’impression de naviguer librement. Alors qu’il est un environnement préconstruit par le calcul qui est effectué. »
Le web « a inventé ses propres critères » pour hiérarchiser l’information : la popularité, l’autorité, la réputation, et l’enregistrement des traces, qui permet d’observer « ce que font les gens dans leurs comportements ». Dominique Cardon y ajoute la loyauté : un algorithme est loyal « s’il fait ce que l’internaute pense qu’il fait ». Encore faut-il pouvoir le déterminer, donc y être sensibilisé, comprendre comment fonctionne ces altos, et avoir les informations nécessaires, ce qui semble compliqué.
L'article présente un site que je ne connaissais pas : Unfiltered News, développé par Google, qui me semble tout à fait intéressant. Son principe est que l'on saisit un sujet d’actualité, et une carte affiche où le sujet est le plus repris dans le monde. Un bandeau affiche aussi les sujets les plus populaires dans le monde mais qui ne sont pas traités en France.
Pour échapper à ce « monde calculé », une des solutions serait de « se débrancher ». Pas simple, concrètement. Dominique Cardon propose alors de « lutter contre ses propres régularités », ou de produire « de fausses traces qui déroutent les calculs », et, dans tous les cas, « un regard critique sur les algorithmes », tant ils nous accompagnent dans nos usages numériques au quotidien. On ne peut que se féliciter que la programmation fasse son entrée au collège : même si cela ne permettra pas d'être plus libre numériquement à nos élèves, on peut supposer que l'idée d'algorithme leur sera plus familière et ne leur semblera pas magique.
Le sociologue Dominique Cardon (du département SENSE d’Orange Labs, et professeur associé à l’Université de Marne la vallée-Paris est) a publié fin 2015, « À quoi rêvent les algorithmes – Nos vies à l’heure du big data ». Il dit : « Les calculateurs produisent un monde dans lequel on vit, on pense et on a l’impression de naviguer librement. Alors qu’il est un environnement préconstruit par le calcul qui est effectué. »
Le web « a inventé ses propres critères » pour hiérarchiser l’information : la popularité, l’autorité, la réputation, et l’enregistrement des traces, qui permet d’observer « ce que font les gens dans leurs comportements ». Dominique Cardon y ajoute la loyauté : un algorithme est loyal « s’il fait ce que l’internaute pense qu’il fait ». Encore faut-il pouvoir le déterminer, donc y être sensibilisé, comprendre comment fonctionne ces altos, et avoir les informations nécessaires, ce qui semble compliqué.
L'article présente un site que je ne connaissais pas : Unfiltered News, développé par Google, qui me semble tout à fait intéressant. Son principe est que l'on saisit un sujet d’actualité, et une carte affiche où le sujet est le plus repris dans le monde. Un bandeau affiche aussi les sujets les plus populaires dans le monde mais qui ne sont pas traités en France.
Pour échapper à ce « monde calculé », une des solutions serait de « se débrancher ». Pas simple, concrètement. Dominique Cardon propose alors de « lutter contre ses propres régularités », ou de produire « de fausses traces qui déroutent les calculs », et, dans tous les cas, « un regard critique sur les algorithmes », tant ils nous accompagnent dans nos usages numériques au quotidien. On ne peut que se féliciter que la programmation fasse son entrée au collège : même si cela ne permettra pas d'être plus libre numériquement à nos élèves, on peut supposer que l'idée d'algorithme leur sera plus familière et ne leur semblera pas magique.
jeudi 18 août 2016
Décollage moins une semaine
Dans une semaine pile poil, je repars au boulot. Je crois que j'aurai tout fini, ou en tout cas que j'aurai un sentiment de satisfaction suffisant : je n'ai pas tout lu pour mon mémoire et il n'est pas fini-fini, mais j'ai tout le corps du texte.
J'ai profité, j'ai bien bossé, je me suis reposée. Je suis prête à profiter de la rentrée !
J'ai profité, j'ai bien bossé, je me suis reposée. Je suis prête à profiter de la rentrée !
mardi 16 août 2016
Connaissez-vous sir William Rowan Hamilton ?
Toute matrice carrée annule son polynôme caractéristique.
Mais sir Hamilton ne se résume pas à cela... Sir William Rowan Hamilton était un mathématicien, physicien et astronome irlandais, né en 1805 à Dublin, et mort en 1865. Hamilton fut un enfant prodige, qui très tôt maîtrisa plusieurs langues. A 14 ans, William parlait couramment 14 langues dont l'hindoustani, le malais et le bengali... Adolescent, il se pencha sur les Principia de Newton, sur la Mécanique céleste de Laplace. Entré au prestigieux Trinity College de Dublin, il fut un étudiant particulièrement brillant, mais assez tôt malheureux, particulièrement en amour. Ses déceptions le menèrent à l'alcoolisme, la dépression et la poésie.
Hamilton a travaillé sur le calcul différentiel, les nombres complexes, les quaternions, entre autre.
Un biographie très complète est en ligne ici :
" Alors qu'il se promène avec son épouse le long du Royal Canal à Dublin, il se rend subitement compte qu'on ne peut pas donner une structure multiplicative aux triplets de nombres réels, mais qu'on peut le faire pour les quadruplets. Tout excité par cette découverte, en traversant le Brougham Bridge, il aurait inscrit sur une des pierres du pont la formule de multiplication."
Mais si je vous parle de ce monsieur, c'est que je suis tombée sur cette vidéo :
Vous comprenez, il fallait que je partage ma découverte...
Poésies mathématiques
Sandra DeLozier Coleman est un ancien prof de maths, et elle est poète. Elle associe la poésie, l'art et les mathématiques, auxquels elle trouve des aspects communs. Elle rapproche le sentiment qu'elle éprouve lorsqu'elle achève un poème de celui que l'on peut ressentir lorsqu'on achève une preuve mathématique.
Actuellement Sandra DeLozier Coleman travaille sur la poésie de Sofia Kovalevskaya, mathématicienne russe du XIXe siècle, qu'elle décrit comme "un mathématicien avec l'âme d'un poète."
Un de ses poèmes :
Sandra DeLozier Coleman est aussi artiste, avec un goût prononcé pour la symétrie :
J'aime beaucoup le texte qui accompagne cette oeuvre. Et il y aurait matière à de bien beaux EPI maths-anglais-français...
Actuellement Sandra DeLozier Coleman travaille sur la poésie de Sofia Kovalevskaya, mathématicienne russe du XIXe siècle, qu'elle décrit comme "un mathématicien avec l'âme d'un poète."
Un de ses poèmes :
Point of Distinction
by Sandra DeLozier Coleman
A point in space begins to move
creating endpoints -- clearly two!
A new dimension is defined
as point evolves into a line.
This segment, we shall call an edge,
and on its motion now will hedge
the growth of what we call a face,
as likewise edge a path doth trace.
But note, the path’s particular.
It must be perpendicular!
So, long before the face is through,
of matching edges there are two!
Two others grow as we progress,
but two are instantaneous!
With length that equals width attained
we change the way we move again,
and once more, right away, it’s clear,
two matching faces just appear.
Four more develop over time,
but two are instantly defined!
Extending to the hypercube,
assuming a new way to move,
the cube which has six matching faces,
a path analogous now traces,
where slightest motion yields in full
two separate cubes–identical!
These move apart in such a fashion,
their pathway we can scarce imagine,
but, by analogy, in time,
six other cubes will be defined.
At this point what results we call
a cube that’s four dimensional.
There’s nothing special about four.
There could be any number more.
We try within our space to learn
to see them through the twists and turns
and slices that don’t show the whole,
but rather how the form unfolds.
But always it would seem to me
the thing most difficult to see
is that small speck of space and time,
where separateness is first defined!
Sandra DeLozier Coleman est aussi artiste, avec un goût prononcé pour la symétrie :
ou encore :
"A delicate circle of symmetry intending to capture the feather-like murmuring sound, the whispering soft repetition of waves washing over a shore, of wind moving blossoming branches, of seagulls at once taking flight."
J'aime beaucoup le texte qui accompagne cette oeuvre. Et il y aurait matière à de bien beaux EPI maths-anglais-français...
lundi 15 août 2016
Pokemaths
Je dois préparer des activités. Alors je fouille, je farfouille, j'essaie de me renouveler. Comme j'ai une légère addiction à la chasse aux pokemons, forcément je joins l'utile à l'agréable. Et voilà ce que je trouve : la Pokpedia, avec une catégorie Maths. C'est pas beau, ça ???
La formule de base va trop loin pour mes collégiens (mais en Tale S, ce serait impec), mais en prenant la valeur approchée, avec a/255, je crois que je peux en faire quelque chose.
La formule de base va trop loin pour mes collégiens (mais en Tale S, ce serait impec), mais en prenant la valeur approchée, avec a/255, je crois que je peux en faire quelque chose.
Précisions sur les fonctionnement "jeu de rôles"
Cet article répond à des questions assez pratiques, de mise en oeuvre du système "maths et jeu de rôles". Si je ne suis pas claire, dites-le moi, et je préciserai.
A propos de la feuille de perso :
Le profil, c'est un rôle que l'élève va endosser. A chaque fois qu'il endosse un rôle qu'il n'a jamais tenu avant, il le note au crayon sur sa fiche. Si il l'endosse une nouvelle fois, il l'écrit au stylo : il a acquis cette "classe de personnage". Au départ, les élèves choisissent, mais ils savent que je peux refuser qu'ils s'affectent tel ou tel rôle, car j'estime qu'il risque de ne pas être productif, ou parce qu'il ne peut pas y avoir plusieurs fois le même rôle dans un îlot.
Tous les élèves démarrent avec une classe notée au stylo : chercheur.
Ensuite, ils peuvent devenir :
A chaque évaluation, les élèves ont leur bilan édité par l'intermédiaire de SacOche. Sur ce bilan, ils ont des points rouges, verts, et des carrées bleus. Un point rouge (ou deux...) ne donne rien. Un point vert permet de remplir un petit rond de la compétence, deux points verts permettent d'en remplir deux, et un carré bleu (qui correspond à un net dépassement d'objectif, qui sera exceptionnel) trois. Ce sont les élèves qui remplissent. Si jamais il n'y a plus de place, des rustines sont prévues pour rajouter des cases.
A propos des XP :
De mon côté, j'ai ma tablette avec une feuille de calcul toute prête. Je veux affecter 25 XP à Zoé ? Paf, je clique et c'est automatique.
Heu je ne sais pas où et pourquoi j'ai écrit ça. Ca peut être deux choses : d'une part, les élèves qui n'ont pas fait leurs exos ou oublié leurs affaires sont recensés à chaque séance, et ne gagnent pas de points pour le "travail de l'élève". Ce n'est pas un malus à proprement parler, mais c'est une absence de bonus...
D'autre part, un élève qui a perdu sa fiche perd aussi ses objets magiques. La fiche de perso, c'est aussi son sac à dos. Si il la perd, je lui en redonne une, et il repart du niveau atteint précédemment, mais il a perdu ses objets.
Alors donc, SacOche recense les points. Une fois de temps en temps, je vérifie, par forcément sur toute la fiche, pour toutes les compétences. C'est assez facile grâce à ça :
Ici par exemple, l'élève a 175 points (100+50+25), aux carrés bleus près, dans son "chercher". Mais c'est tellement rare, et puis ça fait peu de différence. C'est rapide à vérifier visuellement et je peux avoir un bon ordre de grandeur sans ça.
C'est une gymnastique, évidemment, qui peut rebuter je suppose. Pour moi c'est devenu assez naturel et ce n'est pas trop chronophage. Mais si on veut compter en XP, il faut bien faire le total parfois !
Je note au fur et à mesure des évaluations les bilans d'XP, que me donnent les élèves eux-mêmes. Attention s'ils cherchent à gruger, ils vont avoir un souci : un de leur objet sera maudit et les empêchera de faire un truc chouette. Et je note sur ma feuille de calcul les XP baladeurs, ceux dont je parle dans le paragraphe précédent. Le tableur fait le total.
Le niveau sert à savoir quels objets on a, puisqu'on en acquiert un à chaque nouveau millier d'XP, donc à chaque niveau. Les XP, quant à eux, servent à ... s'amuser. Ils donnent une mesure de l'investissement et de l'efficacité du gamin, mais c'est avant tout un outil (efficace) de motivation. Il n'y a pas de notes, mais il y a ces XP, qui ne peuvent qu'augmenter (une mauvaise performance les fait juste peu grimper), qui montrent la progression.
L'évaluation plus scolaire, c'est SacOche qui la fournit. C'est aussi le doc SacOche de synthèse que je transmets dans les bulletins, aux parents. Le côté jeu de rôles est plus réservé à la classe, entre les élèves et entre eux et moi.
Qu’est-ce que la feuille « les problèmes » ? C’est les donjons ?
Oui.
A propose de la progression :
Non. Le manuel du joueur ne contient que les traces écrites de leçon. Tout le reste est dans le cahier d'exos.
Le manuel du joueur contient les traces de leçon, les autres cahiers (car il en faudra successivement un certains nombre : l'année dernière en sixième nous avons utilisé un cahier pour le manuel du joueur et deux cahiers en moyenne pour les exos et activités, mais certains élèves en ont usé trois) contiennent tout le reste : activités, exercices faits en classe, à la maison, etc. En revanche, les donjons collaboratifs (les recherches de problèmes en groupe) se font sur des feuilles de brouillon pour la partie recherche, et une belle feuille de couleur pour la trace finalisée, et je ramasse tout. Je stocke tout, toute l'année, et je sélectionne au fur et à mesure les traces exploitables, pédagogiquement riches, pour travailler dessus avec les élèves. Les traces finalisées, je les affiche ou je les relie et elles vont rejoindre les autres dans la bibliothèque de classe, avec une belle couverture réalisée par un de mes artistes en herbe.
Je dis aux élèves qu'ils ont un personnage mathématique, qu'ils vont le faire évoluer et que nous allons essayer de rendre tout ça agréable, une aventure ludique, mais sérieuse. Je ne les considère pas comme des joueurs : c'est notre système qui est ludique.
Cela dépend des activités et du moment de l'année. En début d'année oui, mais pas forcément par la suite. Comme je différencie tout, les activités le sont souvent aussi. Ce qui reste tout de même toujours commun, c'est le bilan : même si les élèves, les groupes, ne travaillent pas sur les mêmes activités, ils vont tous dans le même sens, apportent au final chacun leur petite pierre, de sorte que la symphonie soit mélodieuse. Chacun enrichit le thème ou la recherche, et il faut l'apport de tous pour que ça prenne bien tout son sens. C'est donc la mise en commun qui est commune... Quelle conclusion pertinente...
Certains élèves, de façon ponctuelle, avancent beaucoup plus vite. Ceux-là, à un moment donné de l'année, vont donc aller plus loin : approfondir le thème étudié, en étudier d'autres par ricochet, anticiper ou apprendre carrément autre chose (par exemple l'année passée des sixièmes ont fait de la théorie des graphes). Mais il y a toujours ces mises en commun, qui se font au moment où je distribue les traces écrites de leçon. Là, tout le monde s'arrête dans ses activités, le temps de vérifier que nous sommes tous d'accord. Nous étudions ensemble la leçon, nous réfléchissons à ce qu'il faut en retenir, à quoi elle sert, à ce que je vais attendre des élèves. Nous faisons le lien avec les activités passées, avec les exercices réalisés, avec les donjons. A ce moment là, ce contenu devient évaluable, et les élèves savent que ce n'est pas seulement pour la prochaine évaluation. Ces points d'étape comprennent aussi certains exercices, les mêmes pour tous. Ca va faire ronchonner les élèves qui sont partis plus loin, mais je dois vérifier que tout va bien, sans quoi je vais mal dormir. Or j'ai besoin de pas mal de sommeil.
A propos des évaluations :
Hé bien j'assume très tranquillement de ne pas proposer les mêmes évaluations à tous. Je propose deux ou trois niveaux différents, qui mettent en oeuvre les mêmes compétences mais à des niveaux variés. De ce fait, un élève qui réussit son exercice tout bien comme il faut peut n'avoir qu'un point vert car il a résolu une version moins avancée que son camarade, qui aura deux points verts si il y parvient. Ne pas noter rend cela très facilement possible et je n'ai jamais eu de réclamation. Si j'en avais, je pourrais expliquer, de toute façon, car c'est très clair dans ma tête. Mon argument pour procéder ainsi est simple : je veux mettre chaque élève en activité, le plus longtemps et le plus loin possible. Ca ne peut pas être pareil tout le temps et pour tout le monde.
Je réfléchis toujours en avance à qui je vais attribuer tel ou tel niveau d'évaluation. Je me garde une petite marge d'exemplaires supplémentaires : les élèves ont le droit de me demander le niveau du dessus ou du dessous si ils ont l'impression que c'est mieux. Ils peuvent aussi faire une partie de l'un et une partie de l'autre, si besoin. C'est un peu le principe du Comment ça va?. Bref, je gère en temps réel. Et ça se passe bien.
Parfois, je différencie par la vitesse, en prévoyant des tâches supplémentaires. Parfois pas, et les élèves qui ont fini en avance doivent me montrer leur travail pour avoir le droit de lire un bouquin de la bibliothèque de travail ou de prendre une fiche facultative. Cela me permet de les remettre au travail si ils n'ont pas terminé en fait, ou s'ils sont passés à côté d'une des tâches.
Pour différencier les évaluations, je propose parfois des évaluations dont on est le héros, comme ici.
Non non non, enfin pas directement. Comme je l'ai écrit plus haut, c'est le niveau qui déclenche l'obtention d'un objet magique, c'est-à-dire que c'est le chiffre des milliers du nombre d'XP.
Non. En principe, le même donjon n'est pas proposé à des moments différents dans l'année (cela dit, les principes, ...). De ce fait, un donjon peut être plié par certains élèves, et d'autres ne l'investiront jamais. Ce n'est pas grave, j'en ai plein de prêts, alors je les dégoupille en fonction de mes envies, des besoins des élèves, tout ça.
Pourriez vous donner un exemple de déroulement d’une séance ? Voire sur une quinzaine de jours ? Ainsi que la fréquence des boss ?
On fait un boss par mois, en gros. Cela ne dépend pas des "chapitres" ou des thèmes. Un boss couvre de toute façon toujours plusieurs domaines du programme.
Pour le déroulement, j'en ai donné un exemple dans l'article précédent. Mais je peux en donner d'autres...
A propos de la feuille de perso :
- Qu’est-ce que le profil ?
Le profil, c'est un rôle que l'élève va endosser. A chaque fois qu'il endosse un rôle qu'il n'a jamais tenu avant, il le note au crayon sur sa fiche. Si il l'endosse une nouvelle fois, il l'écrit au stylo : il a acquis cette "classe de personnage". Au départ, les élèves choisissent, mais ils savent que je peux refuser qu'ils s'affectent tel ou tel rôle, car j'estime qu'il risque de ne pas être productif, ou parce qu'il ne peut pas y avoir plusieurs fois le même rôle dans un îlot.
Tous les élèves démarrent avec une classe notée au stylo : chercheur.
Ensuite, ils peuvent devenir :
Orateur : l'orateur rend compte à la classe des travaux de son groupe. Il est rapporteur.
Organisateur : l'organisateur gère le matériel, sépare les tâches, découpe en sous-problèmes, etc.
Ingénieur du son : l'ingénieur du son régule le niveau sonore.
Rédacteur : le rédacteur rédige la trace écrite finale à rendre au professeur.
Maître du temps : bon, c'est clair, non ?
Secrétaire : le secrétaire prend note des échanges importants, des étapes. Il produit un écrit intermédiaire, un brouillon, qui retrace la recherche du groupe et souligne les interventions de chacun.
Ambassadeur : l'ambassadeur est celui qui communique à l'extérieur du groupe : vers le professeur, vers les autres ambassadeurs.
Documentaliste : le documentaliste va chercher les informations nécessaires, dans les manuels, les cahiers, l'ordi, la bibliothèque de classe, etc.
Selon les tâches à accomplir, certains rôles sont indispensables. Parfois il faudra un orateur car une restitution orale est prévue, parfois ce sera inutile mais un rédacteur devra finaliser une affiche, par exemple.
- Comment est complétée la partie compétences ?
A chaque évaluation, les élèves ont leur bilan édité par l'intermédiaire de SacOche. Sur ce bilan, ils ont des points rouges, verts, et des carrées bleus. Un point rouge (ou deux...) ne donne rien. Un point vert permet de remplir un petit rond de la compétence, deux points verts permettent d'en remplir deux, et un carré bleu (qui correspond à un net dépassement d'objectif, qui sera exceptionnel) trois. Ce sont les élèves qui remplissent. Si jamais il n'y a plus de place, des rustines sont prévues pour rajouter des cases.
A propos des XP :
- Le nombre d’XP sera-t-il noté au crayon de papier puisqu’il évolue ?
- Les dotations ponctuels concernent-t-elles bien les travaux à la maison, interros orales, participation, travail facultatif, donjons ?
De mon côté, j'ai ma tablette avec une feuille de calcul toute prête. Je veux affecter 25 XP à Zoé ? Paf, je clique et c'est automatique.
- Vous parlez de malus en cas d’oubli ? Vous pouvez développer ?
Heu je ne sais pas où et pourquoi j'ai écrit ça. Ca peut être deux choses : d'une part, les élèves qui n'ont pas fait leurs exos ou oublié leurs affaires sont recensés à chaque séance, et ne gagnent pas de points pour le "travail de l'élève". Ce n'est pas un malus à proprement parler, mais c'est une absence de bonus...
D'autre part, un élève qui a perdu sa fiche perd aussi ses objets magiques. La fiche de perso, c'est aussi son sac à dos. Si il la perd, je lui en redonne une, et il repart du niveau atteint précédemment, mais il a perdu ses objets.
- Comment vérifier les points avec sacoche ? (Les résultats d’évalautions sont enregistrés mais comment les convertir en XP avec sacoche ? Comment faire avec les autres ?)
Alors donc, SacOche recense les points. Une fois de temps en temps, je vérifie, par forcément sur toute la fiche, pour toutes les compétences. C'est assez facile grâce à ça :
Ici par exemple, l'élève a 175 points (100+50+25), aux carrés bleus près, dans son "chercher". Mais c'est tellement rare, et puis ça fait peu de différence. C'est rapide à vérifier visuellement et je peux avoir un bon ordre de grandeur sans ça.
C'est une gymnastique, évidemment, qui peut rebuter je suppose. Pour moi c'est devenu assez naturel et ce n'est pas trop chronophage. Mais si on veut compter en XP, il faut bien faire le total parfois !
Je note au fur et à mesure des évaluations les bilans d'XP, que me donnent les élèves eux-mêmes. Attention s'ils cherchent à gruger, ils vont avoir un souci : un de leur objet sera maudit et les empêchera de faire un truc chouette. Et je note sur ma feuille de calcul les XP baladeurs, ceux dont je parle dans le paragraphe précédent. Le tableur fait le total.
- A quoi sert le nombre d’XP et le niveau atteint dans la feuille des objets magiques ?
Le niveau sert à savoir quels objets on a, puisqu'on en acquiert un à chaque nouveau millier d'XP, donc à chaque niveau. Les XP, quant à eux, servent à ... s'amuser. Ils donnent une mesure de l'investissement et de l'efficacité du gamin, mais c'est avant tout un outil (efficace) de motivation. Il n'y a pas de notes, mais il y a ces XP, qui ne peuvent qu'augmenter (une mauvaise performance les fait juste peu grimper), qui montrent la progression.
L'évaluation plus scolaire, c'est SacOche qui la fournit. C'est aussi le doc SacOche de synthèse que je transmets dans les bulletins, aux parents. Le côté jeu de rôles est plus réservé à la classe, entre les élèves et entre eux et moi.
Qu’est-ce que la feuille « les problèmes » ? C’est les donjons ?
Oui.
A propose de la progression :
- Les activités figurent-t-elles dans le manuel du joueur ?
Non. Le manuel du joueur ne contient que les traces écrites de leçon. Tout le reste est dans le cahier d'exos.
- Qu’y a-t-il dans le cahier de l’élève ? Combien de cahier possède l’élève ou devons-nous dire plutôt le joueur au final?
Le manuel du joueur contient les traces de leçon, les autres cahiers (car il en faudra successivement un certains nombre : l'année dernière en sixième nous avons utilisé un cahier pour le manuel du joueur et deux cahiers en moyenne pour les exos et activités, mais certains élèves en ont usé trois) contiennent tout le reste : activités, exercices faits en classe, à la maison, etc. En revanche, les donjons collaboratifs (les recherches de problèmes en groupe) se font sur des feuilles de brouillon pour la partie recherche, et une belle feuille de couleur pour la trace finalisée, et je ramasse tout. Je stocke tout, toute l'année, et je sélectionne au fur et à mesure les traces exploitables, pédagogiquement riches, pour travailler dessus avec les élèves. Les traces finalisées, je les affiche ou je les relie et elles vont rejoindre les autres dans la bibliothèque de classe, avec une belle couverture réalisée par un de mes artistes en herbe.
Je dis aux élèves qu'ils ont un personnage mathématique, qu'ils vont le faire évoluer et que nous allons essayer de rendre tout ça agréable, une aventure ludique, mais sérieuse. Je ne les considère pas comme des joueurs : c'est notre système qui est ludique.
- Les activités sont-elles abordées en classe entière ?
Cela dépend des activités et du moment de l'année. En début d'année oui, mais pas forcément par la suite. Comme je différencie tout, les activités le sont souvent aussi. Ce qui reste tout de même toujours commun, c'est le bilan : même si les élèves, les groupes, ne travaillent pas sur les mêmes activités, ils vont tous dans le même sens, apportent au final chacun leur petite pierre, de sorte que la symphonie soit mélodieuse. Chacun enrichit le thème ou la recherche, et il faut l'apport de tous pour que ça prenne bien tout son sens. C'est donc la mise en commun qui est commune... Quelle conclusion pertinente...
- Pourriez-vous développer votre réponse sur « les élèves avancent-ils tous au même rythme dans la progression ? » Notamment concernant les points d’étapes.
Certains élèves, de façon ponctuelle, avancent beaucoup plus vite. Ceux-là, à un moment donné de l'année, vont donc aller plus loin : approfondir le thème étudié, en étudier d'autres par ricochet, anticiper ou apprendre carrément autre chose (par exemple l'année passée des sixièmes ont fait de la théorie des graphes). Mais il y a toujours ces mises en commun, qui se font au moment où je distribue les traces écrites de leçon. Là, tout le monde s'arrête dans ses activités, le temps de vérifier que nous sommes tous d'accord. Nous étudions ensemble la leçon, nous réfléchissons à ce qu'il faut en retenir, à quoi elle sert, à ce que je vais attendre des élèves. Nous faisons le lien avec les activités passées, avec les exercices réalisés, avec les donjons. A ce moment là, ce contenu devient évaluable, et les élèves savent que ce n'est pas seulement pour la prochaine évaluation. Ces points d'étape comprennent aussi certains exercices, les mêmes pour tous. Ca va faire ronchonner les élèves qui sont partis plus loin, mais je dois vérifier que tout va bien, sans quoi je vais mal dormir. Or j'ai besoin de pas mal de sommeil.
A propos des évaluations :
- Pourquoi faire un niveau orange et rose identique
- Comment les élèves vont-ils faire pour savoir ce qu'ils doivent retravailler avec une compétence "Calculer" aussi peu détaillée ? Quand il y a du rouge dans "Calculs avec des relatifs", c'est facile pour eux de savoir ce qu'ils doivent réviser.
Rhalala, voilà que la petite voix qui m'a fait tant hésiter à franchir le pas m'écrit par mail... :-) Sérieusement, c'est, je trouve, le plus gros souci. J'ai donc décidé de le spécifier dans les annotations, que je vais faire aussi par SacOche pour garder une trace toute l'année et qu'elles soient accessibles aussi aux parents. Je vais préciser à l'élève dont je corrige la copie de revoir précisément tel et tel savoir-faire. C'est déjà ce que je faisais, d'ailleurs.
- Comment gérez-vous la différenciation lors des évaluations « boss » ?
Hé bien j'assume très tranquillement de ne pas proposer les mêmes évaluations à tous. Je propose deux ou trois niveaux différents, qui mettent en oeuvre les mêmes compétences mais à des niveaux variés. De ce fait, un élève qui réussit son exercice tout bien comme il faut peut n'avoir qu'un point vert car il a résolu une version moins avancée que son camarade, qui aura deux points verts si il y parvient. Ne pas noter rend cela très facilement possible et je n'ai jamais eu de réclamation. Si j'en avais, je pourrais expliquer, de toute façon, car c'est très clair dans ma tête. Mon argument pour procéder ainsi est simple : je veux mettre chaque élève en activité, le plus longtemps et le plus loin possible. Ca ne peut pas être pareil tout le temps et pour tout le monde.
Je réfléchis toujours en avance à qui je vais attribuer tel ou tel niveau d'évaluation. Je me garde une petite marge d'exemplaires supplémentaires : les élèves ont le droit de me demander le niveau du dessus ou du dessous si ils ont l'impression que c'est mieux. Ils peuvent aussi faire une partie de l'un et une partie de l'autre, si besoin. C'est un peu le principe du Comment ça va?. Bref, je gère en temps réel. Et ça se passe bien.
Parfois, je différencie par la vitesse, en prévoyant des tâches supplémentaires. Parfois pas, et les élèves qui ont fini en avance doivent me montrer leur travail pour avoir le droit de lire un bouquin de la bibliothèque de travail ou de prendre une fiche facultative. Cela me permet de les remettre au travail si ils n'ont pas terminé en fait, ou s'ils sont passés à côté d'une des tâches.
Pour différencier les évaluations, je propose parfois des évaluations dont on est le héros, comme ici.
- Les objets magiques sont-ils donnés par des donjons réussi ? Un objet peut-il être donné par plusieurs donjons ?
Non non non, enfin pas directement. Comme je l'ai écrit plus haut, c'est le niveau qui déclenche l'obtention d'un objet magique, c'est-à-dire que c'est le chiffre des milliers du nombre d'XP.
- Si un joueur prend un donjon le 1 octobre et un autre joueur prend le même donjon le 25 octobre. Comment gérez-vous ? Le premier pourrait aider le deuxième (ça ce n’est pas dramatique si il aide vraiment mais comment s’en assurer ?)
Non. En principe, le même donjon n'est pas proposé à des moments différents dans l'année (cela dit, les principes, ...). De ce fait, un donjon peut être plié par certains élèves, et d'autres ne l'investiront jamais. Ce n'est pas grave, j'en ai plein de prêts, alors je les dégoupille en fonction de mes envies, des besoins des élèves, tout ça.
Pourriez vous donner un exemple de déroulement d’une séance ? Voire sur une quinzaine de jours ? Ainsi que la fréquence des boss ?
On fait un boss par mois, en gros. Cela ne dépend pas des "chapitres" ou des thèmes. Un boss couvre de toute façon toujours plusieurs domaines du programme.
Pour le déroulement, j'en ai donné un exemple dans l'article précédent. Mais je peux en donner d'autres...
Du vent dans les voiles : en sixième
Aujourd'hui, je dépile les mails qui me demandent des précisions ou posent des questions. D'ailleurs, merci beaucoup à tous ceux qui m'écrivent : ils alimentent ma réflexion et parfois, par le précision et la pertinence de leurs interrogations, me permettent de mieux réfléchir.
Dans ce post, il sera question des sixièmes, avec plusieurs questions regroupées :
Première activité de l'année : ça. Comme ça, nous travaillons les durées, le sens des opérations et les entiers. Il y aura une trace écrite pour ces trois thèmes, sauf si ça coince, mais je ne pense pas. Je ne sais pas encore si nous allons commencer par les unités de temps ou par le sens des opérations. Ce qui est sûr, c'est que le thème des entiers arrivera plus tard, lorsque nous devrons manipuler de grands nombres. Là, je reviendrai sur la numération positionnelle.
Pour les durées, voici la trace écrite qui sera collé dans le cahier :
Et la trace écrite, fabriquée à partir des prep de monsieur Mercier :
Nous résoudrons aussi ça. Ensuite, nous irons regarder la multiplication par jalousie, je présenterai la règle à calcul de mon papa, et nous nous amuserons un peu sur des fiches des jeux de l'APMEP sur le même thème, et nous devrions avoir à peu près résolu notre problème de quartniversaire à ce moment là. Tout cela dépend, bien sûr, des acquis des élèves et du temps nécessaire. A ce stade, il y aura eu au moins deux évaluations Plickers : une de calcul mental et une sur le sens des opérations.
Ensuite, nous expliquerons pourquoi la multiplication par jalousie fonctionne (avec ça, par exemple). Ca et nos gros nombres de secondes, nous partirons sur les entiers.
Nous ferons des activités de ce type, et sans doute aussi celle de la page 23 du Myriade :
Dans ce post, il sera question des sixièmes, avec plusieurs questions regroupées :
- Est-ce que je fais figurer les connaissances et capacités abordées dans chaque activité?
- Comment assurer le suivi des compétences acquises avec la nouvelle réforme?
- Est ce possible d'avoir un échantillon d'activités? Un déroulement de séquence ?
Première activité de l'année : ça. Comme ça, nous travaillons les durées, le sens des opérations et les entiers. Il y aura une trace écrite pour ces trois thèmes, sauf si ça coince, mais je ne pense pas. Je ne sais pas encore si nous allons commencer par les unités de temps ou par le sens des opérations. Ce qui est sûr, c'est que le thème des entiers arrivera plus tard, lorsque nous devrons manipuler de grands nombres. Là, je reviendrai sur la numération positionnelle.
Pour les durées, voici la trace écrite qui sera collé dans le cahier :
Sur le sens des opérations, nous allons identifier les "bonnes opérations", sur la base de cette fiche, prise en fait ici :
Pour les plus rapides, j'ai des choses comme ça (mais je me garde la division de façon plus approfondie pour plus tard) :Ensuite, nous expliquerons pourquoi la multiplication par jalousie fonctionne (avec ça, par exemple). Ca et nos gros nombres de secondes, nous partirons sur les entiers.
Nous ferons des activités de ce type, et sans doute aussi celle de la page 23 du Myriade :
Je présenterai aussi le jeu Avé !, nous regarderons des vidéos (ça, ça et ça aussi), et nous aurons une trace écrite, qui ici est en vrac : il faut la découper.
Voilà. Il y aura des exercices, qui viendront s'intercaler un peu partout au fur et à mesure.
Cette première séquence contient beaucoup de vidéos, mais il n'en sera pas de même tout le temps. Cela dépend de ce que j'ai trouvé qui me convient le mieux, selon les thèmes abordés.
vendredi 12 août 2016
A quoi ça sert les maths, nouveaux arguments
- A savoir combien de salles il faut que je visite pour réussir ma mission à Darkest Dungeon
- A trouver où se cache le super Pokémon qui apparaît sur mon radar
Ahaaaaa, ça c'est de l'argument !!!
Il y en a qui vont bien plus loin... |
jeudi 11 août 2016
Nouvelles feuilles de perso !
Et voilà, mes nouvelles feuilles de perso. Je n'en présente que certaines, mais j'en ai pas mal et les élèves pourront choisir. Je les afficherai en début d'année et ils inscriront leur nom au-dessous de celui que chacun préfère.
Je me suis bien amusée !
En regardant les feuilles, je vois un décalage de "nom" et "profils"... Argh, il faut que je modifie et que je reconvertisse le format...
Je me suis bien amusée !
Les XP l'année prochaine : continuité et nouveautés
L'année prochaine, je continue mon système de points d'expérience (XP), d'évaluation par compétences et le tout sans notes. Pour ceux que ça intéresse, vous trouverez ici le principe initial, ici un point d'étape, ici des questions et des réponses.
Je garde donc le principe : les élèves n'ont pas de notes mais gagnent des XP, par le biais des évaluations, de leur investissement, de leur participation, de leur esprit d'équipe. Les XP s'accumulent et permettent de passer de niveau, tous les 1000 XP. Chaque niveau débloque un objet magique, associé à un pouvoir rigolo ou sympa, que l'élève peut activer quand il veut, mais à usage unique.
Les années précédentes, je calculais les XP sur une énooooorme feuille de calcul, de façon assez compliqué. Or c'est bêta, car les XP, c'est pour motiver et pour s'amuser, alors il n'est sans doute pas besoin de couper les cheveux en douze, comme j'ai une tendance naturelle à le faire. Du coup, hop, on change. Cette année, les élèves compteront eux-mêmes leurs totaux d'XP, à partir des bilans de compétences des évals. Régulièrement je les informerai des dotations ponctuelles, parce qu'ils ont bien travaillé ou accompli une tâche particulière. Je pourrai assez facilement vérifier, grâce à Sacoche.
Voici les documents que je vais donner aux élèves en début d'année :
Pour expliquer le calcul des XP, un exemplaire dans le cahier et d'autres en affichage dans la classe. Les points correspondent à notre code sur SacOche :
Pour expliquer les objets magiques et leurs pouvoirs :
Je garde donc le principe : les élèves n'ont pas de notes mais gagnent des XP, par le biais des évaluations, de leur investissement, de leur participation, de leur esprit d'équipe. Les XP s'accumulent et permettent de passer de niveau, tous les 1000 XP. Chaque niveau débloque un objet magique, associé à un pouvoir rigolo ou sympa, que l'élève peut activer quand il veut, mais à usage unique.
Les années précédentes, je calculais les XP sur une énooooorme feuille de calcul, de façon assez compliqué. Or c'est bêta, car les XP, c'est pour motiver et pour s'amuser, alors il n'est sans doute pas besoin de couper les cheveux en douze, comme j'ai une tendance naturelle à le faire. Du coup, hop, on change. Cette année, les élèves compteront eux-mêmes leurs totaux d'XP, à partir des bilans de compétences des évals. Régulièrement je les informerai des dotations ponctuelles, parce qu'ils ont bien travaillé ou accompli une tâche particulière. Je pourrai assez facilement vérifier, grâce à Sacoche.
Voici les documents que je vais donner aux élèves en début d'année :
Pour expliquer le calcul des XP, un exemplaire dans le cahier et d'autres en affichage dans la classe. Les points correspondent à notre code sur SacOche :
Pour expliquer les objets magiques et leurs pouvoirs :
Les élèves ont aussi leur feuille de problèmes, pour garder une trace de nos exploits :
Voilà. Bon allez hop, je fais mes nouvelles feuilles de perso.
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