Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

mercredi 11 janvier 2017

Des journalistes (?) et un mammouth (?)

Sur Mediapart, Amélie Hart-Hutasse et Christophe Cailloux ont publié un article, au départ fondé sur la polémique autour du livre "Et si on tuait le mammouth ?" (j'en ai parlé ici), mais qui va plus loin, et qui pourrait s'appliquer à bien d'autres domaines qu'à l'éducation d'ailleurs.

Le propos de ce billet n'est pas de commenter le livre en lui-même mais plutôt l’impressionnante machine de communication éditoriale accompagnant sa sortie. Il faut certes saluer la critique virulente et nécessaire de François Jarraud pour Le Café Pédagogique. Cependant, ce site spécialisé est largement méconnu du grand public. Si l’on parcourt les principaux quotidiens d’information, l'accueil réservé aux tueurs de mammouths balance ostensiblement entre bienveillance enthousiaste et publicité critique. "
(...) 
L'usage des citations plus ou moins longues voire de « bonnes feuilles »
dans tous ces compte-rendus enthousiastes est peut-être ce qui interroge le plus les enseignant.e.s d'histoire formés à méthode critique que nous sommes. Excepté dans l’article du Café Pédagogique, jamais les supposés constats des auteurs, ni leurs propositions ne sont questionnés par les journalistes qui les lisent ou les interviewent. Jamais les propos ne sont soumis à une critique chiffrée, sourcée. L’adhésion quasi unanime des médias majoritaires aux propos violents et profondément idéologiques d’un pamphlet manquant si profondément d’honnêteté et de rigueur, ne peut que troubler. 

Les politiques éducatives et scolaires, les débats pédagogiques, l'avenir des services publics (dont l’Éducation nationale), sont des sujets sérieux, passionnants, qui intéressent directement ou indirectement tous.tes les citoyen.ne.s. Ces enjeux méritent qu'on leur applique les méthodes journalistiques qui font la presse de qualité : enquête, vérification des faits, des chiffres, investigation, rencontre avec des acteurs.trices de terrain, etc. Il faudrait pour cela davantage de ressources humaines (y compris à Mediapart !) et une véritable indépendance financière et idéologique. "

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