Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

mercredi 8 avril 2015

Crac le cric

Ce qui suit est une anecdote. Une illustration distrayante du hasard et de la propension à la superstition de la plupart des gens.

Je rédige un article sur le cric, il y a deux jours, en tant qu'objet mathématique, ici. Je précise que je n'ai pas crevé depuis des années.

Hier, en sortant de la maison médicale à 22 heures, avant d'atteindre la pharmacie de garde fort lointaine, paf, je crève.

Certes, ma journée avait déjà été particulièrement désastreuse, vraiment particulièrement, du matin au soir. Mais cela ne suffisait pas.

J'avais insulté mon cric, dans mon post :
Ma collègue CPE, toujours au top de la réactivité, m'a prêté son cric (le mien est un cric à angle droit, pas un cric en losange... L'arnaque !)

Ben le mien a cassé, juste quand j'avais ôté la roue défaillante et raplapla. Paf, le cric, boum, le voiture. Zen, les nerfs.

Qu'en conclure qui puisse servir ma discipline ?
Que le hasard existe, que des événements qui ont une faible probabilité de réalisation peuvent tout de même se réaliser, puisque cette probabilité est non nulle. Pourtant, quand j'ai relaté mes mésaventures aujourd'hui, pas une seule fois on ne m'a répondu "Quel hasard, dis-donc !". On ne m'a dit que "Ca, ça ne peut pas être du hasard", "C'est un signe, tu n'aurais pas dû manipuler de cric", ou "c'est ta faute, tu as été méchante avec ton cric", voire "Oh, reste loin de moi, tu dois avoir la poisse".
Alors je m'interroge : pourquoi être rationnel n'est-il pas tentant ou naturel ?

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