Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

samedi 3 octobre 2015

Sa thèse en 180 secondes


Ces derniers jours, un événement a fait un peu de bruit. Peut-être en avez-vous entendu parler : c'est Ma thèse en 180 secondes.

Jeudi 1ier octobre, au grand amphi de la Sorbonne, seize finalistes de huit nationalités différentes ont proposé leur version de leur thèse en 180 secondes, devant 800 personnes puisque l'amphi était comble. C'était la quatrième édition de ce concours, mais la première fois que la finale se déroulait en France. Le jury était présidé par Cédric Villani (barbu, d'ailleurs), l'événement animé par Mathieu Vidard, de l’émission « La Tête au Carré », et organisé par le CNRS.

Selon un compétiteur tunisien, si cette manifestation permet de montrer que l'on peut être scientifique et éloquent, « Une telle opportunité permet également de sensibiliser la société à l’importance de la recherche qui peut (…) améliorer le quotidien de M. Tout-le-Monde ».

C'est le candidat Belge Adrien Deliege qui a gagné, cette année. Il avait travaillé l'événement, en s'étant « entraîné 150 fois » devant son miroir. Et ce sont, au travers de lui, les mathématiques qui se sont distinguées, avec l’analyse statistique des variations du célèbre phénomène climatique El Niño, pour espérer le prévoir.


Les candidats ont tous usé d'humour et de décalage (sauf une candidate, restée "sérieuse", et pas soporifique pour autant. Comme quoi, on peut intéresser sans chercher à faire rire).

A peu près tous les médias présentent Ma thèse en 180 secondes de façon amusée, souvent avec une pointe d'ironie. Télérama se distingue, avec un article joliment second degré. Soit son auteur n'en avait tellement rien à faire, de son sujet, qu'il a cherché à s'amuser, soit ses neurones ont sympathiquement fondu à l'écoute des thèses éclair, soit il a perdu un pari. Toujours est-il que ça change. Extrait :

"Les huit cents places disponibles ont été prises d'assaut par des vulgum pecus qui n'avaient rien à faire là. Devant la foule assoiffée de connaissances, seize doctorants venus de huit pays francophones se sont affrontés, micro en main, sous l'œil d'un jury présidé par le jaune Cédric Villani, médaille Fields 2010 et président de l'Institut Poincaré. Sans surprise, la soirée était animée par le social-traître Mathieu Vidard, qui s'entête à rendre pétillante la science dans l'émission La Tête au carré sur France Inter, évidemment partenaire de cette vaste blague."

Ici, la lauréate de l'année dernière donne des conseils pour réaliser une bonne performance orale. Bon, rien de révolutionnaire, mais plein de bon sens tout bien formulé comme il faut. 

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