Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

jeudi 8 mai 2014

Des ipad en classe ? Chuis volontaire !

A lire ici dans son intégralité, un article sur l'utilisation pédagogique du ipad en classe. J'en cite ici des extraits. L'article m'a paru intéressant car il est assez nuancé. Et aussi parce que j'aimerais bien expérimenter l'enseignement avec ipad...

Une enquête a porté sur des élèves et des enseignants du Québec, où 10 000 étudiants de tous les âges (jusqu'à 17 ans) utilisent de façon quotidienne un iPad. (...)
L'étude révèle que 53,6% des élèves n'avaient jamais ou très rarement utilisé l'iPad avant leur expérience en classe. Seuls 15,5% utilisent la tablette sur une base régulière. Du côté des enseignants, les résultats sont encore moins brillants, puisqu'ils étaient 70,2% à ne jamais ou très rarement avoir utilisé l'iPad, quand 15,2% s'en servent « très souvent ». Mal préparée, l'arrivée de l'iPad en milieu scolaire peut se révéler contre-productive, c'est pourquoi il est essentiel d'associer les professeurs très en amont par le biais de formations.

Une fois introduit en classe, que devient l'iPad ? La tablette est utilisée par 88,5% des élèves, en moyenne durant 30 minutes sur une période-type de 60 minutes. 11,5% seulement des élèves ont indiqué n'utiliser l'iPad que moins d'un quart du temps de classe. Quand on compare ces chiffres avec l'utilisation d'un ordinateur portable, l'usage de l'iPad est remarquable : de précédentes expérimentations ont en effet noté que les élèves dépassaient rarement les 25% du temps de classe sur ces machines. 
Avec un iPad entre les mains, n'est-il pas tentant pour les adolescents de faire tout autre chose que d'étudier ? Apparemment non. 


Malgré la présence de la tablette, le papier reste toujours très présent pour le travail de lecture. L'étude s'étonne ainsi que dans plusieurs établissements où l'iPad est disponible, on demande toujours aux élèves d'acheter des livres en format papier alors qu'ils sont disponibles gratuitement en version électronique, comme les ouvrages tombés dans le domaine public. Un travail de pédagogie reste à faire en direction des professeurs sur ce point.

Autre préoccupation sérieuse soulevée par l'enquête : 85% des élèves ne produisent jamais ou rarement des travaux d'écriture avec leur iPad. « Ce résultat montre clairement qu’il n’est, soit pas possible de tout faire avec la tablette tactile à l’école, soit que les enseignants n’ont pas encore réalisé le plein potentiel de l’outil », expliquent les auteurs, qui rappellent que la tablette sert peu à lire des livres numériques. La dimension « productive » de l'iPad n'est sans doute pas suffisamment mise en avant auprès des enseignants. Apple a sa part de responsabilité, en cloisonnant ainsi les applications. 
Les élèves pointent les principaux désavantages de l'iPad, vécu d'abord et avant tout comme une source de distraction, suivi par la difficulté à écrire sur la tablette, puis la gestion jugée difficile des travaux. Ces résultats sont d'ailleurs identiques pour les enseignants : il y a là matière à réflexion pour les éditeurs d'applications et surtout, pour Apple.
Les autres domaines à problèmes relevés par les auteurs sont, après la distraction, l'écriture et la lecture difficiles, des manuels scolaires souvent mal adaptés malgré des outils (comme iBooks Author et iTunes U) qui permettent de créer et distribuer des ouvrages éducatifs relativement facilement. La planification des cours par les enseignants, ainsi que la gestion des travaux sont jugées ardues — plus en tout cas que la traditionnelle gestion par papier. La méconnaissance des ressources et le sous-usage des livres électroniques font partie du problème plus global de l'accès au savoir; dans ce domaine, et malgré la boutique iTunes U, Apple n'a pas su répondre efficacement à cet enjeu.

Enfin, un iPad en classe peut avoir un effet totalement inverse à celui recherché, à savoir… nuire à la réussite scolaire. Il s'agit ici de bien encadrer les élèves dans la découverte et l'utilisation de la technologie qui doit rester un outil et non pas une fin.Plus globalement, la grande majorité des élèves ont qualifié leur expérience d'usage de l'iPad comme étant « amusante », suivi, mais de loin, par « utile ». Le qualificatif « inutile » suit de près. En revanche, soulignent les auteurs, « aucun élève n’a mentionné le fait que l’outil leur permettait d’apprendre plus » !

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