Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

mercredi 16 septembre 2015

Hé, t'as faux, là !

Dans un article duMonde du 14 septembre 2015 (réservé aux abonnés, alors pour le lire il vous faudra payer), il est question de la responsabilité des mathématiciens : lorsqu'un chirurgien commet une erreur, c'est important, voire fatal. Et lorsqu'un mathématicien se trompe ?


"Les maths sont partout. Mais pas toujours pour le meilleur! Une sonde martienne se disloque à cause d’une erreur d’unité métrique de la NASA en 1999. Chômage et dettes des Etats explosent depuis 2008 après l’explosion de bulles financières entretenues par des équations douteuses. L’outil de prédiction de la grippe de Google, incarnation de la toute-puissance des algorithmes, surestime de près du double l’épidémie de fin 2012 aux Etats-Unis. En janvier 2013, le Fonds monétaire international concède que son modèle a sous-estimé de moitié l’effet des réductions budgétaires sur la croissance de pays en crise", etc.

En fait, c'est la façon d'utiliser certains outils mathématiques qui est interrogée, et donc bien une responsabilité humaine. l'article prend trois exemples : la prévision de risques financiers, la prévision de récidive chez des délinquants aux Etats-Unis et ailleurs, et ... l'évaluation de l'efficience des profs !


L'article expose plutôt des évidences, dans ses analyses. Mais il a le mérite de traiter des mathématiques différemment : la question n'est plus, pour cette fois, de se demander à quoi servent les maths. Au contraire, l'article présente, vu l'utilisation massive de certains outils mathématiques dans des secteurs dans lesquels les décisions pèsent lourd (en capital humain ou en capital tout court...), la puissance de l'outil mathématique et l'importance de l'utiliser avec intelligence et raison.

Les maths ne sont pas un ensemble de formules magiques. Tout comme le bistouri doit être manipulé par une personne douée et motivée, les mathématiques doivent être appliquées avec intelligence.

Et puis tout de même, 
"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme"
(Rabelais)

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