Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

lundi 29 décembre 2014

Super Brocoli contre Lex Hamburgor

Le Figaro.fr reprend (ici) un article de Clinical Pediatrics de Kelly Purtell (Université de l'Ohio) et Elizabeth Gershoff (Université du Texas) intitulé
Fast Food Consumption and Academic Growth in Late Childhood.
Selon elles, les enfants qui, vers 10 ans, consomment "le plus souvent ce type de nourriture, ont à l'entrée en 4e fait jusqu'à 20 % de progrès en moins en lecture, mathématiques et sciences, que ceux ignorant l'appel des frites et du soda."

Alors là, paf dans la tête des hamburgers.

Premier constat : parmi les enfants suivis par l'étude consomment beaucoup de nourriture type fast-food. Par exemple 71% des enfants interrogés en ont mangé au cours de la semaine précédente.

Deuxième "constat" : les enfants étudiés ayant mangé du fast-food quatre à six fois durant la semaine précédente sont en difficulté en lecture, maths et sciences. Ceux qui ont mangé "fast-food" une à trois fois dans le même laps de temps n'ont des difficultés... qu'en maths.


Ma première réaction a été de me dire que la corrélation fast-food/difficultés scolaires était biaisée, et qu'elle loupait un intermédiaire d'ordre social. Alors j'ai lu l'article en entier.
"Les auteurs ont pris soin d'éliminer «tous les facteurs connus qui pourraient influencer la réussite aux tests», explique Kelly Purcell. Mais «l'effet fast-food» sur les capacités scolaires perdurait même en prenant en compte la quantité d'exercice physique, le temps passé devant la télévision, le reste de l'alimentation, le niveau socio-économique de la famille et les caractéristiques du quartier où vivaient et où étudiaient les enfants." explique l'article du Figaro.

«Tout en admettant que son étude ne prouve pas que le fast-food est l'unique responsable,  Kelly Purtell reste convaincue que hamburgers, frites et soda font du tort à l'intelligence de nos chères têtes blondes. Des études précédentes ont montré que ce type de nourriture est pauvre en nutriments essentiels au développement cognitif, ou que les régimes riches en sucres et en graisses affectent la mémoire immédiate et les processus d'apprentissage. La consommation devraient en être aussi réduite que possible.»

C'est incomplet, forcément, comme exposé. C'est normal, l'article du Figaro ne se veut pas exhaustif. Mais ma curiosité est piquée... J'ai lu le résumé sur clinical pediatrics, mais je n'ai pas pu accéder à l'article complet. J'ai donc farfouillé dans la presse US pour glaner des précisions (ici, et aussi ).

http://qz.com/316329/new-evidence-that-fast-food-is-bad-for-kids-learning/
Il ressort de ces lectures que l'étude n'explique pas vraiment en quoi la composition des aliments fast-food nuit aux performances scolaires, voire intellectuelles. Mais j'ai trouvé ailleurs que cette nourriture manque de fer, un nutriment clef dans le développement cognitif, de zinc et de magnésium, et est trop riche en acides gras saturés et en sucre, qui perturbent les processus de mémoire et d’apprentissage immédiats.

En résumé, à bas les hamburger, vive le brocoli !
Spéciale dédicace à monsieur Brocoli...

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