Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

mardi 29 décembre 2015

La réforme, elle attaque

Hier, avec mon "binôme formateur", nous avons préparé nos contenus pour la première journée de stage sur la réforme. Nous avons bien bossé, et élaboré l'ensemble du contenu d'un coup. Il est vrai que nous y réfléchissions et en discutions depuis un bout de temps, et que nous avions amassé pas mal de documents sur le sujet.

Je suis allée me coucher avec un poids en moins : la formation était prête, du moins pour sa première partie. Pour la suite, nous attendrons de voir quelles sont les réactions et les attentes de nos collègues.
Et j'ai rêvé...

Je me trouvais dans une espèce d'immense hangar, avec des bâtiments bigarrés dont on aurait dit qu'ils étaient construits de grandes briques Lego. Je suis rentrée dans le premier qui se présentait, et c'était le bâtiment de sciences physiques. A l'intérieur, des livres volaient, façon Harry Potter, et se déplaçaient d'étagère en étagère. Des mots ou des phrases volaient aussi, les lettres tentant tant bien que mal de suivre le mouvement les unes derrière les autres.
Pour aller plus avant, il fallait passer un portique. Lorsque je l'ai traversé, il a sonné et m'a indiqué une direction à suivre dans le bâtiment : il avait analysé mes compétences acquises et mes manques, et me montrait où aller, avec au sol un chemin apparu brusquement avec les lettres "AP" (pour accompagnent personnalisé) qui pavaient le sol dans différentes couleurs et me proposait des passages vers d'autres constructions.

Je suis sortie du bâtiment, et trois bâtisses en face de moi se sont déconstruites, leurs étages se séparant et flottant les uns au-dessus des autres. Puis ils se sont organisés différemment en se mélangeant, entre étages de bâtiments différents. Un homme à côté de moi m'a dit "Tiens, un EPI".

J'avais beau rêver, je trouvais ça très très bizarre et délirant Et je n'étais pas rassurée. Peut-être avais-je conscience que je rêvais, d'ailleurs.

J'ai demandé à l'homme comment on sortait. Il m'a indiqué une direction, et je suis partie par là. Chemin faisant, j'ai croisé le bâtiment de maths. Il était en travaux : des gens devant (je crois bien qu'il y avait un de mes inspecteurs) donnaient des instructions pour que d'autres démontent un bâtiment attenant et utilisent ses briques pour agrandir le bâtiment principal, mais en disséminant ces briques-là partout. Les bâtisseurs renâclaient, alors un des décideurs leur a dit "On vous l'avait dit, l'algorithmique ce n'est pas à part, c'est intégré au reste !".

Je suis sortie, et j'ai passé une grande grille. Je me trouvais sur une espèce d'immense disque qui tournait doucement. Je suis allée au bord de ce disque et j'ai douté, car il était d'une certaine épaisseur et je voulais regagner le "reste du monde". Je suis arrivée dans l'herbe, dans un endroit que semblait tout à fait normal. En me retournant pour contempler là d'où je venais, j'ai lu, sur l'épaisseur du disque qui tournait, "socle commun".

Et là, mon mari m'a demandé "Tu dors ?", ce qui m'a réveillée. J'étais assez contente, pour une fois, de me réveiller.

C'est grave, madame la ministre ? En rêvez-vous aussi, vous, de la réforme ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire