Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

mardi 9 février 2016

Décentration cognitive

Depuis samedi midi, c'est l'épanouissement psychologique et cognitif : nous sommes tous en mise à distance du milieu éducatif, que ce soit nos quatre apprenants ou nous deux, les experts de la transmission.
Et ça fait du bien, croyez-moi : notre cerveau peut enfin évacuer la surcharge intellectuelle. Quant à nos novices, ils s'auto-gèrent relativement bien et construisent leur remédiation à la sur-consommation de savoirs et de procédures. Le contrat contradictoire est efficient : bien que non assujettis à nos intentions, conscients de leur libre-arbitre, affranchis de tout conditionnement, ils manifestent la prise de conscience, le souci de voir l'altérité coexister en tant que différent de soi. Et ils font preuve d'anticipation, d'auto-régulation et de réflexivité, c'est beau à voir. Ils jouent à fond le groupe comme élément de médiation. Du collaboratif contextualisé, inclusif à souhait.

Du coup, j'en profite pour transférer le concept de métacognition de ma mémoire de travail à ma mémoire à long terme. Et pour travailler ce puissant outil qu'est le langage, tant dans ses composantes lexicales que dans son rôle de structuration de discours. Ca fait un peu mal au cerveau, qui, s'il a beau être extraordinairement plastique, ne s'entraine pas comme un muscle.

Et comme l'imitation est une modalité d'apprentissage, j'écris cet article, dans l'espoir d'accéder à une pensée qui se pense en même temps qu'elle pense le monde.

Ahaaaa, ça pète, ça, non ?





Traduction :

Depuis samedi midi, c'est trop chouette : c'est les vacances pour nous six !

Il était temps : on était crevés. Les loulous sont cools et se reposent, car eux aussi ont bien bossé et sont fatigués. Sans être lèche-bottes, et même sans qu'on leur demande, ils rendent des services et tout, même s'ils ne voient pas du tout pourquoi nous tenons tant à ce que le ménage soit fait toutes les semaines. Et même, ils pensent à vider le lave-vaisselle avant de remettre des trucs sales dedans, et à mettre la pastille qui lave ! En plus ils s'entendent vraiment bien, même si nous ne comprenons pas grand chose à leurs conversations ; et puis ils ont invité des potes, en plus.

Du coup, j'en profite pour bosser une intervention que je dois faire en mars sur les gestes mentaux. J'ai commencé par trois bouquins sur la métacognition, et j'essaie de retenir un maximum de choses, de vocabulaire, et de réfléchir un peu à un plan. Je ne comprends pas tout, mais c'est passionnant (en vrai).

Le problème, c'est que je pense un peu comme c'est écrit dans les bouquins.


C'est grave, vous croyez ?

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