Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

dimanche 3 mai 2015

Des papillons dans la tête

Hier, j'ai regardé Chaos.


Nous avons commencé à cinq, et nous avons fini à deux, mon fils et moi. Les autres enfants ont craqué au fur et à mesure : ils avaient vu Dimensions et cela leur avait beaucoup plu, mais Chaos est autrement plus difficile. Je les avais prévenus, ils ont suivi ce qu'ils ont pu, et c'est déjà pas mal.

J'avais eu le DVD lors des journées mathématiques nationales de mars. Pendant ces journées, j'ai suivi un atelier d'un des auteurs.


Mon fils à moi voulait en savoir plus sur la théorie du chaos (en prévision du prochain Jurassic Park, comme quoi parfois l'envie de savoir vient de là où ne l'attend pas...), alors c'était l'occasion.


Tout comme Dimensions, le film est très lent. Parois trop, du genre à donner envie de secouer le lecteur DVD pour que ça avance plus vite. En même temps, cela permet de suivre, mais comme l'intégralité du film est déjà long, cela donne encore plus l'impression de lenteur. 

Le découpage en chapitres est bien fait : le plan est clair, progressif, et des réactivations ou des réinvestissements de notions vues un peu avant sont régulièrement faites. Le tout est vraiment pourvu d'une structure rigoureuse.
Ensuite, c'est une vraie prouesse que de nous expliquer, à nous commun des mortels, la théorie du chaos... Concevoir ce film a dû être extrêmement compliqué. La rigueur de sa réalisation et le souci pédagogique sont vraiment remarquables et témoignent d'une volonté réconfortante de transmettre. C'est aussi une marque claire que les auteurs, grands mathématiciens, ne prennent pas leurs congénères pour des buses. 


Je n'ai pas tout compris, et ce n'est pas grave. Je me suis souvenue de choses oubliées (des théorèmes que j'avais appris à l'université, que j'ai redécouverts sous un autre angle), j'en ai appris beaucoup de nouvelles et  enfin compris certaines où il me manquait des éléments qui fassent sens pour moi.

En discutant avec mon fils à l'issue de notre vision de Chaos, ce qui nous a frappé concerne d'une part l'importance des conditions initiales, d'autre part la question du déterminisme, traitée de façon quasi philosophique : alors que le chemin suivi par l'individu solitaire semble chaotique et imprévisible, celui du groupe, lui, s'inscrit dans un modèle géométrico-probabiliste qui converge vers une sorte de stabilité.
Evidemment, c'est notre interprétation familiale, mais cette idée me semble assez frappante : et si l'humanité se comportait de même ?


Je vais le regarder à niveau, mais chapitre par chapitre cette fois.

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